Jeux d'enfants

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J'ai toujours trouvé que la fête foraine était comme une pilule magique de nostalgie. Les odeurs de churros, les lumières, les sons, les années passent et rien ne change. Etrangement, j'aime que rien ne change, j'aime mettre les pieds dans la fête foraine et avoir les mêmes souvenirs que l'enfant que j'étais. Aujourd'hui, c'était à Kiara que je voulais faire découvrir tout cela. C'était sa première fois et j'étais curieuse de découvrir ce qu'allait être la fête foraine dans ses yeux. A trois ans, elle était enfin en âge de tester quelques manèges et de grignoter des cochonneries. Mais avec sa petite taille, j'avais la crainte que tout cela l'effraye un peu. Les sons sont forts, ils peuvent être impressionnants. Je devais y aller en début de soirée et c'était presque naturellement que j'avais proposé à mes frères de nous rejoindre ainsi qu'à Holly qui ne m'avait pas répondu. Marcus était occupé et finalement, cette soirée allait être juste entre Alexis et moi. Et si en tant normal, cela m'aurait remplis de joie, je dois avouer que j'avais une petite appréhension par rapport à ce que l'on s'était dit par message. J'avais décidé de l'attendre à l'entrée, histoire que Kiara se familiarise avec l'ambiance. Installé dans mes bras, elle s'était agitée en voyant arriver Alexis, je l'avais alors déposé au sol pour qu'elle puisse le rejoindre, tout en gardant un oeil sur elle, sur eux.

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Depuis que Jay était rentré de l'armée, je vivais avec une petite boule dans l'estomac sans trop savoir pourquoi. Nous nous étions promis le silence sur cette nuit et surtout il ne savait rien de Kiara alors en théorie, je n'avais rien à me reprocher. Sauf que nous ne nous étions pas reparlé depuis ce petit secret et malgré la promesse, j'avais peur qu'il parle. Dans son esprit ce ne serait qu'un aveu à un ami mais Marcus serait assez malin pour faire le calcul, pour comprendre son rôle dans ma vie. J'avais lu de nombreux articles sur internet qui disait que les militaires ayant frôler la mort voulait profiter de la vie, ne plus vivre dans les secrets ou les mensonges. Et j'ignorais comment mon frère allait réagir en apprenant la vérité. Souvent, j'avais voulu lui dire la vérité à lui ou à Alexis mais je n'avais jamais eu cette force. Kiara était ma fille avant tout et c'était tout ce qui comptait dans mes yeux. Depuis le message d'Alexis, j'avais le sentiment qu'il avait découvert l'un de mes secrets et à l'exception de celui-ci, je n'avais pas de secret pour mon ainé. Il était même le seul à savoir cette histoire de mère biologique aussi imprévu que perturbante. Quoiqu'il en soit, je me faisais probablement un sang d'ancre pour rien. Kiara dans les bras, j'admirais les lumières de fête foraine à travers son regard. Un regard remplis de tendresse et d'innocence. Je ne voyais pas une once de peur dans ce regard, bien au contraire, elle avait beau être impressionné par tout cela, la curiosité prenait le dessus sur la peur. Puis ses mouvements c'était agité et cela ne pouvait dire qu'une chose : Alexis était là. Un grand sourire s'était dessiné sur mon visage alors que ma fille lui sautait dans les bras. J'aime bien la complicité qu'il y avait entre eux, elle était naturelle, presque évidente. Alexis s'approche de moi pour me faire la bise avant de nous sortir sa blague devenue presque un rituel à la fête foraine. Je lui avais offert une moue moqueuse avant de lui répondre, toujours la même chose depuis presque dix ans, tentant de l'imiter en fin de phrase. « J'aurais dû vomir sur tes chaussures trop cool » Je lui souriais, c'était un comportement enfantin mais c'était le notre. « J'espère que Sashe ne nous en veut pas trop de t'avoir arracher pour la soirée ? »

