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LIBRE

Installé derrière le comptoir, tu regardes autour de toi et tout ce que tu constates c'est que le bar est vide. Tu ne peux pas dire que les soirs de semaines sont des soirs de folies mais tu avais rarement vu le bar avec si peu de monde à l'intérieur, même les habitués semblaient avoir déserté le lieu. Une situation assez étrange quand on sait qu'avec l'arrivée du printemps, s'accompagne l'arrivée du soleil et donc des envies de ballades sur la plage. Alors tout naturellement, ton patron avait fait la même chose, il t'avait confié la clé du lieu avant de partir profiter de sa soirée ailleurs. Sur le moment tu n'avais pas posé la question mais tu te demandais ce qui devait être en train de se passer en ville pour que cela attire autant de monde. Accoudé au comptoir, tu ne fais rien. Tu regardes le temps passé et tu réfléchis. Tu résistes à l'envie de crocheter la serrure du bureau de ton boss pour avoir un accès internet et pouvoir enfin t'amuser un peu. Mais tu sais que tu risquerais ta place et tu ne peux pas vraiment te permettre de la perdre. Tu as un loyer à payer, des factures en attente et puis, tu as la dalle, la plupart du temps. Alors tu décides de placer ton énergie ailleurs, tu as un bar a disposition après tout. Tu joues avec l'alcool, tu joues avec les goûts et tu décides que tu veux faire ton propre cocktail, un genre de DarkBeth. Tu commences à faire tes mélanges, tu commences à douter sérieusement de tes talents surtout quand quelqu'un pousse la porte du bar et s'installe au comptoir. Tu vois la journée de m*rde à des kilomètres alors tu oses. « Ca te dis de tester mon nouveau cocktail ? » Tu lui souriais après tout, tu savais que tu n'allais pas l'empoisonner et puis qui dirait non à un cocktail gratuit ? Mais histoire d'être sûr d'être convaincu, tu accompagnais tout de même ton verre de ton plus beau sourire.

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BETH

Est une journée de plus dans ta vie de merde! Comme-ci ce n'était pas suffisant d'avoir vécus ce que tu as vécus, tu étais donc à présent invité à recevoir une médaille. Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir en faire de cette connerie de médaille. Va t-elle te ramener ton frère ? Non, alors tu n'en vois pas l'utilité. Tu avais marché toute la journée tel un zombie dans la ville pour ne croiser un regard hypocrite sur toi. Tu ignores si ce n'est qu'une impression ou si vraiment les gens que tu connais changent de conversation ou si c'est toi qui invite tout. Mais cela voudrait dire que tu es plus atteint que tu ne voudrais te l'admettre. Malgré le printemps, il pleut très fort aujourd'hui et tu en as marre de traîner dans les rues. Alors, que tu longes la plage et que tu te demandes comment tu vas bien pouvoir rentrer tu aperçois de la lumière dans un bar. Tu ne regardes pas l'heure, il est forcément l'heure de l'apéro quelques parts dans le monde. Tu entres dans cet endroit et tu es heureux de ne croiser personne que tu connais. Tu fais un sourire en coin de politesse à la barmaid et tu t'installes au bar. Tu as beau essayer ta tronche annonce la couleur, tu n'es pas de bonne humeur, tu as envie de hurler et crier au monde qu'ils aient tous se faire mettre. Assis sur ce fauteuil de bar, tu poses ta tête entre tes mains, désespéré de vivre dans cet univers. La brune derrière le comptoir te proposes un cocktail maison. Voudrais-telle t'empoisonner ? Tu hausses les épaules ? Cela serait un comble de mourir ici après tout ce que tu as vécus. "Merci." Tu bois d'un coup sec et c'est horriblement mauvais. "C'est le pire cocktail que j'ai été donné de boire!" Encore deux comme ça et à toi le lavement d'estomac gratuit. "Vous êtes bien barmaid au moins ?" Dis-tu avec une pointe d'humour ce qui te surprends presque..

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« Non, mais il parait que je suis sexy derrière un comptoir » Tu lui faisais un clin d'oeil tout en souriant. Le sarcasme, c'était ta manière à toi de répondre pour ne pas lui montrer qu'il venait de te vexer. Certes, ce cocktail n'avait que quelques minutes et tu n'y avais pas vraiment réfléchi mais tout de même, comme toutes les femmes de ce monde, tu préférais les compliments. Et puis, tu savais que ce que tu venais de dire était vrai, on te l'avais fait comprendre quand on t'avait embauché ici, c'était stupide, c'était sexiste mais c'était utile. Il te suffisait de faire des yeux de biches pour obtenir ce que tu voulais dans ce bar. Tu regardais ton verre, tu étais contente de la couleur mais comme chez les gens l'apparence ne fait pas tout, ton cocktail en était la preuve. C'était dommage, tu l'aimais bien mais tant pis, cela ne t'empêcherait pas d'en faire des autres et de peut-être traumatisé d'autres clients. Après tout, tu es un geek, pas une coyote .. Quoique, tu adorerais bosser dans ce type de bar. Mais tu en es très loin, ici, c'est plutôt ambiance des habitués, des jeunes le week-end malgré tout. « Je vous dirais bien que je vous offre ma spécialité pour me faire pardonner mais quelque chose me dit que ce ne serait pas une bonne idée. » Tu le regardais un instant espérant voir à quel niveau de mauvaise humeur il était. Et tu en avais rapidement conclus que sa journée était pourri, vous étiez deux dans ce cas. « Quelque chose me dit que vous avez plus besoin d'un alcool fort que d'un cocktail ? Mauvaise journée ? » Si il voulait boire en paix c'était raté. Parce que si tu n'étais pas la personne la plus bavarde de la ville, tu le devenais très vite quand tu t'ennuyais. Et il n'avait pas besoin d'une boule de cristal pour comprendre qu'il était la seule occupation de ta soirée. En même temps, c'était de sa faute, si il avait aimé ne serait-ce qu'un peu ton cocktail, peut-être que tu aurais tenté de l'améliorer. Qui sait..

