Il y a des souvenirs qui ne demandent pas la mémoire, on les porte en soi comme un parfum qui vous colle à la peau…

Chèr(e) Inconnu(e),

Si tu lis cette lettre c’est qu’une partie de toi s'interroge sur la personne que je suis.
Nous allons vivre un moment intime, où je vais te dévoiler ma vie, mes sentiments, mes peurs et mes doutes. Mes moments de joies, de désespoirs, de douleurs...Enfant on nous fait un beau portrait de la vie, de la femme, une princesse, les paillettes, le rose règnent, les oiseaux chantent, pourtant tout n’est pas si rose, pas si beau, on nous raconte pas la misère du monde, la dureté de la vie, avec ses déboires.
Bon bon repose cette corde, la vie reste belle, j’ai une famille adorable, un frère plus que protecteur avec qui je vis une histoire forte, passionnelle, ou si il venait à disparaître, ce serait me retirer une raison de vivre.
J’ai eu une enfance des plus normale, j’ai toujours été bonne élève, gourmande, joyeuse. Je voulais être la fierté de ma famille, de mon papa, le premier homme de ma vie.
Je me suis toujours mise la pression mais le résultat en est là. Je suis pâtissière, je tiens mon propre café, passe faire un tour, je me ferais un plaisir de t’offrir un instant de bonheur et de douceur, une petite pause.
Sur cette jolie fresque règne une ombre au tableau, cet homme que j’aim..que j’ai aimé pendant de longues années,dire qu’avec lui je n’avais pas l’ombre d’un doute, qui m’a beaucoup donné. Aurais je un jour pensé qu’il aurait pu autant me briser, me blesser, ce n’est pas que physique, non c’est bien plus, c’est psychique. Au début tu ne comprends pas pourquoi mais au fur et à mesure, le doute s’installe, tu es fautive, tu te dis que si il est en colère c’est de ta faute. Silencieusement tu te laisses aller dans cette engrenage, tu caches tes bleus, tu caches ce visage tuméfié derrière un sourire rassurant prétextant de la fatigue.Tu joues un rôle avec cette peur au ventre, en te demandant si un jour le prochain coup te sera fatal.
Si tu savais comme c’est douloureux, comme j’ai eu mal, comme ce fut ma descente aux enfers… Je ne souhaite ce mal à personne. J’ai caché ma peine, mon malheur à ma famille, je n’y arrivais plus, je me suis éloigné doucement, mon rire s’est transformé en sanglot, ma joie de vivre en mal être incessant.

Je pensais que jamais ça ne s’arrêterait mais ma moitié, lui m’avait vu changer, lui à découvert ce secret que j’avais tant bien que mal caché.
Ce jour là pour moi ce fut la perte de l’homme que j’ai tant aimé et de mon frère.
Je pensais que j’avais connu la plus forte des douleurs, non, bien sur que non, il y a eut la haine, la peine, l’acceptation et le pardon…je n’étais pas sorti de chez moi, j’avais coupé tout contact.
Il était déjà trop tard, celui dont j’avais besoin, part loin avec un sans retour. Le jour de son départ, j’avais couru à perdre haleine, les larmes roulaient sur mes joues. Là à l’aéroport, j’aurais reconnu sa silhouette parmis toute, sans attendre je me jetais dans ses bras pleurant, le remerciant.
Je l’ai vu disparaître, pourtant la vie continue quand on dit le chat n’est pas là les souris dansent, il est revenu me hanter. Il me harcèle, me fait rire, pleurer, il tente de reconquérir mon coeur, c’est si dure, je l’aime toujours mais les cicatrices restent…

Aujourd’hui, je suis là dans l’attente d’un retour, à espérer une vie tranquille. Toi chèr(e) inconnu(e)tu as lu mon histoire surement décousu, surement un peu brouillon mais si mon histoire t’a touché, arrête de regarder ta montre, rentre dans ma vie, partageons un bout de bonheur, écrivons un nouveau chapitre ensemble.