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« Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]

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WELCOME TO BERKELEY ৩

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Sujet: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Lun 13 Avr - 16:13

« Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. »
La voix de Rose résonnait dans l’habitacle de la voiture, tant dis que je tapotais nerveusement du bout des doigts le volant. J’allais être en retard pour récupérer Abby à l’école. Si j’avais été honnête, j’aurai même du reconnaître que j’étais dés à présent, à la bourre. Bonté divine, déjà que c’était sa grand-mère qui l’avait emmené pour son premier jour, dans sa nouvelle école. Il fallait qu’en plus de cela, j’ajoute ce retard pour venir la récupérer. Décidément, rien dans cette maudite journée ne fonctionnait convenablement. Ce n’était pas ma conversation avec Rose qui allait dérogé à la règle. Elle ajouta, semble t-il irrité de mon silence : « Tu m’écoutes Jayden ?! Avec toi c’est toujours comme ça... »

Elle poursuivait sur le même ton colérique qui était notre quotidien à présent. Je ne l’écoutais plus vraiment, à quoi bon, je connaissais pertinemment, la fin de chacune de nos conversations qui s’achevaient inévitablement en dispute. La journée avait été harassante, d’où mon humeur quelque peu belliqueuse. Après avoir émis un profond soupire empli de lassitude, je dis d’une voix morne : « On en reparle plus tard, je vais récupérer Abby ». Seules quelque vaines protestations de sa part me parvenaient, le temps que je mis fin à la communication. Lorsque le silence regagna l’habitacle de la voiture, je sentis un courant s’étendre dans ma nuque, j’étais tendu comme un arc.

Ce n’était d’ailleurs pas, le costume que je portais qui allait m’aider à retrouver un peu de sérénité. J’avais l’air endimanché. Mon seul salut, fut de constater que j’apercevais au loin, l’école d’Abby. Je jetais un œil à ma montre, une demi-heure de retard, une grimace traversa mon visage. S’il y avait bien une chose qui m’insupportais, c’était le manque de ponctualité. Si j’avais été d’humeur caustique, j’aurai pu en rire, mais je n’en fis rien. Plutôt pressé, j’eus la chance incongrue, de trouver une place juste devant l’école. Peut-être parce qu’à présent, tous les enfants excepté Abby étaient parti.

D’un pas rapide je m’approchais du bâtiment et en quelques foulés, je me trouvais à l’intérieur. L’endroit semblait désert et je constatais, non sans une légère irritation, contre moi-même que j’ignorais l’ensemble des informations élémentaires, pour savoir où trouver ma fille. J’errais d’un pas vif à travers le bâtiment, à l’affût du moindre bruit qui aurait pu attirer mon attention.

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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Lun 13 Avr - 20:54

Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité.