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« L'exploitation des enfants est interdite, puis mince, tu pourrais avoir pitié, j'étais vraiment mal ce jour-là ! » Je ne savais pas vraiment si c'était à cause de mon estomac retourné par le manège et de la peur que j'avais eu à l'intérieur de celui-ci ou si c'était la honte qui en avait suivis.. En tout cas, même si aujourd'hui, cela l'amusait à l'époque, mes frères avaient eu bien plus pitié de mon regard de chien battu. Ma relation avec Sasha était assez étrange, elle était sympathique et nous nous entendions plutôt bien mais il y avait comme une barrière entre nous, comme si le fait qu'au départ je ne sois pas pour leur histoire l'avait déranger. Ou alors, peut-être que c'était moi qui était distante sans trop m'en rendre compte. Même si aujourd'hui, il était un véritable couple. Même si aujourd'hui, ils s'aimaient sincèrement, je ne comprenais toujours pas comment notre père avait pu imposer ce mariage à Alexis. C'était illogique pour la romantique que je suis. Déjà de le faire mais en plus de ne l'imposer qu'à son ainé. Pourquoi est-ce que, nous, nous avions été épargné par cette idée folle ? Surtout Holly qui veut reprendre les affaires familiales .. La réponse de mon frère ne m'avait pas totalement convaincu mais je n'avais pas posé plus de question. Suite à notre dernière discussion autour d'une bouteille de whisky, je me doutais que leur histoire n'était pas idéal en ce moment. Je hôchais la tête à sa proposition, impatiente de faire tester tout cela à ma fille. J'espérais qu'elle allait aimé ce moment comme je l'aimais étant enfant. Je m'étais alors mise à sa hauteur pour lui demander si quelques choses lui faisait envie mais rapidement, la peur prit le dessus et elle s'était accroché à ma jambe. « Et si on se baladait et quand on trouve un truc qui nous plait, on essaye, ça vous va comme ça ? » Je regardais ma poupée qui hochait la tête tout en se décollant de moi, tendant une main vers son tonton, l'autre dans la mienne. Elle était prête pour partir à l'aventure.

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Quand mes yeux se posaient sur ma fille, je ne pouvais que sourire. Elle était parfaite. Bien entendu, j'étais consciente que je n'étais pas très objective mais elle était mignonne et maligne et je m'en voulais. Je m'en voulais de ne pas avoir de père à lui offrir. A son âge, elle n'en avait pas conscience mais je savais que les questions sur son géniteur n'allait pas tarder à arriver. Je savais aussi que les hommes de ma vie seraient là pour elle, comme ils étaient là pour moi depuis des années. La présence d'Alexis en était la preuve, c'était la première fois que Kiara allait faire du manège et qui mieux que tonton cool pour l'accompagner. Pour tout vous dire, on s'y fait à ce surnom ridicule, je me souviendrais toujours de la fierté de mon grand frère quand j'étais revenue la chercher chez lui et qu'il lui avait appris à le dire. Au début, elle ratait quelques lettres et ça sonnait plus comme un "toto cool" que comme la finalité souhaiter. Mais maintenant, elle le disait très bien. En vous baladant un stand de crêpes avait croisé notre route et à la question d'Alexis j'avais baissé le regard vers ma fille qui souriait déjà avant de regarder Alexis et de lui répondre en coeur. « Du cocholat ! » Je riais légèrement tout en regardant mon frère. Ma fille avait la même faiblesse que moi, une faiblesse mauvaise pour la ligne mais bon pour le coeur. Oui, ce n'était clairement pas l'heure de manger une crêpe rempli de chocolat mais c'était la fête foraine alors manger des choses peu diététique faisait partie du jeu. Tant pis pour le repas de ce soir, de toute manière je m'attendais à une demoiselle endormie bien avant de rejoindre son lit. Au moins, elle aura quelque chose dans le ventre. Le stand de crêpes était à côté d'un manège qui me semblait parfait pour une première tentative. Il n'était pas très rapide et avait un grand choix d'animaux ou de véhicules. « On peut s'installer ici, comme ça on regarde un peu le manège et si ça te plait, tu pourras y aller »