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BETH

Tu n'as pas tellement de filtre, tu dis les choses telles qu'elles te viennent et cela t'apporte souvent bien des problèmes. Après une journée comme celle ci, tu n'avais pas envie de faire le moindre effort. Tu apprécies tout de même le sarcasme de la jeune femme puisque tout comme elle, tu en abuses un peu trop. Tu laisses un sourire se dessiner au creux de tes lèvres, alors que c'est loin d'être ton habitude. Tu préfères ne pas répondre à cette question par peur d'être sexiste et pourtant tes yeux approuvent pleinement ce qu'elle vient d'avancer. Tu te pinces les lèvres afin de ne pas déchaîner la lionne qui se cache dans cette jeune femme. "Si votre spécialité est buvable, pourquoi pas ! Sinon je m'en passerais bien." Quand la demoiselle te demande si tu as passé une mauvaise journée, tu lèves les yeux au ciel. C'est un euphémisme pour dire que tu as passé une mauvaise journée, il faudrait que de temps en temps, tu en passes une meilleure et depuis ton retour, tu en manques. Il y a des jours ou tu regrettes presque la torture au moins, il ne te regardait pas avec ce regard remplit de pitié. "On peut qualifier cette journée ainsi en effet, je vais en avoir des choses à dire à ma psy. Encore une fois, tu lèves les yeux au ciel, cette visite chez ta psy, ne te sert strictement à rien sauf à éviter d'aller chez les fous. "J'accepte volontiers quelques choses de fort!" Tu sais comme il est facile de tomber dans l'alcoolisme après un tel événement, c'est pour cela qu'ils te font des prises de sang et que du coup tu évites de boire trop souvent. Mais ce soir, tu en avais fort besoin, tu avais envie de penser à autre chose. Ta vie de merde, tu n'en peux plus, si seulement tu avais nallah pour te tenir compagnie, ou même Calleb ou ta mère. Mais non, tu es seul, heureusement pour ta santé mentale que tu as retrouvé la trace de Jay. Un type qui a vécus la même chose que toi. "C'est toujours aussi calme ici?" Ou est-ce toi, qui fait encore fuir tout le monde.

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« Donc je peux faire pire selon vous .. » Tu te frottais le menton comme si tu étais en pleine réflexion avant de laisser échapper un petit rire. Certains diraient que tu es sans gêne parce qu'après tout c'est un inconnu. Il peut rire de la situation, tu peux lui faire oublier ses problèmes quelques instants tout comme il peut te trouver stupide et claquer la porte du bar. Perdre un client, ce serait dommage, c'est le seul que tu es mais en même temps, ce n'est pas ton bar donc tu n'aurais aucun intérêt à être quelqu'un d'autre que toi-même. Le sale caractère et le côté enfantine était livré avec la gueule d'ange, personne n'est parfait ! « Ca fera au moins une heureuse, elle est payée à l'heure, non ? » Tu lui souriais, en fait, tu pouvais paraitre assez fatigante parfois, soit tu étais tout, soit tu étais rien, mais tu voulais le faire sourire, lui faire voir la vie du bon côté. Après tout, vous n'étiez que deux et tu n'avais pas le droit de boire pendant ton service alors le regarder déprimé ne serait bénéfique pour personne. Prenant une bouteille derrière toi, tu lui sers un whisky, tu ignores si cela lui conviendra tout comme tu ignores pourquoi tu as pris cette bouteille plutôt qu'une autre. Tu lui amène son verre et à sa question, une moue apparait sur ton visage.  « Non, je ne dirais pas que les soirs de semaine c'est la folie mais on a toujours nos habitués en temps normal. » Tu haussais les épaules, c'était tellement déprimant de voir ce bar vide et aussi surprenant que ce soit l'absence des compliments des piliers de bar te manquaient un peu. Mais tu savais que parfois il suffisait d'un petit événement pour attirer l'attention des gens, pour leur donner une envie de changement. « Vous savez si il y a un truc en ville ce soir ? » Autre que la fameuse course dans quelques heures où tu vas jouer avec les feux de signalisations.. D'ailleurs, tu n'avais pas eu de nouvelles de Peter et tu trouvais cela assez étrange mais qu'importe, si il y avait quelque chose en ville, tu aimerais le savoir. Tu ne voudrais pas être un danger ce soir. Enfin pas plus que tu ne l'es déjà...

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« La bar est vide, c'est un signe, non ? » Tu lui faisais un clin d'oeil, espérant qu'il comprenne que c'était une blague car autant tu étais peut-être mauvaise pour l'improvisation, autant tu connaissais tes classiques par coeur. Tu les avais révisé des centaines de fois avant de rejoindre le bar. Parce que oui, tu parles fort, parce que oui, on dirait que tu te fous de tout -ce qui n'est pas totalement faux- mais tu restes une femme qui a des factures à payer et qui n'a jamais mis les pieds dans une université alors tu gagnes ta vie comme tu peux. Et quand on y pense, être derrière ce bar, c'était probablement l'un des meilleurs métiers que tu avais a disposition, encore plus depuis que tu avais rejoins les Honoured, encore plus, depuis que tu savais que derrière les beaux murs des grandes villas se cachaient cette mafia parfois effrayante. «Les diamants sont les meilleures amies des femmes c'est bien connu, non ? » Alors comme cela, tu cites des classiques toi ? Non, en réalité, tu répètes simplement ce que tu as pu entendre dans un film sans en connaitre la référence initiale mais qu'importe, tu te moques bien qui a dit cette phrase en premier, le sens est clair. Et puis, au fond, tu l'admires parce que tu es persuadé que dans ce monde, on a tous besoin d'un psy à un moment, toi la première, entre une mère assassiné et un père chef d'une branche de la mafia, tu n'as rien dans ta vie pour être équilibré .. Mais comme la plupart des gens, tu as cette fierté que tu ne mettra pas de côté ne serait-ce qu'une heure par semaine pour être confortablement installé dans un sofa. « Ah bon ?! Et quel genre de chose vous intéresse ? » Tu étais curieuse mais tu ne voulais être intrusive, tu n'étais pas du genre à te vexer donc si il ne voulait pas parler, il n'avait qu'à te le dire mais tu avais ce sentiment que derrière ce côté froid, il y avait autre chose. Un mystère et au fond, c'était ce mystère qui t'intriguait.

