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Je serais toujours là pour toi || Samaël Sa

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WELCOME TO BERKELEY ৩

Anonymous
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Sujet: Je serais toujours là pour toi || Samaël Sa   
posté Jeu 10 Sep - 14:59


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Je serais toujours là pour toi
Swan & Samaël
Deux ans.
Deux ans se sont écoulés depuis l'enterrement d'Alfonso dans ce cimetière pluvieux. Aujourd'hui je ne suis plus vraiment la même et je crois que c'est mieux comme ça, jusqu'ici je n'ai jamais été fière de moi. J'ai décroché un poste en tant qu'infirmière et je me bat tout les jours pour que des enfants passent la meilleure journée possibke à mes côtés, malgré les circonstances.
Toute ma vie j'ai toujours été ce soutien moral inébranlable pour les gens, ça me paraissait évident d'en faire mon métier et de veiller quotidiennement au bien-être des humains en sacrifiant mon sommeil et ma faim. C'est sacrifices ont des fins thérapeutiques pour moi : ils me permettent de me recentrer sur moi-même et de savoir ce qui est réellement nécessaire. Revoir ses priorités de la vie pour en faire une force. J'avais besoin de ce petit temps de ré-adaptation à la vie normale. Ce petit temps pour me recentrer sur mes besoins et ceux des autres. Et autant dire que j'ai été bien aidée durant ce voyage thérapeutique de deux ans.

Mon sourire s'étend quand je pense à Sam et que son visage apparaît dans mes pensées.
Il a été d'un réel soutien depuis notre discussion houleuse au cimetière, il a fait le nécessaire pour que je ne flanche plus. Ça n'a jamais été mon style de craquer, j'ai toujours fait en sorte de rester forte pour ne pas montrer ma faiblesse aux gens. Grâce à lui, j'ai réussi à reconstruire cette carapace autour de mon cœur qui s'était ébréchée.
Depuis le drame, j'ai repris une vie normale et un caractériellement je retrouve du poil de la bête. Grâce à lui notamment.
Bien que je sois encore incapable de m'attacher à qui que ce soit depuis Al, comme si il s'était approprié mon coeur à jamais avec cet aspect malsain dont il a le secret. Ce n'était pas de l'amour. Je ne sais même pas ce que c'est au fond. Mais à présent, je me suis braquée aux sentiments et je tente par tout les moyens de me réapproprier ces sensations en jouant avec le feu. Notamment avec Sam... 

Je suis toujours restée en retrait notamment à cause de sa famille parfaite, agissant comme l'amie dont il avait besoin même si à cette époque c'était de lui dont j'avais le plus besoin. Mon seul allié dans ce monde qui me paraissait si sombre autrefois...

Deux ans se sont écoulés depuis le décès d'Alfonso et aujourd'hui ce n'est plus moi qui ai besoin d'aide.
Il y a peu de temps, la femme de Sam a disparue accompagnée de sa fille. Disparue ou fuis, tout est encore trop brouillon quand Sam me l'a expliqué brièvement avant de sombrer. L'annonce a été un tel choc que je n'ai pas été capable de me rendre chez lui pour le soutenir, tétanisée par une foule de sentiments incertains. Je ne voulais pas lui faire mal ou le brusquer à trop vouloir lui apporter mon aide, ayant déjà vécu un deuil je savais que ce n'était pas une bonne façon de faire. Je me devais de lui laisser du temps pour lui, pour qu'il puisse lui aussi se retrouver et prendre le temps.
J'ai laissé passer quelque semaines avant de me décider à enfin franchir le cap : j'ai posé une journée de congé pour l'occasion, chose que je n'ai pas fait depuis des lustres. Deux ans quoi... Le boulot m'aidait à voir la vie autrement et ne pas me renfermer sur ma douleur, m'apercevoir qu'il y a pire dans la vie que mes propres soucis.
Il est à peu prêt 7h du matin quand je prend ma voiture en direction du domicile de Sam. Je connait la route par coeur depuis le temps que nous passons ensemble...
J'ai les mains moites et le coeur qui bat à tout rompre, mais allez savoir pourquoi. Il n'y a aucune raison d'être nerveuse... à moins que ?
Et si il ne voulait pas me voir ou qu'il m'en voulait ?
Ce n'est pas son style...
Mais la douleur fait perdre la raison...