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« La même chose »Je lui tirais la langue, comme une enfant. Le chocolat était mon point faible depuis ma plus tendre enfance, je n'avais jamais le genre de petite fille qui saute sur un paquet de bonbons mais j'étais incapable de résister à du chocolat. Avec Kiara, je découvrais que cela était peut-être générique puisqu'elle semblait prendre le même chemin que moi, bien entendu, ce n'était qu'une vague idée probablement fausse mais surtout qui resterait sans réponse puisque ce n'était pas vraiment le genre de questions que je m'imaginais poser à ma soeur biologique. La vendeuse souriait suite à la commande dite de manière enfantine par mon grand frère. Une fois les crèpes en main, nous nous dirigeons vers un manège pour les tout-petits que j'avais repéré quelques minutes plutôt. Le rythme était lent et les enfants installés dans le manège ne dépassait pas les 5 ans alors il me semblait idéal pour un premier manège. Kiara hésitait, je le voyais et Alexis aussi, il avait réagi bien plus vite que moi et Kiara était déjà enchanté de le rejoindre pour faire un tour. Elle hochait la tête de haut en bas à chacun de ses mots avec sa bouille pleine de chocolat. Ses petits yeux regardaient le manège et j'imaginais que de sa petite taille, tout cela devait être impressionnant. Le manège ralenti et à ce moment précis, j'ignore si la personne la plus impatiente est ma fille ou mon frère. Pendant qu'Alexis part chercher les billets, j'aide Kiara à s'installer sur le cheval en lui expliquant bien où poser ses pieds, de ne pas lâcher ses mains, tout en sachant qu'elle ne serait pas seule. Mais quand on devient parents ont comprend vite que nous ne sommes jamais trop prudent avec les enfants. Puis le beau brun revient, j'embrasse Kiara avant de poser ma main sur mon frère et de les laisser tout les deux, profitant du moment pour la bombarder de coucou, puis après quelques minutes, j'immortalise ce premier tour. Une fois le tour terminé, je me précipite vers eux pour avoir leurs premières impressions, Kiara est ravie, elle en redemande tout en voulant tester d'autres modèles. Elle jette son dévolu sur une petite voiture rose où elle pourra faire tut-tut comme tonton .. Souriante, je pars lui cherche son billet avant de la rejoindre. Le manège commence doucement puis je vois Kiara parler à Alexis, durant une petite seconde, j'avais crains qu'il y est un soucis, surtout en voyant mon frère revenir vers moi. « Tout vas bien ? »

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Je serais toujours impressionnée par les enfants. Avant d'être mère, je n'avais pas conscience de leur courage, de leur détermination quand ils veulent quelques choses. De la capacité qu'ils ont a sourire juste après avoir pleuré, de l’innocence, tout simple qui fait d'eux des petits êtres magique. Kiara avait eu peur en arrivant ici et seulement quelques minutes plus tard, elle était prête pour faire un tour seul. Bien entendu, dans le regard d'un adulte, les peurs des enfants peuvent paraitre stupide mais une peur est une peur. Elles sont toutes stupides quand on y pense. Mais est-ce que beaucoup d'adultes seraient capable d'affronter une peur aussi vite ? Malgré tout la confiance qu'on peut avoir en quelqu'un ? Kiara avait une confiance aveugle en Alexis, elle sait très bien qu'elle peut tout obtenir de lui sans vraiment d'effort. Elle sait aussi qu'il ne l'a mettra jamais en danger alors elle le suit et assez rapidement, il était revenu vers moi. D'abord inquiète, comme le sont toutes les mamans, j'avais rapidement compris que c'était bien plus simple que cela. Madame sait ce qu'elle veut et ça m'avait fait sourire. « C'est partie pour la piscine, je suppose ? » Je regardais ma fille qui ne pouvait pas sourire plus, elle était aux anges, elle était heureuse alors je l'étais aussi. A peine quelques secondes plus tard, elle avait retiré ses chaussures et presque disparu dans une piscine rempli de balles où mon esprit évitait volontairement de penser à toutes les saletés qui pouvaient bien y avoir dans un tel endroit .. Parce qu'aussi drôle que cela puisse être, les fêtes forraines ne sont pas des exemples de propreté. « je veux bien un soda s'il te plait » Je n'avais jamais trop aimé boire d'alcool et la dernière fois que j'avais laissé mon esprit se vider dans