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BETH

L'étrange proximité de la jeune femme aurait pu te mettre mal à l'aise, mais pas cette nuit. Étrangement, tu trouvais la jeune femme très intéressante. Entre un doux mélange de douceur et de piment. Tu ignores pourquoi, mais tu as bien le sentiment que la jeune femme est beaucoup plus qu'un joli visage et un sourire ravageur. Il faut l'admettre, tu aurais été le Wesley d'avant tu aurais bien tenté de mettre cette jeune femme dans ton plumard. Mais le sexe était aujourd'hui le cade de tes soucis. Tu n'y pensais même plus et tu ignores mêmes si la machine fonctionne encore. "J'espère pour vous que c'est la conséquence de la météo et non de vos boissons. Enfin surtout pour votre patron, vous avez déjà goûté vos cocktails avant de les faire essayé sur des pauvres innocents" Tu étais loin du pauvre innocent que tu voulais faire paraître. Tu avais vécu des choses que peu de gens peuvent vivre et encore heureux. Tu avais été torturé, tu avais vu la mort en face et tu avais même fini par prier qu'elle vienne te chercher. Quand tu étais torturé, tu ne t'imaginais pas quelques mois plus tard, buvant un verre d'alcool, pas bon à Melbourne. Pourtant tu en étais là! "Il parait en effet! Je n'ai plus trop l'habitude de côtoyer ce genre de femmes." Les nanas que tu fréquentais jusqu'à maintenant, étaient loin des femmes à diamants. Elles se battaient comme des hommes, cracher comme des hommes et avaient un véritable caractère de titans. Des femmes fortes pour qui tu avais un profond respect. Elle t'avait simplement demandé ce qui pouvait bien t'intéresser en ce moment pas grands choses. En ce moment c'est déjà un exploit si tu arrives à mettre un pied devant l'autre. Tu termines en une gorgé le verre qu'elle venait de te donner. "Je suis plus deux roues à moteur, si vous voyez ce que je veux dire." Prendre la moto, te balader dans les collines voilà ce qui te rendait heureux avant.

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Depuis toujours, tu jouais avec les mots et l'auto-dérision. Tu savais qui tu étais, tu connaissais tes forces et tes faiblesses et même si parfois tu aimerais être le genre de femme qui voit le monde comme un joli coin de paradis, tu es réaliste. Pour toi, le monde est gris, il n'y a pas de drames, ni de merveille, il y a du bon et du mauvais dans chaque situation. D'après les gens de l'orphelinat, c'était ta manière de gérer le deuil mais tu savais que tu avais toujours pensé comme cela, même bien avant que ta mère ne quitte ce pitoyable monde où elle n'était qu'une victime. Alors tu riais simplement à sa remarque, contente de le voir se détendre un peu, ce n'était pas exceptionnel mais déjà, il ne t'envoyais pas balader, c'était cela de gagner. « Vous voulez connaitre mon secret ? » Tu t'approchais un peu, pas beaucoup, cela n'était pas nécessaire dans un bar vide. « Si vous n'aviez pas été là, j'aurais surement tester mais contrairement à vous, je sais que la création n'est pas mon fort » Tu étais maligne, enfin, tu te pensais maligne. « Mais, je suis convaincu que vous n'avez pas testé le pire que j'ai pu faire. J'en fais un ignoble avec un mélange de yuzu et de banane qui se vend à merveille avec les garçons qui me croient assez stupide pour les croire » Ce truc était tellement imbuvable mais les hommes étaient tellement drôle. Parce que si leurs bouches pouvaient te dire que le goût particulier était appréciable, leur visage les trahissaient toujours et cela t'amusait beaucoup. Sournoise ? A peine .. Mais après tout, les hommes sont les premiers à jouer avec les femmes alors autant faire la même chose, non ? Mais pas lui, lui il était différent, tu le sentais. Dans sa manière d'être, d'agir, ce n'était pas juste un gars qui ne savait pas quoi faire sa soirée. A vrai dire, tu n'arrivais pas vraiment à le cerner et cela qui attisait ta curiosité. Sa réponse t'avait fait sourire et tu n'avais pas pu t'empêcher de jouer avec ses mots. « Oui, je pense que je vois, il y a même une rouge souvent devant le bar qui traine » La tienne mais cela, tu ne le précise pas.