Ce matin, j'étais arrivée à l'école avec une boule dans le ventre, une petite pointe de stress juste comme je ne les aimais pas. Bien entendu à chaque fois qu'un nouvel élève rejoins ma classe, j'ai toujours une petite angoisse, surtout quand c'est en cours d'année mais ce n'était pas comme d'habitude avec elle. Même si j'avais agi comme je le faisais toujours dans ces cas-là. C'était mon assistante qui accueillait les enfants le matin, c'était elle qui les prenait en charge en premier. Moi je les rendais le soir, tout en discutant de la journée si nécessaire avec les parents, c'était une perte de temps pour beaucoup mais un simple "X était sage aujourd'hui" provoque toujours une grande fierté chez les parents et cela encourage les enfants. Dans le cas d'un premier jour, l'assistante maternelle indiquait à la personne qui avait déposé la demoiselle de revenir un peu plus tard ce soir pour avoir un entretien avec moi. J'aimais rencontrer les parents, qu'ils me parlent de leur enfant, de leurs éventuelles difficultés ou simplement de leurs peurs. Le changement d'école en cours d'années, n'effraye pas que les enfants le plus souvent. Les faire venir un peu plus tard me laissaient le temps de faire partir les autres enfants tranquillement. Je n'avais pas fait attention à son nom, un nom courant mais également un nom charger de souvenir pour moi. A 16h30, les enfants étaient partis un à un, ma petite nouvelle savait que son papa allait arriver mais avant je voulais qu'on parle un peu toutes les deux, qu'elle me dise si sa nouvelle classe lui plaisait. Si elle aimait l'école, des choses banales en soit mais qui lui montrait qu'elle était avec nous maintenant et pas ignoré dans une classe de trente inconnus. C'était important pour les enfants mais également pour moi d'avoir ce lien avec eux. Je voulais qu'elle sache que j'étais là pour elle, même si je n'étais que sa maitresse et que l'année prochaine, elle changerait surement de classe. A leur âge, il n'y a pas de changement envisageable, ils vivent dans le présent. Elle me parlait de sa robe que sa mamie lui avait offerte et qui lui permettait de danser comme une grande parce qu'elle pouvait la faire virevolté alors c'était amusé que je lui avais dit que je voulais voir cela. Sans me douter qu'elle allait me demander de faire la même chose, jetant un coup d'oeil à l'heure, je réalisais qu'il restait encore une bonne dizaine de minutes avant que son père ne nous rejoigne alors je m'étais laissé prendre au jeu. Je n'avais pas fait attention à l'heure qui tournait alors que je dansais avec la demoiselle. Jusqu'au moment où j'ai entendu toquer contre la porte, mon regard s'était levé vers cette voix et je m'étais arrêté net. Comme figée sur place, mon sourire avait disparu durant quelques instants avant que je ne me reprenne. « Jayden ? »
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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Lun 13 Avr - 22:00

« Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. »
Attirer par les voix et les rires, j’avais fini par trouver le chemin de la classe d’Abby. L’esprit rassuré d’avoir malgré mon retard, trouver comment récupérer ma fille, je m’approchais calmement, ne voulant pas déranger par mon arrivée soudaine. À la porte de la classe, je fus amusé, de constater qu’Abby paraissait prendre du plaisir avec sa nouvelle maîtresse. Elles dansaient à présent, toutes deux, sur un air enfantin. J’eus un léger pincement au cœur, en songeant qu’une telle relation semblait irrémédiablement compromise avec Rose. Pourquoi diable, ne réussissait-elle pas à se comporter de façon maternante avec notre fille.

Ne voulant pas abuser, en m’accordant plus longtemps le loisir du spectacle qu’elles offraient, involontairement toutes deux. Je tapais légèrement, contre le battant de porte, pour signifier ma présence, en ajoutant un : « Bonjour » qui se voulait des plus courtois. Lorsqu’elle se redressa, je réalisais l’impensable. La maîtresse d’Abby n’était autre que Dana. Je n’avais aucun de doute là-dessus, j’étais formel, catégorique. Peu importe les années, je n’aurai jamais pu oublier les particularités de son visage. Elle finit par dire : « Jayden ? »

De toute évidence, elle m’avait reconnu. Où avais-je la tête, il était fort à parier que mon visage n’avait pas tant changé que cela. Quoiqu’à y regarder, à l’époque je me faisais plus l’effet d’un jeune poulain, aujourd’hui, j’en avais plus dans la cafetière. La disparition soudaine de son sourire, tonna comme l’avertissement qui tombait entre mes mains, visiblement elle ne semblait pas ravi de me voir. Moi ? Je me sentais pris, dans un étrange mélange de sentiment. J’avais une envie irrépréhensible, de voir cette journée s’achever d’un claquement de doigt, pour oublier tout ce qui venait de se passer. Dana y compris, c’était peut-être même, la seule chose que j’avais présentement, envie de voir s’effacer de mon esprit. Pourtant, je ne pouvais nier éprouver une soudaine chaleur, de revoir un visage autrefois si amical et qui encore aujourd’hui, faisait l’aveu d’une faiblesse qui manquait de discernement.