une bouteille, j'avais fini maman. Soyons d'accord, je ne regrette en rien ma fille, ni même qui était son père ou cette soirée en général mais je ne l'avais pas imaginé comme ça. Et depuis ce jour, je restais méfiante et puis quand je prend la voiture avec Zola, je ne m'autorise aucun écart. Alexis s'absentait une minutes et je regardais au loin ma têt blonde rire aux éclats. Puis soudain, Alexis avait prit un ton sérieux et je dois avouer que cela ne me rassurait pas. C'était soudain et surtout rare que mon frère me parle ainsi pour tout le monde sait que cette phrase n'annonce jamais quelque chose de bon. Il était stressé, je le savais, je le connaissais assez pour comprendre qu'il y avait quelque chose de grave, je mourrais d'envie de lui demander quoi mais j'étais consciente également qu'il avait besoin de temps. Du temps pour trouver ses mots, du temps pour me les dire alors je m'étais contenté de poser ma main sur son genou. « Tu sais, si tu n'es pas prêt, je ne te demande pas d'explication pour l'autre soir. Tu avais besoin de quelqu'un et j'étais là, parce qu'on est une équipe envers et contre tout. » Je lui souriais, côté secret, je ne pouvais pas me permettre de donner la moindre leçon. Il avait respecté le fait que je garde le mien, il avait été avec moi malgré cela, je ne pouvais pas lui demander d'agir autrement.

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Alexis c'était le tonton rigolo, celui qui avait toujours le bon mot pour remonter le moral, pour faire sourire ou simplement pour donner le courage qui m'avait parfois manqué. Il parlait peu de ses problèmes, il ne se plaignait jamais de rien. Quand nos parents lui avaient forcé la main pour son mariage avec Sasha, il n'avait donné qu'une condition. Une petite condition qu'ils avaient été incapable de lui refuser alors que dans cette situation, n'importe qui aurait fait un scandale. N'importe qui se serait indigné, mais pas lui. Lui il gardait ce genre de pensée pour lui alors quand je le voyais comme cela, j'étais inquiète. Ce n'était pas un comportement qui lui ressemblait et c'était peut-être pour cela que j'avais choisie de me taire. De lui dire que j'étais là pour lui même si il choisissait le silence. D'attendre même si je voulais qu'il parle au plus vite, il avait besoin de temps et même sans savoir ce que c'était, je sentais que c'était grave, que c'était important, qu'il était bien plus inquiet pour lui même que ce que je pouvais l'être. Posant ma main sur sa jambe, je l'écoutais. Dans un premier temps, je n'avais pas compris. Malgré mon histoire, j'étais le genre de fille qui croyait aux princes charmants, qui croyaient en l'amour alors apprendre que derrière les sourires du couple de mon frère se cachait de nombreux amants étaient dérangeant, peu compréhensible mais cela si cela leur convient, je ne suis personne pour les juger. Je l'écoutais en silence me raconter la suite, lui laissant le temps de trouver ses mots. Mais également de trouver les miens, c'était beaucoup d'informations d'un coup et je ne m'y attendais pas. J'étais sur les fesses, sans mots, sans réel réactions sur le moment puis je le regardais. Il était perdu et je comprenais bien mieux ses questions l'autre soir, ses doutes et ses peurs. Oui, il avait merdé. Oui, il allait se faire engueuler, mais est-ce que c'était le plus important ? Pas pour moi en tout cas. « Alex, tu vas être papa, c'est magnifique ! » Je lui souriais tout en le prenant dans mes bras. Dans son discours, je voulais d'abord retenir le positif, retenir ce qu'il y avait de bon. Et surtout lui faire réaliser que tout n'était as noir. Certes, ce n'était pas la femme qu'on imaginait qui allait devenir mère mais ce bébé était un Dawson. « Et oui, tu vas en baver, ton couple aussi mais ce n'est pas le plus important au fond, non ? » J'attendais sa réponse, je voulais lui faire dire qu'un bébé était une bonne chose et que c'était cela le plus important. « Et puis Papa, tu le connais, il va gueuler un bon moment et puis il finira par craquer lui aussi. »