Désorientée, je me gare finalement dans son allée. Même de l'extérieur, le monde semble s'être arrêté de tourner. L'ambiance est si triste dans ce calme matinal que mon coeur se serre. Je claque la portière et me rend sur le seuil de la porte où je toque trois coups distincts.

Vêtue d'un t'shirt trop grand qui me sert presque de tunique, je porte fièrement les armoiries de l'équipe de Baseball du lycée dont faisait partie Sam et Al. J'ai ramené mes cheveux en une queue de cheval que j'ai coiffé d'une casquette, me donnant l'air de sortir tout juste du lycée...
Voyant que personne ne vient m'ouvrir, je décide tout naturellement de pousser la porte. Sam m'a toujours dit de faire comme chez moi et il sais comment je suis. Je laisse de côté mon air nerveux pour reprendre mon 

sourire et mon énergie habituelle.

« Holà moussaillon, tout le monde sur le pont, hissez la grand voile ! » je m'exclame en fermant la porte derrière moi. La maison est sombre et sent un peu le renfermé, comme s'il n'avait plus bougé de chez lui depuis... depuis ce jour là. Je n'avais pas envie de jouer les éplorée et lui mettre le moral encore plus bas, ce n'est pas du tout mon style. Il doit déjà être bien assez triste comme ça...
Je me rend jusqu'à sa chambre et ouvre en grand les rideaux pour laisser passer la lumière.
« Debout Sam sam, c'est l'heure ! » je l'entend râler sous sa couette, je monte sur son lit en tirant un peu dessus pour qu'il dévoile sa bouille de monsieur fatigué. Il est craquant comme ça, c'est indéniable. Toute souriante, je lui fait une petite moue en penchant légèrement la tête sur le côté, comme un bébé chien pris entrain de faire une bêtise. « Tu n'es pas content de me voir ? » assise à califourchon sur lui, les mains de part et d'autre de sa tête, je le regarde avec un grand sourire. « Tu ferais mieux de te lever, je t'ai préparé une surprise ! »
(c) princessecapricieuse


@Samaël sà
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WELCOME TO BERKELEY ৩

Anonymous
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Sujet: Re: Je serais toujours là pour toi || Samaël Sa   
posté Lun 14 Sep - 14:23

Il était tôt quand elle était arrivée chez toi. Trop tôt pour que tu puisses comprendre quoi que ce soit. Tu étais seul dans cette maisonnette derrière la maison d'hôte. Contrairement à tes deux collègues tu avais négocié pour ne pas vivre au sein de l'établissement. Tu avais l'espoir fou qu'un jour Karla reviennent et surtout qu'elle te ramène ta fille. Tu avais fait les travaux pour couper cette petite maisonnette de jardinier en petit appartement pleins pieds. Ce n'était pas le grand luxe, mais tu avais réussi à déménager la chambre de ta fille. Certains peuvent appeler ça de naïveté, d'autre pourrait en ces gestes de la tristesse, toi tu te dis devoir être prêt à n'importe quelle éventualité. Serais-tu prêt à pardonner la femme que tu aimes de t'avoir abandonner ? Tu n'es pas certains, mais au moins ta fille aurait sa chambre. Car, peut-être importe où elle peut se trouver, elle aura toujours cette place dans ton coeur.