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BETH

Tu ne saurais te justifier, mais il y avait un petit quelques choses dans cette demoiselle qui était agréable. Peut-être son franc parler, ou simplement son hodasse de dire ce qu'elle pense, sans de filtre. Tu as toujours eu un grand amour pour les personnes qui agissent ainsi. Ceux qui laissent parler leurs coeurs. C'est toujours chez eux que la loyauté et le plus fort, c'est une qualité que tu apprécies énormément. Tu sais qu'avec ce genre de personne est plus honnête donc plus agréable. Tu lui souris quand elle te t'avoue qu'elle a déjà fait pire. "Donc les hommes ne pensent réellement qu'avec leurs pénis?" Tu ne peux pas le nier c'est une jolie femme souriante et avenante, elle doit forcement plaire. Certains doivent venir ici simplement pour la voir et son patron doit bien le savoir. Car, si ce n'est clairement pas pour ses cocktails qu'elle travaille ici. Tu jettes un oeil vers la pluie qui tombe encore plus. "J'espère que ma compagnie ne gène pas, je sais qu'on dit que les beaux oiseaux ne mouillent pas, mais je ne suis clairement pas un de ses volatiles". Au fond du bar, un ju-tbox et en souriant tu te diriges vers l'appareil. Tu glisses une pièce et une jolie musique pop rock résonne à présent dans le bar. Cela te replonge dans de grands souvenir. Tu revois Nallah, danser et chanter sur ce tube, mais tu repenses aussi à la gène qu'avait Calleb, il te manque tellement. "C'est une belle bécane, c'est la votre ?"

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« Pas tous, heureusement » Tu lui souriais. C'était triste mais la vie t'avait appris que le physique avait de l'importance, bien trop à ton goût. Pourtant, tu es consciente que si tu bosses ici plutôt qu'en tant que femme de ménage dans un motel c'est parce que la plupart des clients sont des hommes déprimés qui ont besoin de se changer les idées. Et dans ce genre de cas, regarder une jolie fille semble plus jouissif que de parler avec une femme intelligente au physique moins avantageux. Tu avais de la chance sur ce point, tu le savais comme tu savais en jouer quand cela était nécessaire. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui, tu sentais dans les mots du jeune homme qu'il n'était pas en train de déprimer à cause d'une histoire de coeur et que te mettre dans son lit n'était pas dans ses plans. Est-ce que tu avais tort ou raison ? L'avenir te le dira mais pour le moment, tu es confiante et tu t'amuses. Malgré son côté ronchon, il est d'une compagnie plutôt agréable. « Bien au contraire, il n'y a rien de plus déprimant qu'un bar vide, vous m'évitez de finir à parler toute seule ou empoisonné par mes propres créations » Tu riais légèrement avant de le voir s'éloigner pour lancer le jukebox, dieu que tu aimes la musique vu par cet appareil, c'est comme un vieux tourne disque, on entend la musique craquer. « Evidemment, et vous, vous roulez avec quoi ? » Oui, tu étais curieuse, peut-être trop mais depuis le début de cette conversation, tu avais le sentiment que c'était le premier point commun que vous aviez.

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BETH

On peut te qualifier de quelqu'un de beau. Tu entres dans les critères de beautés. L'armée en est la cause. Courir, manger que des choses assez saines, ce battre t'ont permis d'obtenir une silhouette dont certain pourrait être fier. Ce n'est pas ton cas, car tu as toujours apporté une maigre importance à l'apparence. Tu étais bien trop occupé à suivre ton coeur de sang, ton frère pour te soucier de choses aussi banal qu'un nez un peu de travers ou pour des biceps un peu trop dissimulé sous une couche de graisse. Mais sans vraiment en avoir de l'importance, tu sais comme cela aux yeux des gens qui t’entourent. Les femmes ne se trouvent jamais assez bien, elles voudraient être autrement. Mais ce phénomène n'était plus que réservé aux femmes de nos jours, les hommes semblaient également en souffrir. "Certains sauvent encore l'honneur" Égoïstement cerné les gens ne t'intéresse pas. Tu es plus un loup solitaire qui ne pense qu'à lui et à sa tristesse désormais. Car, elle était toujours là pesante sur ton corps. Le trou qui avait pris place de ton coeur devenait de plus en plus lourd et tu te demandais comment il était possible de vouloir commencer à vivre en ressentant cette tristesse en permanence. "Bien heureux d'apprendre qu'entre deux solitaires on peut encore se serrer les coudes." Il est d'un bien fou d'être avec une personne qui ignore tout de ton passé. Elle ne te regarde pas avec pitié comme d'autre et tu ignorais à quel point cela pouvait faire du bien d'être qu'un homme parmi tans d'autre. "Une Rocket III et vous ?" Une moto que tu as roulé que très peu depuis ton achat.

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Vous étiez différent, c'était certain. Tu le sentais dans ses mots, dans la distance qu'il mettait entre vous tout en étant une conversation agréable malgré tout. Malgré les apparences, tu aimais avoir une conversation avec un homme sans qu'il ne dise amen a chacun de tes mots pour finir dans ton lit. Même si évidemment, c'était assez rare. Mais tu étais pleine de ressources et tu le savais, tu savais rebondir sur chaque occasion et tu comptais bien le lui prouver. « Evidemment, la vie serait bien trop triste sans cela » Tu lui souriais pensant chacun de tes mots. Parce que tu sais bien que derrière ton allure assuré, tu es probablement aussi seule que lui. Tu vis avec un secret trop important pour être partagé, trop dangereux parce que tu sais qu'on ne te ferais pas de cadeau si la vérité éclatait alors à ceux qui le connaîtrais, ce serait la même chose. Alors la solitude, tu l'as connais et tu dois avouer que c'est agréable de parler à quelqu'un qui ne te juge pas. Quelqu'un qui ne sait pas d'où tu viens, qui tu es. Au fond, si vous vous connaissiez, vous verrez que vous n'êtes pas aussi différent que ce que vous pensez malgré vos histoires bien différentes. « Une Ninja » Tu lui souriais, c'était celle qui était garé devant le bar. Tu l'avais depuis trois ans maintenant, c'était ce que ta mère aurait appelé un coup de folie simplement parce que tu n'en avais pas les moyens et parce que si tu avais été raisonnable, tu aurais acheté un autre modèle, un modèle dans tes moyens. « Vous auriez dû me voir au départ avec elle, c'était digne d'une vidéo Youtube mais entre elle et moi, il y a eu un genre de coup de foudre » Oui, tu allais peut-être lui paraitre folle pourtant c'était vrai. Tu l'avais vu dans la vitrine, et tu l'avais adopté directement malgré son poids et vos différences de gabarit.

