Loin de Melbourne, sur les terres bretonnes. Une journée où la ville s’est habillée d’un manteau blanc. Cinq jours avant le jour de noël à la maternité du Centre hospitalier Chubert de Vannes, j’ai vu le jour. Je fus accueilli par mes parents avec émotions et amour. J’étais très attendu par tous les deux. Évidemment, je les avais tout de même surpris. Je devais naître au cours du mois de janvier 1992. Je suis venue quinze jours à l’avance, les surprenant en plein milieu du petit-déjeuner. Je suis la troisième d’une fratrie de six enfants. Autant vous dire que je viens d’une famille nombreuse. Cela dit à ma naissance ma mère avait réellement désirer avoir une petite fille puisqu’avant moi, elle n’avait eu que des garçons.

Une fois quelques jours passé à l’hôpital pour être sûr que j’étais en parfaite santé. Je rentrais avec ma mère à la maison. C’était un foyer chaleureux et doux. Mes parents étaient toujours attentionnés avec mes frères et moi-même. On ne manquait jamais de rien que ce soit matériel ou affectif. Deux ans et des poussières après ma naissance, une nouvelle petite fille vient agrandir notre famille. J’étais heureuse d’avoir une sœur avec qui je pouvais jouer à des jeux que les filles affectionnent tant. Puis lorsque j’avais dans les six ans. Nous déménagions, et cela, loin du pays et de la ville qui m’a vu naître. Et bien que j’étais très jeune. Je me souviens avoir été triste de quitter mes camarades d’école. On déménage alors avec mes parents, mes frères et ma petite sœur à Sydney.

Mon père était un homme d’affaires, il aime particulièrement ouvrir des restaurants, un peu partout et il avait donc choisi de s’installer dans cette ville. Il y ouvrit un restaurant à la gastronomie française. Les Australiens sont assez friands de ce genre de repas. Le fameux restaurant a rapidement eu un grand succès dans cette ville californienne. Un an après qu’on se soit installer à Sydney, ma mère mit au monde une nouvelle petite sœur et qui est autre que la dernière de la famille. Bien qu’on soit une famille nombreuse, cela n’a pas empêché ma mère ensuite de reprendre le travail. Elle était médecin traitant et aimer bien trop son travail pour tout arrêter. Alors une nounou nous garder lorsqu’elle et notre père travaillaient. Mais jamais ils nous laissèrent de côté, malgré leur travail respectif, il trouvait toujours un moment pour qu’on mange ou sortie en famille.

De mon côté, j’effectuais beaucoup d’activité. Je n’ai jamais resté sans rien faire alors je partais parfois à la danse ou alors mes parents m’avaient également inscrite pour apprendre à jouer un instrument, j’ai choisi le violon. J’étais inscrite également dans des ateliers créatifs, j’adorais le dessin et la poterie. Lorsque je venais à peine d’atteindre mes treize ans suite à l’envi de mon père d’ouvrir un nouveau restaurant à Melbourne. Nous déménagions à nouveau et je dois dire que je l’ai un peu mal pris aux débuts, après tout j’avais mes repères à Sydney, heureusement je réussis à vite m’y faire à cette nouvelle vie à Melbourne. Je me suis intéressé par la suite un peu plus à la cuisine et ma mère était un excellent professeur. J’avais une passion qui grandissait peu à peu pour les traditions et la cuisine bretonne. Avec l’un de mes frères, on partageait cette même passion pour nos origines bretonnes et c’est une chose qui nous a beaucoup rapprocher. On passait beaucoup de temps ensemble et lorsque ma mère n’avait aucune envie de faire à manger. Nous préparions le repas pour le bonheur de tous.

Bien que ma vie semble facile sur de nombreuses années, et cela, grâce à la protection du cocon familiale. Cela ne m'a pas empêché d’avoir quelques déceptions comme celui de mon premier amour. J’avais 22 ans à cette époque et j’étais à la fac. Au début, c’était le véritable bonheur jusqu’à que, je m’installe avec lui dans un petit appartement au centre ville. Seulement tout finit par se dégrader au moment où j’apprends que j’étais enceinte. C’est vrai que le bébé n’était pas prévu pourtant, j’étais prête à l’assumer. Bien qu’il semblait l’avoir bien pris ça ne l’a pas empêcher à un moment de m’insulter de tous les noms d’oiseaux possible et puis un jour, il m’a levé la main dessus et tout est parti de travers. D’habitude, je ne parlais jamais de mes problèmes aux autres, mais j’ai fait l’effort ce jour-là d’appeler mon frère. Il est venu me chercher et j’ai pris mes affaires pour m’installer dans son appartement. Quelques jours plus tard alors que je sortais avec ma meilleure amie pour faire les boutiques. J’ai ressenti une vive douleur au niveau de l’abdomen. Ma meilleure amie m’a rapidement ramené à l’hôpital le plus proche. J’ai perdu beaucoup de sang et mon bébé n’a pas survécu, ce jour-là. Il s’agissait d’une petite fille et si son père n’aurait pas eu un acte de violence, elle aurait aujourd’hui 5 ans. Il m’a fallu beaucoup de temps me remettre de cette fausse-couche.

Les années passent et bien que je garde la perte de ma fille dans mon esprit. Je vais bien mieux et j’ai repris le cours de ma vie avec le sourire et bien que part moments, je peux avoir des coups de moue. Je ne le montre jamais, seul les personnes qui sont vraiment proche de ma personne remarque quand je ne me sens pas bien. Et ayant continué mon petit bout de chemin, j’ai fini par ouvrir avec mon grand frère, une crêperie bretonne au centre de Melbourne. Cela fait presque six mois qu’il a ouvert ses portes, aujourd’hui et j’en suis particulièrement fière. Puis il ne faut pas oublier ce charmant jeune homme qui m’a demandé, il y a peu d’aller boire un verre avec lui.