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Il était vrai que qu'elle avait imaginé tout et n'importe quoi comme aveux, mais pas celui-ci. Après la soirée au bar, il lui semblait avoir compris que c'était une histoire d'enfant, mais elle était bien loin de deviner que l'histoire était plus compliqué qu'une grossesse non désiré puisqu'au milieu de l'équation, il y avait une femme. Une femme qui n'avait rien à voir dans leur couple et que Zola pensait n'être qu'une inconnue. Elle était curieuse d'en savoir plus sur cette femme qui avait charmée son frère et qui aujourd'hui le tenait. Est-ce que c'était le genre de femme qui n'aimait pas le statut de maitresse ? Est-ce que cette grossesse était vraiment un accident ? La belle doutait mais elle gardait ses doutes dans un coin de sa tête, ce n'était clairement pas le moment d'en parler. Le plus important n'étant pas cette femme, mais son frère qui allait devenir papa et dont les craintes l'empêchaient de voir la magie de ce monde. « et moi la vôtre, Tata Zozo va voir pleins de trucs à lui apprendre, de tambours à lui offrir » Elle lui donnait un léger coup d'épaule, elle voulait le faire sourire et puis, elle n'avait pas tort, elle comptait bien se venger. Zola le regarde un peu triste mais pas désespéré. « Mets-toi à sa place, je ne peux pas savoir ce que vous vivez quand l'autre est .. ailleurs mais elle t'aime, elle te pardonnera mais cela risque d'être long » Devenir parent c'était quelque chose de magique et elle l'avait appris à ses dépens. Durant sa grossesse, elle avait laissée ses peurs prendre le dessus et elle n'avait pas pu profiter comme elle aurait dû de chaque moment. Elle n'était jamais l'esprit tranquille et plus son ventre s'arrondissait, plus elle voyait le regard de son père la dévisager. Son secret n'avait pas aidé mais elle restait persuadé qu'avec la vérité, se serait pire. Qu'avec la vérité, elle aurait perdu Marcus.. Puis Kiara était née et elle avait vu quelque chose de rare, son père avait sourit. Certes la situation était différente pour Alexis mais si il avait pu accepter l'histoire de Zola, pourquoi elle n'y accepterait pas celle de son fils ? La réponse à la question que Zola se posait arrivait bien plus vite que ne l'aurait penser et c'était cette réponse qui avait choqué la belle. « Attend, Rosa, ma Rosa ? Tu veux dire que le petit bébé pour lequelle je fais du shopping c'est le tien ? »

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« Je ne vais pas me gêner ! » Zola lui souriait, dans son regard, la honte était dans la tromperie, pas dans ses conséquences. Alors oui, il était dans un sacré pétrin. Oui, il allait en baver, mais est-ce que c'était la faute de ce bébé ? Est-ce qu'il avait vraiment demandé à naitre dans un monde aussi torturé ? Alexis avait le droit d'être heureux de devenir père, même si ce n'était pas la bonne femme qui l'attendait. Ce bébé allait avoir son sang, ses gênes, peut-être même qu'il allait lui ressembler. Zola était partagé entre l'excitation de devenir tante et les conséquences de ce bébé dans la vie de couple de son frère, dans la vie de sa famille. Elle n'osait pas imaginer l'état dans lequel était Sasha mais en même temps, est-ce que ce n'était pas un risque qu'il avait choisi de prendre ensemble ? Dans l'esprit de la blonde, Alexis n'était pas l'unique coupable de la situation. « C'est normal qu'elle t'en veuille mais je pense qu'elle doit s'en vouloir encore plus.. Tu n'as pas trompé ta femme Alexis, elle était d'accord pour que tu l'as trompe ? Tu n'as pas décidé de faire un enfant avec une autre, elle est tombée enceinte malgré vous. C'est peut-être ta faute simplement parce que c'est plus simple pour elle pour le moment. » Zola était persuadé que si il lui en avait parlé c'était aussi pour avoir un regard neuf sur la situation. Le regard de quelqu'un qui les connait lui et Sasha, un regard qui ne jugera pas parce qu'il n'a pas été des plus parfait. Zola sait également à quel point Alexis veut porter le monde sur ses épaules et lui dire les choses à voix haute allait peut-être l'aider à comprendre qu'il n'avait pas fait la bêtise seul. Qu'il