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BETH

Tu ne te laisses pas facilement approché c'est presque sans réellement le vouloir que tu sais mettre des barrières entre les gens et toi. Tu es du genre méfiant, tu n'as pas besoin de beaucoup de personnes dans ta vie. Tu te contentes toujours de peu. Tu es un loup solitaire, tu aimes t'en venter. Tu n'as pas besoin d'avoir de la compagnie. Tu aimes le silence, le calme et pouvoir faire ce que tu veux sans avoir besoin de demander la permission des autres personnes. "Je veux bien vous croire, mais c'est le genre de machine qu'une fois en main, peut faire tout ce que l'on veut" Elle était une mordu de moto, elle en parle comme-ci s'était une véritable personne. Tu étais également ainsi à l'époque. Tu aimais bichonner ta moto, ne pas oublier de graisser sa chaine dès que tu la passée à l'eau. Tu ne supportes pas la moindre tâche et puis il y a eu l'armé et tu as perdus un peu la passion. Tu as perdu la passion de tout. "Pas du tout, j'ai économisé pendants des mois pour pouvoir me payer ma Rocky chérie." Tu l'as plus attendus que conduit malheureusement. "Ça fait un bon moment que je n'ai pas fait une balade d'ailleurs!" Le temps pourtant était au rendez-vous en général, il fait relativement bon pour sortir la moto. Mais tu ne te sens pas apte à conduire. Tes cauchemars, ta peur à chaque secousse trop importante t'oblige à ne pas l'utiliser..

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« Un véritable fragment de liberté » Cette moto était bien plus qu'un simple engin dans ton esprit. C'était un véritable coup de folie, elle n'était pas faite pour toi et c'était justement cela qui t'avait séduit. Tu n'es pas bien épaisse, pas très grande alors qu'elle est lourde et imposante, pourtant une fois ensemble, vous êtes plus sexy que jamais. Son prix aussi n'était pas en adéquation avec tes finances mais par chance, tu as toujours eu ce don qui te permettait de te faire de l'argent facilement. Les années passent mais les gosses de riche restent les même. Ils n'ont pas la valeur de l'argent et ils sont prêt à payer cher pour voir un A dans leurs dossiers ou une bonne appréciation. Oui, c'était mal d'abuser de la stupidité des autres mais après tout, c'est la faute de leurs parents, pas la tienne. Tu as appris à te déculpabilisé de tout le mal que tu peux faire. Evidemment, tu n'as rien qu'une tyran, tu n'es qu'une petite hackeuse. Une travailleuse qui veut s'en sortir, comme tout le monde, non ? « Je ne veux pas vous dire ce que vous avez à faire mais vous m'avez l'air soucieux, prendre sa moto, quitter la ville pour quelques heures, oublier la demoiselle .. » Tu lui souriais, est-ce que tu venais de toucher un point sensible ? Après tout, la guerre et tout cela c'était à des années lumières de toi. Et puis donner des conseils c'était un peu ton truc, même si pour une fois, tu les donnais à un client qui réussirait à rentrer sur ses deux pieds sans faire tomber la moitié des tabourets. Quoique tu te rappelles qu'une fois, tu avais envoyer balader un mec sombre, un infidèle à qui tu avais conseillé de rentrer chez lui la queue entre les jambes plutôt qu'imbiber de whisky. Tu te demandes si il t'a écoutés ou si il a simplement été ailleurs.

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BETH

Tu n'aurais pas dit mieux. Ta moto était devenue comme une meilleure amie, une âme soeur seule un motard peut comprendre. Pour certain est un deux roues c'est simplement moyen de locomotion un peu dangereux. Mais ce n'est pas ton cas. Tu te souviens quand tu en as parlé à ta mère pour la première fois. Elle avait complètement paniqué, heureusement pour toi, tu as toujours pu compter sur le soutien de ton père. Tu n'as jamais été l'homme parfait, tu n'as jamais été très sage et à l'écoute des conseils de tes parents. Mais tu n'étais pas non plus dans la perpétuel confrontation. Par chance la meilleure amie de ta mère était la mère de ton meilleur ami. Lui-même avait une moto et c'est ainsi que tu as une moto avant d'avoir le permis de voiture. " On s'organisera une journée moto si l'envie vous dit! " C'est bien souvent ce que l'on se dit. Comme le fameux discours, venez mangé quand vous voulez sans donner réellement de date à ce diner. Tu ne veux pas qu'elle pense que cela est un plan drague. Mais c'est tellement plaisant pour toi de pouvoir communiquer avec quelqu'un qui ignore tout de toi. Puis elle te dit qu'il faudrait que tu oses remonter dessus, tu ignores quoi lui dire. Tu ne veux pas que le sujet tourne sur ton passé. Tu ne veux pas qu'elle commence à te regarder avec pitié. " Quitter la ville en moto ne pourrait me faire que du bien. Il faudra que j'y pense à l'occasion. En fait, je me dis ça dès que je la vois dans le garage." Dis-tu en grimaçant. Tu ignores pourquoi et pourtant en compagnie de la demoiselle, tu as la langue bien pendue. Ce n'est pas de ton habitude. "Vous avez un don pour faire parler les ours les plus mal-léchés."