Le visage fermé, impassible, je me contentais de la fixée silencieusement, ne sachant réellement pas quoi dire. Ces manières qui ne me mettaient pas, sous un jour des plus favorable, faisaient l’aveu, de mon manque d’aisance face à Dana. Heureusement, Abby, bien loin de ces considérations, sur le ton le plus guilleret du monde se précipita vers moi en s’écriant : « Papa ! Papa ! ». Ce n’est que lorsqu’elle arriva à ma hauteur qu’elle poursuivait, alors que je portais pleinement mon attention sur elle : « J’aime l’école ». Je souris très sincèrement à Abby, elle avait cette manière si particulière qu’ont les enfants, de s’émouvoir d’une chose qui adulte, nous paraissait tant insignifiante car à jamais acquise.

Lorsque je reportais mon attention sur Dana, mon visage se ferma, de nouveau impassible. Derrière cette froideur soudaine se cachait : le doute, l’hésitation qui m’emparait, me tenaillait. J’ouvris la bouche une première fois, mais comme les mots ne venaient pas, je marquais un temps d’analyse, cherchant à libérer mon esprit de toutes les pensées qui m’assaillaient. Je finis par dire, sur un ton parfaitement détaché qui ne sciait sans doute pas à la situation : « Dana, c’est une surprise. » Je me récriais intérieurement : Bravo Jayden, ça c’est de la conversation. Tu ne pouvais pas mieux faire, concluais je cyniquement.

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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Mer 15 Avr - 22:19

Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité.

C'était en voyant son regard que j'avais compris que j'avais tort. Que j'avais compris que finalement tout cela n'était peut-être pas aussi loin dans mon esprit que je le pensais. Pourtant huit années étaient passées depuis cette soirée, huit années de travail sur mon esprit mais surtout sur mon corps. Aujourd'hui, j'étais belle, je me sentais belle dans ce corps malgré ses imperfections parce que e savais que je n'étais pas mince, que je n'étais pas parfaite mais quand je repense au bout de femme boulotte que j'étais au lycée, des dizaines de kilos que j'ai su perdre sur le chemin de l'université. Je suis fière de mon parcours. Fière de ma vie et pourtant, le croiser me provoque l'effet d'un coup de poing en plein estomac. J'aurais voulu ne pas avoir de réaction particulière, réagir comme si je voyais simplement un vieil ami du lycée mais je n'avais pas réussi. Parce que Jayden n'avait jamais été qu'un simple ami, il était l'ami que les filles comme moi n'avait pas. Le beau garçon populaire et sympathique dont j'avais réellement eu un coup de coeur parce qu'il faisait ce que toutes les filles rêvent de voir un garçon faire, il me protégeait. J'étais naïve de le croire à l'époque et je le savais aujourd'hui. La leçon avait été douloureuse mais je l'avais comprise et j'avais appris a devenir quelqu'un en évitant ses gens trop différents de moi. J'avais une boule dans l'estomac qui me bloquait la respiration simplement en sentant sa présence dans ma classe. Et je sais que cela me donnais un air plus fermé qui ne me ressemblait pas, que je n'avais pas en tant normal. Très différent de ce qu'il avait pu entrevoir quelques instants auparavant quand je dansais avec sa fille. « Entres. » Je lui faisais signe d'entrer dans ma classe, malgré ce qui se passait dans mon esprit, je devais rester professionnel. Ce qui était important c'était Abby, ce n'était pas ce que je ressentais, ce n'était pas la nostalgie qui m'envahissait. La petite fille s'était précipité sur son père et c'était le genre de scène que je trouvais touchante, surtout quand ses mots semblaient dire qu'elle avait passée une bonne première journée. C'était souvent la plus difficile alors si elle était heureuse, j'avais ce sentiment t'avoir réussi une partie de mon travail, la première étape. « J'imagine, ça fait un moment ..» Huit ans, un sacré moment même mais aussi stupide que ce soit, je ne savais pas quoi lui répondre d'autres. Discrètement je tentais de tirer sur les manches de mon gilet pour y cacher ses marques du passé encore visible. J'ignore ce qu'il sait de mon histoire, après l'accident Sean m'avait comme enfermé dans une bulle, une fois de plus mon ainé avait fait preuve de surprotection mais il avait eu raison. J'étais bien trop faible pour affronter la réalité, pour les affronter. Pour autant, je n'étais pas stupide, j'imagine que ses copains et lui ont dû bien se marrer en apprenant la nouvelle. Et ces pensées réveillent une vielle rancoeur en moi, une colère endormie que je ne voulais pas réveiller parce que je n'étais pas le moment. La petite fille n'avait pas à payer ce passé et je ne pouvais pas me montrer froide face à une enfant, j'en étais incapable. Alors c'était avec ma douce voix que j'avais pris la parole. « Tu viens Abby, on va raconter à ton papa ta première journée » La petite fille s'exécute et s'absente quelques instants pour récupérer ses chefs-d'œuvre dans un tiroir rien que pour elle au fond de la classe.
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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Ven 17 Avr - 16:40

« Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. »
« J'imagine, ça fait un moment ..» L’indifférence que traduisait cette réponse me toucha plus que j'aurai voulu l’admettre. À quoi t’attendais tu Jayden ? Pensais-je intérieurement. Tout autant qu’elle n’avait pas l’air ravi de me voir, elle n’avait apparemment jamais escompté que nos routes, puissent se croiser à nouveau. Cette constatation, faisait l’aveu de ma propre faiblesse. Si, la possibilité qu’une telle chose puisse arriver, m’avait paru invraisemblable. Je devais toutefois reconnaître : j’avais toujours espéré, au plus profond de moi-même qu’une telle chose, vienne à se produire. D’autant que le temps passant n’avait rien enlevé aux souvenirs, les mémoires indélébiles de nos jeunes années, n’étaient à mes yeux que la douce chaleur d’un soleil couchant d’été. Cela rendait d’autant plus difficile, de voir ces derniers relégués au plan de souvenirs qu’on aurait tôt fait d’effacer, d’un simple regard méprisant.

Son ressentiment à mon encontre, m’apparut encore plus grand, lorsqu’elle suggéra à Abby : « Tu viens, Abby, on va raconter à ton papa ta première journée ». La manière dont elle s’adressait à elle, m’indiquait certains éléments. Si Dana n’avait pour moi que la volonté de m’accorder le peu d’intérêt que l’on pouvait porter, à un autre être humain, elle n’avait pas pour autant changé. Cette constatation de prime abord réjouissante, me remettait dans une situation des plus complexe. Si Dana n’avait pas changé pour un sou, elle n’avait que mépris pour moi-même. Alors que je regardais Abby s’éloigner dans la plus parfaite insouciance, si caractéristique aux enfants de son âge, je songeais à tout ce qui avait été. Un temps de toute évidence révolue. Nous n’étions plus les adolescents d’autrefois. Étonnamment, je dis sur un ton très calme, alors que mon regard était toujours rivé sur ma fille : « Il faut qu’on parle Dana. ».

Je me raidis et mon visage se referma imperceptiblement. Combien de fois avais-je dit cela à Rose, un nombre incalculable qui n’avait aboutit qu’échec sur échec. Cependant, s’il y avait bien une chose dont j’étais certain, c’est que Dana n’était pas Rose. J’ajoutais sur le même ton : « Et je n’en entends pas par là, de parler de l’éducation d’Abby, mais de nous... ». Ce nous, sorti bien involontairement, me parut quelque peu déplaçé, mais bon sang pensais-je intérieurement, même cela, je devais me le reprocher ? Après un profond soupire, je poursuivis : « Je veux dire ce qui s’est passé. ». À cet instant très précis, au moment où je venais de faire ce que le garçon d’autrefois n’avait jamais eu le courage d’oser, je réalisais à quel point le regret m’avait chaque jour un peu plus rongé. Après une profonde inspiration, j’ajoutais : « Pas ici, pas maintenant, mais nous devons avoir cette discussion. » Mon esprit pragmatique refaisait surface, pendant l’espace d’un instant, j’en avais presque oublié Abby qui devait chercher ses réalisations de la journée.