était trois au final, de manière plus ou moins grave. C'était trois personnes qui avaient voulus jouer avec le destin en pensant le contrôler, sauf qu'on ne le contrôle pas. « On était au lycée ensemble et on supportait les soirées de maman ensemble, mais c'est vrai que quand j'ai eu Kiara, on s'est un peu éloignés et la dernière fois, elle est venue me voir pour me parler de sa grossesse, elle était un peu perdue et j'étais passé par là. » Elle lui souriait, c'était un choc de savoir que la demoiselle en question était Rosa et elle doit bien avouer que cela ne l'a rassurait pas. Elle connaissait la portugaise et son caractère depuis des années. Les choses n'allaient pas être aussi simple malheureusement mais elle ne pouvait pas lui dire. C'était une autre histoire. « Ne t'en fais pas, je n'en parlerais a personne, ce n'est pas à moi de le faire mais quand tu seras prêt, si tu en ressens le besoin je viendrais avec toi. » Elle lui souriait avant de baisser le regard une seconde comme pour prendre son souffle. « finalement, on est pas si différent tous les deux.. »

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Zola était impatiente de voir ce nouveau bébé débarqué dans la famille, elle était prête à laisser sa place à la nouvelle génération. D'ailleurs Kiara avait déjà débuté en charmant toute la famille en un battement de cils et la blonde était impatiente de prendre son rôle de tata. Surtout qu'elle devait malheureusement avouée que cette histoire n'était pas fini. Les Camoes n'allait pas mieux prendre la nouvelle que nos parents, même si les deux familles sont amis, Alexis et Rosa venait de franchir un cap, elle était beaucoup plus jeune et tout comme notre père, le sien avait probablement des idées précises de ce qu'il voulait pour elle et ce n'était certainement pas cette grossesse. Et puis, il y avait Sasha aussi. « J'aimerais te dire que si elle t'aime vraiment, elle réussira à te pardonner mais tout ce que je sais, c'est que tu vas avoir du travail pour la reconquérir. Je ne suis pas la meilleure conseillère en histoire de coeur, tout ce que je peux te dire c'est que tu vas probablement tombé amoureux de ce bébé sans même le voir, sans même savoir pourquoi. Et il t'aimera tout autant en retour, contrairement aux femmes, tout est simple avec eux. » Elle lui souriait. L'amour ce n'était pas son truc et son frère le savait très bien, malgré quelques histoires au lycée, Zola n'avait jamais aimé assez pour présenter un homme à ses parents et c'était encore pire depuis la naissance de Kiara, elle était dans une bulle sans homme. Parce qu'elle l'avait perdue l'amour, volontairement mais contrairement aux autres, elle le voyait en Kiara. Il lui rappelait cette nuit, cette amour, elle lui rappelait que cela avait été réelle. « Tu sais que j'adore Sasha mais une grossesse passe vite, un bébé grandit vite, ne perd pas trop de temps à te prendre la tête... » Alexis était perdu, elle le voyait dans son regard, dans ses mots et c'était un peu à contre coeur qu'elle lui disait tout cela mais c'était vrai. Les mois de grossesse passent vite et les premiers mois de bébé aussi, et dans un cas comme dans l'autre, Rosa allait avoir besoin d'aide. La blonde était prête à être là pour elle et encore plus maintenant qu'elle connaissait l'identité du père mais elle connaissait Alexis. Elle savait qu'il risquait d'avoir des regrets si il ne l'était pas. Et malgré son attachement aux deux femmes, ce n'était que des femmes finalement, alors que ce bébé, c'était l'avenir. Il se demande ce qu'elle avait de plus, ce qui l'avait séduit et naturellement Zola avait rit. « Parce que c'est Rosa, elle a ce côté forte et fragile à la fois. » Zola regardait Alexis et elle réalisait qu'elle pourrait tout lui dire, là comme ça. Révélée un secret de quatre ans devant une piscine à boules, mais il y avait Marcus. Elle ne voulait pas qu'il y est de malaise entre ses frères. Elle ne voulait pas obliger Alexis a garder son secret, à mentir à Marcus. C'était un fardeau assez compliqué et délicat pour qu'elle le partage. Même avec lui, surtout avec lui.