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« Faites attention, je pourrais vous prendre aux mots » Tu lui souriais. Tu n'étais pas du genre à répondre aux invités des clients du bar. Surement parce que la plupart du temps c'était des invitations mal placés, des plans drague désastreux. Bref, des invitations où l'on attendait quelques choses de toi, quelques choses que même une fille derrière un bar ne donne pas aux premiers venus. Mais tu n'avais pas le sentiment que c'était son cas. Peut-être que tu étais en train de te faire avoir comme une idiote ou alors c'était exactement ce que tu avais l'impression de voir : deux âmes un peu perdue qui se rencontraient. Deux personnes qui l'air de rien se ressemblaient plus qu'elles n'oseraient le penser. « Il faut oser, je ne connais pas de meilleur thérapie qu'un rendez-vous avec soi-même. » E pourtant, Dieu sait le nombre de psy que tu as été voir quand tu étais à l'orphelinat parce qu'on avait décidé que tu en avais besoin. Que c'était ce qui était de mieux pour toi, sauf que voilà, parler c'est ton truc. Mais parler de toi face à une personne avec un carnet beaucoup moins. Tu préférais prendre la route, te perdre dans tes pensées ton casque sur les oreilles. N'être qu'avec toi-même. Et oui, jolie Beth tu es bien plus solitaire qu'on pourrait le croire aux premiers abords. « Les ours sont impressionnant, mais au fond, ils ont un coeur de miel » Tu lui souriais. Bosser dans un bar t'avait appris pas mal de choses malgré toi. Tout comme tu comprenais à ses réponses qu'il n'avait pas envie de se confier mais qu'importe, vous étiez là pour passer un bon moment. Et puis, garder son passé secret, tu connais trop bien.

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BETH

Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas discuté avec une femme autre que ta soeur, que tu ignores totalement si ce qu'elle dit est vrai ou sarcastique. Déjà à l'époque où tu étais un simple lycéen, tu n'arrivais jamais à faire la différence. Tu avais tellement l'habitude d'être l'ami que tu ignorais comment devenir l'amant. Tu suivais bêtement les conseils de Caleb. C'est ainsi que tu avais réussis à avoir quelques petites amies. Mais aucun baiser n'avait eu sur toi l'effet qu'avait eu celui de Nallah. "Il n'y a rien d'ambiguë dans ma demande. Pas que vous ne soyez pas attirante... Pas que je vous ais regardé ainsi." Tu marques une petite pause, tu as l'air tellement ridicule. Tu ignores pourquoi tu agis ainsi. Quel est l'importance que ça soit une femme. Tu aurais posé la question à un homme, tu ne te saurais jamais demandais si il avait bien pris la demande. "Maintenant vous avez certainement peur de moi" Dis-tu avant de te gratter le haut du crane. Complètement gêné par la tournure que prennent les évènements. La jeune femme avait certainement raison cela t'aurait fait beaucoup de bien de prendre la moto. De ne penser à rien pendant quelques minutes. Redevenir un motard parmi tans d'autres. Ta soeur ne te laisserait certainement pas faire. Elle aurait certainement trop peur qu'il puisse t'arriver quelques choses comme à son habitude. "Et on a des routes sympa, tu côtés des falaises." Des bonnes routes où tu peux pousser un peu sur le champignon, des routes très peu prise avec des paysages magnifique. Tu les as souvent sillonner quand tu étais jeune motard. Malgré ta petite 125, tu avais l'impression d'être un homme. Accompagné de ta petite bande de mec à blouson, vous vous éclatiez à faire des sortes de petites courses. Tu ne prèfères pas imaginer la tête de ta soeur ou ta mère si un jour elles apprennent ce que tu faisais de tes après-midi à cette époque. Quand la jeune femme te parle de cette ours au coeur de miel, ton esprit divague sur cette ours jaune, au tee-shirt rouge trop court que ta soeur aimée tant petite. Elle n'avait pas tort tous les ours ne sont pas des sauvages. "Pas faux .. Et vous, il vous arrive de vous comparer à un animal ?" Tu l'imagines assez bien en louve, sauvage, indépendante et pourtant proche de sa meute.

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Tu l'écoutes et tu ne peux pas retenir un petit rire. En te connaissant on pourrait te croire moqueuse mais ce n'était pas du tout le cas. Bien au contraire, tu trouvais sa justification mignonne. C'était maladroit, tu sentais bien qu'il galérait mais au moins, tu osais le dire tout haut. Et ça, c'était un truc qui te plaisait. Tu as toujours eu beaucoup de respect pour ceux qui osent dire les choses, peu importe la manière dont ils le font. « Je bosse dans un bar, il en faut bien plus pour m'effrayer ! Mais merci, j'apprécie le compliment. » Tu lui faisais un clin d'oeil, il ne pouvait pas imaginer le genre de personne que tu croisais ici, certains sous l'effet de l'alcool et d'autre bien avant le premier verre. Le monde était rempli de personnes étranges, souvent effrayantes mais étrangement, ce n'était pas le présentement que tu avais sur l'homme en face de toi. Même si il te parlait peu de sa vie, tu sentais que tout était compliqué tout comme tu savais qu'il y avait souvent une femme derrière de telle complication. Alors en ajouter une de plus, cela ne te surprenait pas que ce ne soit pas au programme. Au contraire, cela te faisait même du bien qu'il n'est pas d'ambiguïté entre vous. « La vue est splendide, même si elle reste dangereuse, peu de touristes y vont et il parait que des courses clandestines s'y installent à la tombée de la nuit. » Tu le sais parce que c'est les Honoured qui prennent le pari même si tu n'interviens jamais. Sur ses routes calmes et sans touristes, tu n'as pas de feux de circulation alors tes doigts de fées ne servent à rien. « Hum.. Je dois avouer que je n'ai jamais essayé » Tu riais légèrement, tout en réfléchissant à quel animal tu pourrais être. Probablement un caméléon, tu es du genre à te fondre dans la masse, à devenir invisible mais soyons réaliste, il n'a rien de très sexy. « Peut-être le serpent, je me faufile plutôt bien à travers notre monde » Ca c'était certain que pour passer entre les filets, tu étais la meilleure. Il suffit de voir ton train de vie et ce qu'une barman pourrait s'offrir pour le comprendre. Mais tu aimes aussi le serpent pour son calme, son apparence fragile qui peut être violente et comme le dit le dicton "les serpents changent de peau mais jamais de nature".

