D’aussi loin que tu te souviennes, ce sont les jumeaux qui étaient friand des sensations fortes et vertiges. C’est pour cette raison que tu n’avais pas été étonné quand ils se sont lancés dans un road trip autour du monde, c’était leur truc à eux. Tu pouvais les voir sur Instagram et chaque fois, tu es un peu plus fier d’eux ; ils n’ont peur de rien et affronte tout. Vous n’étiez pas bien différents, vous affrontez à votre façon le monde. Et toi, grand gaillard qui s’est battu pour libérer des villages, toi le militaire, tu avais peur de la grande roue, qui l’eut cru ? Dit comme ça, c’était plutôt idiot et pourtant. Tu avais une peur bleue du vide. Rien que la balançoire étant petit te donner le tournis quand tu ouvrais les yeux en l’air. Ce n’était définitivement pas pour toi. Maddy était pareil que toi, bien qu’elle ,elle affronte ses peurs de jour en jour. Enfin, pour Kiara, tu étais prêt à affronter la grande roue, bien que, tu ne comptais pas garder les yeux ouverts, c’était trop pour toi. Quand Zola te demande si tout va bien, tu te demandes d’abord pourquoi elle te demande ça, et tu réalises qu’elle avait dû voir dans ton regard la peur de la grande roue. « Oui, ce n’est que la grande roue. » tu te rassures du mieux que tu peux. Tu n’allais quand même pas avouer à Zola que tu avais tout simplement peur de ce manège.  Mais plus tu te rapprochais, plus tu sentais la peur te submerger. « Qui aurait crû qu’après tout ce que j’ai vécu, c’est la grande roue qui me fait le plus peur ? » tu avoues, même si tu te doutes que Zola avait très bien comprit. Mais tu parles tout bas, devant ta fille, tu ne peux pas faire le peureux, tu te dois te monter et montrer à ta fille que c’est beau. Tu parles.

Toi, Jay Davies, tu n'avais pas beaucoup de peurs, après tout, tu faisais un métier qui nécessitait un très grand courage. La peur n'avait pas de place dans ce que tu faisais et pour cause, tu aidais les gens qui étaient effrayés, tu ne pouvais pas l'être, ce n'était juste pas possible. Ça te faisait bien rire d'être effrayé par quelque chose d'aussi banal qu'une grande roue. Tu te rassures du mieux que tu peux, parce que tu sais que tu peux le faire, tu sais que c'est totalement ridicule et que finalement, tu n'as juste pas à poser les yeux sur le sol. Et puis, il fallait surtout que tu continues à être le héros que tu es pour ta fille. Tu souris face à la remarque de la jeune maman, tu jettes un coup d'œil à la grande roue et tu hausses les épaules. Facile. Alors que Kiara était juste devant vous, Zola te proposait de troquer un autre manège. " Attends, je suis quand même un Davies. Mon père me tuerait de savoir que j'ai peur d'un truc aussi banal. " tu rigoles et tu fais un signe de la tête en guise d'acceptation. " Allez, on y va. " Vous vous dirigez vers la grande roue, heureux de voir le sourire de Kiara. Il n'y a pas grand monde, l'attente ne sera pas bien douloureux pour toi. Une fois votre tour, finalement, ça ne te fait pas grand chose de monter à l'intérieur, tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, mais pour le moment, ta peur s'était envolée. Tu étais encore sur le sol. Et le manège démarra. Tu regardes Kiara émerveillée par ce qu'elle voyait. Tu commences à prendre goût à ce que tu vois, même si tu évites de trop te pencher. Finalement, ton vécu sur le front aura eu raison de ta peur du vide.

Et c’est parti pour un tour. Autant dire que tu n’es pas très rassuré, et pourtant, tu as fait des choses dans ta vie. Mais tu avais toujours un certain contrôle sur les situations dangereuses. Or là, tu ne contrôles rien, s’il arrive quelque chose, à pars savoir voler, il n’y a pas grand-chose que tu puisses faire. Tu chasses cette idée de ta tête rapidement, il faut être totalement débile pour penser à ce genre de choses, c’est l’habitude. Une fâcheuse habitude de quand tu étais sur le terrain, à toujours t’imaginer le pire. Et le pire arrivé bien souvent en mission, malheureusement. Tu regardais ta fille heureuse d’être là, et en voyant le sourire de Kiara, ta peur s’évapore et tu profites de l’instant. Tu mentirais si tu disais que tu étais à l’aise, d’ailleurs, pendant l’arrêt de la grande roue, tu fermes les yeux, à l’abris du regard de Kiara qui était, de toute façon, trop occupé à regardait la vue qui s’offrait à vous. Heureusement, l’arrêt ne dur pas bien longtemps et vous redescendez rapidement. Tu ne dis pas non à la pizza party, tu mourrais de faim depuis le matin, toi qui mangeais tout le temps, tu avais sauté tout tes repas de la journée, mais qui es- tu et qu’à tu fais au plus grand mangeur de tous les temps. «  Fait comme vous le sentez, je te laisse commander, j’ai un appel à passer rapidement. » tu t’écartes, inquiet du message que ta mère t’a laissé. Tu savais que ta mère passait pas mal d’examen ces derniers temps, tes frères te l’ont dit, mais tu ne t’inquiétais pas plus que ça, jusqu’à maintenant. AU téléphone, elle te raconte qu’elle a besoin de toi le lendemain pour l’emmener à un rendez-vous qui n’était pas prévu et qu’elle ne voulait pas prévenir ton père. Tu comptais annuler ta soirée avec Zola mais ta mère, qui savait très bien ce que tu faisais, te persuada de rester avec Zola et Kiara. Tu lui promis alors d’être là à la première heure le lendemain. Tu retournes rapidement auprès de Zola et de Kiara. " Alors, quel est le programme ? "  tu souris, rangeant alors ton portable.