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Zola aurait sincèrement aimé avoir les réponses à toutes les questions qui torturaient son frère. Elle aurait aimé lui dire que tout allait s'arranger, que ce n'était rien mais elle savait qu'en le faisant, elle n'aurait fait que mentir. Ils le savaient tout les deux. La blonde n'était pas douée avec l'amour, alors il était certain que même si elle connaissait bien le trio, elle ne pourrait pas être d'un grand secours. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était supposé et rappeler à Alexis qu'elle était toujours de son côté. Dans le rôle de parent, elle était déjà plus à l'aise même si elle était souvent en train d'improviser. Elle évitait de se tourner vers sa mère pour les conseils, elle évitait de se tourner vers qui que ce soit. Elle voulait prouver à on ne sait qui qu'elle réussissait à s'en sortir. L'amour entre Sasha et Alexis était évident aujourd'hui, mais la belle savait que son rôle était un rôle de soutien. Elle pourrait essayer de parler à Sasha ou même a Rosa de tout cela mais ce ne sont pas ses affaires. Zola lui souriait en l'écoutant parler avant de baisser le regard, bien sûr qu'elle connaissait sa haine pour les secrets. Elle se demandait même souvent pourquoi il ne lui en voulait pas sur le sien qui peu importe la réponse, était un gros secret. « En temps normal, je t'aurais dit de prendre des vacances pour réfléchir à tout cela, pour voir laquelle te manque le plus, mais là, tu ne peux pas les abandonner comme ça.. » Zola était un peu déstabilisé de ne pas pouvoir l'aider d'avantage et une question lui traversait l'esprit même si elle craignait un peu la réponse. « Tu es amoureux de Rosa ? » Parce qu'au fond, c'était cela la véritable question. Avoir un bébé avec une autre, c'était compliqué mais avoir une belle mère n'était pas impossible pour un enfant. Par contre, si papa aime maman, c'est un tout autre problème. Dans ce cas, la grossesse n'est qu'une partie de l'iceberg. Soudain Alexis lui parle de Kiara et elle s'en veux de l'avoir presque oublié la demoiselle. Il faut dire que Zola venait de prendre une sacré claque. Elle avait lever les yeux vers une petite tête blonde qui criait leurs noms afin de la récupérer. Et pour être sincère, Zola ignorait depuis combien de temps il était assis là, depuis combien de temps Kiara jouait.