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BETH

Ouf! Ce n'était alors qu'une impression. Il t'arrive souvent de penser que tu as l'air bien plus stupide qu'il n'y paraît. Tu n'as même pas pensé qu'étant barmaid, elle devait souvent avoir des invitations mal placée. Tu connais les hommes, tu sais leurs vices à l'armée vous ne mettez pas de filtre. Tu en as attendus des histoires plus idiotes les unes que les autres. C'est là-haut que tu avais attrapé la maturité pour comprendre, qu'on ne dit pas toujours la vérité, tu sais que certain de tes camarades d'armes s'amusait à se donner une vie bien plus sympathique qu'elle l'était en réalité. Tu ne fais pas partie de ce genre de mec, tu avais bien plus de choses à penser quand tu rentrais chez toi pour tenter de séduire un tel nombre de femmes. Il faut aussi admettre que tu es loin d'être un collectionneur de femmes. "Tout à fait vous devez en croiser un certain nombre de mec lourd. Certain de mes collègues me rirait au nez s'ils avaient entendu ma proposition platonique." Pour eux le plus important et le nombre de femmes dans leurs lits. Ils sont encore trop jeunes pour comprendre que la qualité prime avant la quantité. Tu penses ça comme-ci tu étais un connaisseur, mais tu ignores ce que ça fait de faire l'amour à une femme pour qui on a réellement des sentiments. Tu souris quand elle te parle des courses qui se passent là-haut. "Je peux même vous l'assurer. Il y a une époque où j'en faisais même partie, cette époque est loin derrière mois, par contre." C'est avec un brin de nostalgie que tu avais dit ça. Il t'arrivait d'avoir un peu de remord à la vie que tu aurais pu avoir si tu n'avais pas commencé une carrière dans l'armé. Serais-tu devenu un garagiste de moto ? ou pompier comme tu le souhaitais quand tu étais gosse. Tu avais posé une question un peu idiote à la jeune femme, mais cela faisait beaucoup réfléchir. "Je dois m'inquiéter de ton venin ?" Dis-tu en essayant d'être drôle.

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« Ne me dites pas que vous travaillez dans le garage au coin de la rue ? Ses gars sont .. » Tu ne serais pas quel mot choisir. Trop sur d'eux ? Macho ? Pervers ? Crétin ? Oui, tu aurais trop de choix pour parler d'eux mais tu n'imaginais pas l'homme en face de toi comme employé dans ce garage. Même si en réalité, tu ne connais que ceux qui viennent ici, tu supposes qu'il y a d'autre employé, enfin tu l'espères parce qu'ils ont le levé de coudes facile même les soirs de semaine. « Ah bon ? Avec ou contre le gang ? » Sans vraiment en prendre conscience, tu venais de confirmer que tu savais pour les courses mais il venait de piquer ta curiosité. Il était grand, il était musclé, il pourrait facilement être l'un des hommes de main de ton père, au détail près que tu pensais les avoir déjà tous croisés. Même si le gang se voulait discret, tu savais qu'il avait ses visages vedettes, ses propres champions, ses propres grosses têtes dont Aaron était le petit chef. Le gang rodait dans la ville depuis des dizaines d'années, bien avant ta naissance puisque c'était ce point de la vie de ton père qui avait fait fuir ta mère. Se définir avec un animal, une fleur ou encore un objet, les portraits chinois, tu en avais fais des dizaines quand tu étais enfant mais jamais durant ta vie d'adulte. « Seulement si tu comptes me piéger » Tu lui souriais avec ce sourire qui te défini si bien. Tu n'es pas une méchante fille au fond, tu es juste un peu perdue dans ce monde. Tu te cherches une place et oui, tu as un sacré caractère, pas toujours simple à apprécier mais tu ne ferais pas de mal à une mouche. Enfin, sauf si tu as des raisons de le faire, tu n'es pas un ange non plus. « La plupart des animaux ne sont pas dangereux quand ils n'ont plus peur » Comme la plupart des hommes. C'était la peur qui dirigeaient nos gestes ou nos choix et tu en avais parfaitement conscience. La peur du temps qui passe, la peur de l'abandon, la peur de tout et de rien.

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BETH

Tu fronces les sourcils, as-tu l'air d'un garagiste ? Après tout, tu l'as souvent envisagé, mais tes mains ont bien trop propres pour être usé dans un garage. Tu ne connais pas ces types et pourtant ils ne t'inspirent pas confiance. "Non, je suis militaire, enfin j'étais je présume." Depuis ton retour en ville, tu ignores si tu as les capacités physiques et mental pour reprendre ce train de vie. Les courses s'étaient ton passé. Cela te semble être d'une autre vie. Un peu parce que l'homme que tu es aujourd'hui trouverais ça certainement trop stupide. Ce mettre en danger pour jouer les caïds devant des personnes que tu ne connais pas et que tu auras oublié demain. Mais tu as le souvenir très clair de l'adrénaline que cela te procuré. La boule dans ton ventre, l'envie de gagner, tout cela reste mémorable. Tu as tellement de bon souvenir de cette époque avec Calleb. Tu serais prêt à tout pour revivre un de ses moments et de retrouver ton ami. "N'étant pas du gang, je dirais contre pour la course, mais pas dans la vie." Tu n'avais rien contre les gangs, tu n'es pas le genre de personne à chercher les problèmes. À l'époque, tu considérés ta bande de motard comme un gang. Vous n'étiez pas reconnus ainsi, mais vous passiez tout votre temps ensemble, comme une famille, vous étiez unis. La jeune blonde n'avait pas tout à fait tort c'est souvent la peur qui fait agir les animaux bizarrement. Un réflexe de défense que même les hommes peuvent avoir. Mais comparer aux êtres humains les animaux n'aiment pas faire du mal. Ils ne sont pas méchants, ils agissent seulement par instinct. Ils suivent seulement ce que la nature leurs a appris. "Et après, je ne pourrais plus bénéficier de vos délicieux cocktail, cela serait tellement dommage."