Il était trop tôt quand elle entre dans ta chambre comme une furit. Comme les pompiers défoncerait une porte pour éteindre un incendie. Le soleil n'est pas encore debout, tu n'es pas du matin, mais pour Swan, tu es capable de ne pas être ronchons. Mais il est tout de même encore beaucoup trop tôt. Beaucoup trop tôt pour être en forme, pour faire semblant que toute ta vie est un rêve. Car, c'est ce que tu fais depuis le départ de l'être aimé. Tu fais semblant d'être heureux en draguant de femmes, semblant d'être heureux quand on te demande où est-ce qu'elle est. Faussement heureux quand on te dit qu'elle a dû partir avec un autre homme sans savoir le mot qu'elle t'a laissé. Faussement heureux quand tes potes et collègues te pousses, ou t'encourages à sortir.

Tu ouvres doucement les yeux quand tu entends parler de moussaillon, de pont et de voile. Tu n'es pas encore réveillé et pourtant, tu es certain que tes yeux se lèvent tout seul derrière ses paupières encore fermés. Tu réalises que tout cela n'est pas un rêve quand malgré toi, elle laisse le soleil entré. Tu regrettes soudainement de vivre en Australie. Dans certains pays, il fait déjà moche durant cette période, mais non, à Melbourne, le printemps arrive. Tu grognes et tu retournes. C'est ton jour de congé, c'est ton jour de déprime. C'est la chose de convenable que tu arrives à faire entre ses murs. Des murs dont tu n'as même pas le prétexte de dire qu'ils ont des souvenirs. "L'heure de quoi ?" Murmures-tu en grimaçant. Tu n'es pas d'humour à faire semblant, tu t'es préparé psychologiquement à être malheureux aujourd'hui. Tu t'empêches tellement d'avoir mal, le reste du temps que tu n'es pas habitué. Tu la sens monté sur ton lit, il y a quelques mois tu aurais pu croire que s'était le chien ou ta fille, mais plus maintenant. Tu le sens monter doucement sur ton lit pour mieux te sauter dessus. Il tire la couette de ton visage et t'adresse un grand sourire. Que peux-tu répondre à ce genre d'argument. "Heureux, mais tu t'était obligé de te pointer aussi tôt". Dis-tu en râlant, digne du petit nain grincheux que tu peux être au réveil. Puis elle te parle de surprise et que tu devrais te lever si tu veux avoir la chance de l'avoir. "Tu ferais mieux de bouger si tu ne veux pas me voir nu comme un ver." Réponds-tu soudainement. Tu la regardes sortir de ton lit en quatrième vitesse, tu grimaces en voyant le tee-shirt qu'elle porte. Cela est troublant de la voir porter cette tenu sachant le mal que son ex-mari à pu lui faire. Peut-être avais-tu au moins réussi ça? Peut-être que tu as su lui redonner assez confiance pour qu'elle puisse passer à autre chose. Peux-tu te donner cette fleur ? Peux-tu prétendre être une personne aussi importante pour cela. Tu la regardes partir, elle n'a jamais été aussi belle. Tu attends qu'elle ferme la porte pour sortir discrètement de ton lit pour enfiler un caleçon et un short de sport. Tes claquettes à tes pieds, tu te grattes le bas du ventre en baillant un coup. Tu te demandes tout de même ce qu'elle peut bien te réservé. Tu imagines différents scénarios, des pancakes cela peut être sympa. Tu mangerais bien quelques choses de sucrés, ou des gaufres, tu te dis que des gaufres cela pourrait également te faire plaisir. Quand tu rejoins Swan dans ton petit salon, le soleil brille dans toute la pièce. Tu ouvres si peu les rideaux que tu ignorais que cet endroit pouvait être aussi beau. Le vent qui passe entre les fenêtres ouvertes permettent d'évacuer la mauvaise odeur persistante qui avait pris place. Tu es quelques peu mal à l'aise, mais tu ne dis pas un mot. Tu n'as pas d'excuse. Karla est partie depuis quelques mois. Karla n'est plus vraiment ta femme, malgré cette alliance sur ton doigt et les papiers que vous avez signé à la mairie. Ceux qui sont encadrés dans ta cuisine. "Que me réserves-tu ?" Demandes-tu avec une telle impatience comme un enfant la veille de noël.
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