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Dans l'esprit de Zola, il était impossible d'aimer deux personnes en même temps. La belle était encore une princesse au fond, il était impossible de tomber amoureux de deux personnes en même temps et pourtant. Elle avait vraiment le sentiment qu'Alexis et Rosa, ce n'était pas qu'une amourette de passage, que ce n'était pas un coup comme ça. Et la blonde se demandait si ce n'était pas cela le fond du problème, l'amour. Elle n'oserait jamais douté de la force de l'amour entre Alexis et Sasha mais cela ne voulait pas dire qu'il était unique. Et si Alexis était amoureux des deux, elle serait prête à le soutenir, même sans comprendre comment cela peut-être possible. Il était lucide, il était mature, bien plus qu'elle dans beaucoup de cas et encore plus aujourd'hui. Elle était fière de le voir assumé. Une telle situation était difficile, si ce n'est impossible. « Alors pourquoi cet accord ? Je sais, je suis une fleur bleue et une incorrigible romantique mais l'infidélité à l'époque de votre mariage, je comprend mais aujourd'hui .. » On aurait pu ajouter qu'elle avait un esprit étroit sur le sujet, sauf qu'en devenant maman à 17 ans, elle avait balayé cette idée. Pourtant au fond, c'était cela. Dans l'esprit de Zola, il fallait trouver l'amour, se marier puis emménagé ensemble et ensuite penser aux enfants. Même si elle était bien consciente que ce déroulement n'était plus vraiment de notre époque. C'était dans cette logique qu'elle avait été éduquée et elle y croyait. Zola ne lui jetais la pierre et elle espérait qu'il le reconnaisse dans sa voix ou dans son regard. Elle avait juste besoin de comprendre, enfin si elle le pouvait. Kiara vous avait ensuite sortie de votre discussion et Zola regardait Alexis avec agir avec sa fille, il le faisait toujours mais étrangement, elle le voyait autrement à cet instant. Elle lui souris avant d'ajouter tout simplement : « Tu ferais un excellent papa » Il le savait, Zola lui avait toujours dit mais elle avait le sentiment qu'aujourd'hui, qu'à ce moment précis, il avait besoin de l'entendre une nouvelle fois.

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« Et puis qui sait, on est peut-être la génération des petits enfants surprise » Tu lui souriais. Tu ne sais pas vraiment si tu attendais une réponse de la part de ton frère. Que voulais-tu qu'il te dise au fond ? C'était un homme, il n'allait pas regretter d'avoir une femme qui l'autorise à s'amuser dans les bras d'une autre. Et il était certains que personne n'avait pensé au coup du destin qui allait ajouter un bébé dans l'équation. Il faut dire qu'une histoire comme celle d'Alexis, c'était un peu comme la tienne, c'était les histoires qui n'arrivent qu'aux autres. Les histoires de romans, celle qu'on pense impossible dans la réalité et pourtant, vous vous étiez fait avoir tout les deux par ce satané destin. Mais contrairement à toi, Alexis était prêt à devenir père. Tu l'avais toujours vu avoir cet maturité, cet instinct de protection envers tes cadets et surtout envers toi. Il n'avait pas ta fragilité et tes doutes. Et puis, l'air de rien, il t'avait toi. On ne peut pas dire que tu es une grande connaissance sur la vie, ni même sur les bébés mais tu avais le privilège d'être mère et tu espérais pouvoir lui rendre la pareille dans quelques mois. Même si tu ne savais pas comment tout cela allait se dérouler. Est-ce que les gardes partagés existent pour les nouveaux nés ? Parce que tu connais l'importance de chaque moment, même ceux que tu aurais aimé éviter. Mais tu ne poses pas de question à ce sujet, ce n'est pas le moment d'ajouter de nouvelles questions dans la tête du beau brun déjà pleines de doutes. Tu le regardais s'occuper de ta fille et tu l'imaginais avec une seconde petite tête dans les parages. Tu l'avais félicité et comme toujours, il avait trouvé la petite phrase drôle qui allait bien et qui était vrai. Kiara lui avait fait une moue boudeuse avant de lui dire l'incident qui aurait pu se produire. Sa petite voix toute mignonne ne pouvait que vous faire rire mais si il était vrai que ce jour-là, le drame n'avait pas été loin. « Oui, enfin on a tous des jours sans, même si pour le coup, on est pas passer loin de la catastrophe..» Tu pensais que cet arrêt à la piscine allait l'épuiser, qu'elle serait fatiguée après tout cela mais il fallait croire que du haut de ses trois ans, l'adrénaline faisait déjà son effet puisqu'elle s'était levée d'un coup du banc pour nous montrer une petite chenille. Le regard déjà excité par tout cela, tu regardes Alexis et tu comprends que l'un de vous deux va finir dans cette chenille.