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« Vous présumez ? C'est étrange mais vu à quoi doit ressembler votre quotidien il faut peut-être mieux » Tu lui souriais, il venait d'éveiller ta curiosité mais tu ne voulais pas lui poser des tonnes de questions sur ce métier que tu ne comprends pas. Il faut dire que la discipline et les règles, ce n'est pas vraiment ton domaine, bien au contraire. Même si tu respectais leur engagement et leur valeur, tu avais toujours vu ce métier comme quelque chose de compliqué. Et tu n'osais pas imaginer ce rapport étrange qu'il devait avoir avec la mort, la croisée comme une vieille amie. « Alors, peut-être que tu devrais tenter ta chance, il parait que le nouveau champion à la grosse tete » Tu lui souriais, ce n'était pas une rumeur, c'était juste le gars le plus vantard que tu pouvais connaitre. Et oui, tu aimerais être là le jour où un mec va débarquer pour l'écraser et le faire tomber son piedestal. Cruelle ? Peut-être bien mais il t'énerve tellement que tu serais prête à devenir une copilote pour y participer. Et puis, tu ne connais pas ses soucis mais parfois revenir à ses premiers amours, à ce qui a fait de nous ce que nous sommes, ce n'est pas aussi mauvais qu'on voudrait nous le faire croire. Il t'est souvent arrivé de faire ce genre de crise pour te rassurer. Pour te dire que tu es toujours toi malgré ta moral sans cesse remise en cause depuis que tu es une Honored. A sa réponse tu ne peux que rire, il est vrai que tu n'étais pas la plus douée pour les inventions, ni même pour les classiques quoique avec le temps, tu finissais par apprendre et en connaitre quelques uns à la perfection. « Je suis payé pour torturer tout le monde vous savez » Tu lui faisais un clin d'oeil, après tout ce bar n'était pas à toi, tu te devais de servir tout ceux qui le souhaitait. « La différence se joue sur ma bonne volonté ou le Bloody Mary, d'après un habitué c'est le seul que je réussis »

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BETH

Peux-tu encore avec la prétention de dire que tu es militaire. Tu l'ignores totalement, ta vie était un grand bordel et une pars de toi ne voulait pas comprendre. Car; si tu venais à comprendre cela prendrait tout son sens et tu ne le souhaite pas. Tu ne veux pas comprendre, tu ne veux pas pouvoir te justifier, tu veux juste pour la première fois de ta vie ne plus penser à rien. C'est étrange, peut-être est-ce l'effet des mauvais cocktails, mais te voilà presque rêveur. Une qualité qui ne fait partie de les tiennes en général. "Si je vous en dis plus je devrais vous tuer, secret d'état. Vous connaissez le gouvernement et ses secrets." Cette excuse il t'arrivait de la sortir quand tu n'avais pas envie de parler de ta vie personnelle. Cette jeune femme est sympa et avenante, mais elle reste une inconnu et tu as déjà ta psy pour te confier. Tu souris cette histoire de course est derrière toi. Elle semblait connaître ce milieu peut-être qu'elle même pouvait courir de temps en temps. En tout cas, il n'aurait rien d'étonnant à ça. "Je laisse ma place au plus jeune, je n'ai plus l'âge pour faire ça, mais allez les voir, ça je ne suis pas contre." Tu avais tenté d'être drôle et la jeune femme l'avait bien remarquer. Tu n'es pas un homme très charmant, mais tu n'es pas méchant non plus. Ces cocktails n'étaient pas bon, mais au moins elle avait de l'humour et cela avait beaucoup d'importance pour toi. "Votre job c'est le bon alibi pour empoisonner les gens au final"

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Tu riais légèrement à sa remarque. Tu aimerais avoir l'air effrayé et tenir à ta vie mais en réalité, ni l'un, ni l'autre ne serait vrai. Même si il a raison sur un point, tu n'as pas envie d'attirer l'attention du gouvernement. Si tu le faisais, tu savais exactement où tu pourrais finir mais évidemment, tu ne dis rien. « Je connais le pouvoir de mes cocktails, vous serez peut-être mort avant moi » Tu riais légèrement. Ils n'étaient pas aussi dangereux que cela mais on ne sait jamais. « L'âge n'est qu'un chiffre et en plus, je suis persuadé que le vôtre n'est pas aussi élevé que vous voulez me le faire croire. » Être militaire sa use le corps et l'esprit, et il semblait aller plutôt bien. Enfin en apparance, tu étais bien loin de le connaitre ou de connaitre sa vie et ses expériences mais une chose était sure, ce n'était pas une question de vieillesse. Peut-être de confiance ? « Mais, quand on le fait, je suppose que c'est par amour du risque, il faut probablement une bonne dose de confiance en soi » Tu lui souriais, tu ne voulais pas le vexer alors que la discussion se passait plutôt bien entre vous. Au moins, tu auras tenté de faire taire l'autre idiot, tant pis, le jour de sa chute viendra. « Il est parfait, je vous conseille de rester dans mes bons petits papiers » Tu riais, il avait raison mais la mort était une limite que tu t'étais fixé. Tu n'oterais jamais la vie à un humain, même si tu pouvais la détruire à jamais. Le darknet est ton arme de prédilection et on y trouve tout ce qu'on veut, sur qui on veut alors le chantage, tu connais. Mais pas la mort, il parait que ça change les gens et tu n'as pas vraiment envie de changer.