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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
posté Sam 18 Avr - 10:29

Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité.

Est-ce que j'aurais pu prévoir ce qui était en train de se passer ? Peut-être bien et je le sais. Melbourne est une grande ville, ca c'est certain mais l'air de rien, elle était divisée entre plusieurs quartier et j'étais assez bien placé pour savoir que nous devions être nombreux à avoir étudié ensemble et à vivre dans le même coin de la ville. Mais jusqu'à présent, j'avais eu la chance de ne croiser personne, enfin si, j'avais croisé l'un des hockeyeurs du lycée un soir, en boite de nuit qui avait tenté de me draguer et je dois avouer que j'avais pris un plaisir diabolique à l'envoyer sur les roses. Le pauvre ne m'avait pas reconnu mais je ne pouvais pas lui en vouloir, je n'étais plus la fille qu'il avait humilié. Je me métamorphosé depuis cette époque, c'était stupide mais j'avais eu un sentiment de revanche ce soir-là. Avec Jayden, c'était différent. Notre relation à l'époque était différente, j'avais de l'estime pour lui, je pensais qu'il était différent des autres. Différent dans le bon sens du terme mais finalement tout avait volé en éclat en quelques minutes. S'en étais suivi la colère et une perte de contrôle qui me hante encore parfois. Pourtant, je suis bien plus forte et si à ses mots l'adolescente que j'étais aurais hoché la tête timidement ou garder le silence, je ne suis plus cette fille et je veux qu'il le comprenne. « Parler de quoi, Jayden ? De ce que vous m'avez fait ? Franchement, je n'ai pas envie de repenser à cet enfer » Je baisse le regard, les blessures d'hier me font encore souffrir à cet instant. J'étais sincère, je l'avais toujours été, enfin quand j'osais parler. Une partie de moi, voulait lui parler, elle voulait comprendre ce qui s'était passé. Comment il avait pu me berner ? Jouer avec mes sentiments si longtemps ? Moi qui pensais savoir cerner les gens, il m'avait bien eu. Il insiste et je le demande durant un bref instant ce que je dois faire, replonger dans ce passé qui fait mal et le comprendre ou continuer à jouer les autruches et à fuir ? « D'accord » Je baisse le regard pour reprendre ma respiration, ce n'était qu'un mot qui ne voulait pas dire grand-chose en soit, mais selon le contexte il prend tout son sens. Comme ici. « Dis-moi et quand, j'y serais » Le sourire revient sur mon visage quand la petite fille revient, je dois passer pour une bipolaire depuis le début de cet entretien où mon humeur et mon attitude ne faisait que varier. La petite fille s'assoie et elle parle de sa journée, des gens qu'elle a rencontrée mais aussi de ses difficultés. A la fin de son discours, je prends la parole et c'est d'abord la demoiselle que je regarde, c'est elle qui a besoin d'être rassuré en priorité. Je me mettais à sa hauteur, face à elle. « Tu as raison, ce travail n'était pas parfait, mais c'était la première fois que tu le faisais, tu as encore beaucoup beaucoup de temps pour devenir une championne des lettres et moi, je trouve que tu as déjà été une championne aujourd'hui, la championne de la gym » Je souriais à l'enfant avant de reporter mon regard sur le jeune homme. « Tout s'est très bien passé aujourd'hui, les enfants de cet âge ont souvent assez peu de mal à s'adapter à un nouvel environnement mais Abby est une demoiselle très ouverte et très curieuse, ce qui fait qu'elle s'est fait une place assez rapidement dans la classe.»
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Sujet: Re: « Le souvenir transforme en rêve ce qui n'était qu'une réalité. » [Dana Walker]   
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