Alucard Maresh est né il y a maintenant quarante-deux ans, dans une petite ville sans histoires d'Australie. Une petite ville loin de Sidney, Melbourne et autres grandes villes australiennes. Une petite ville où il ne se passait pas grand chose. Enfant de classe moyenne, il n'a jamais roulé sur l'or. Mais rapidement, le petit garçon s'est découvert une passion pour la médecine, à base de séries, de livres d'anatomie et de longues discussions avec les membres du cabinet médical du coin. Ses parents économisèrent donc pour lui payer l'université. Et plus les années passaient, plus la passion grandissait. Il deviendrait médecin. Chirurugien même.

Très bon élève, il sauta deux classes et arriva à dix-sept ans à peine à l'université de Queensland pour commencer ses études de médecine. Et, en parallèle de ces dernières, le jeune adolescent se trouva une seconde passion : les pompiers. Sportif et volontaire, il entra en tant que bénévole dans la caserne du coin, enchaînant non sans difficulté les études et les heures à la caserne.

Ce fut dans ce contexte qu'il entendit parler d'une place disponible à la caserne de Melbourne. Lui qui rêvait de grandes villes, de liberté, ... Alucard se bagarra avec les administrations pendant des mois pour faire transférer son dossier à la fac de Melbourne, ne souhaitant en aucun cas arrêter ses études de médecine. Et finalement, à l'âge de vingt ans, il fit ses premiers pas à Melbourne. Le niveau d'études se complexifiant forcément avec les années, il eut de plus en plus de mal à allier études et pompiers. Mais, il ne voulait quitter ni l'un, ni l'autre. Aussi donna-t-il tout ce qu'il avait.

Un matin, la vie d'Alucard changea encore un peu. Alors qu'il rentrait d'une grosse intervention, épuisé et prêt à rentrer chez lui dormir un peu et réviser pour ses partiels, il entendit un bébé pleurer. Cherchant autour de lui, il découvrit une petite fille qui ne devait pas avoir plus d'une semaine, frigorifiée, enveloppée d'une couverture sur laquelle était accrochée un papier comportant pour seule indice la lettre Z. Alucard la prit aussitôt avec lui et, aidé par ses collègues, l'amena à l'hôpital. Mais, il ne se contenta pas de ça. Le jeune homme resta à ses côtés, voulant s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle allait être prise en charge. Celui qui ne cachait pas sa sexualité et vivait même avec un homme à l'époque - un autre pompier un brin plus vieux que lui - commença même à parler d'adoption. Si jamais on ne lui trouvait pas de famille. Heureusement pour son compagnon qui n'était pas prêt à accueillir un enfant, la petite fut adoptée. Une famille très bien qui la prénomma Zola. Une famille auprès de laquelle il demeura, devenant ami avec les parents, gardant la petite à l'oeil. Il s'était réellement attaché à elle.

Par la suite, il loupa quelques partiels, se sépara de son petit-ami après quelques années, enchaîna les conquêtes, devint chirurgien pédiatrique, ... Une vie bien réussie selon son point de vue. Et jamais bien loin de Zola.