Après une longue semaine de travail, Serena avait eu envie ce vendredi soir de sortir prendre l’air, seule pour le coup, car elle s’était vraiment décidé au dernier moment. Cette semaine avait été un peu différente puisque la belle s’était décidé sérieusement à se trouver des activités. Elle s’était inscrite à des cours de self défense et commençait d’ailleurs le lundi suivant ainsi qu’à la salle de sport de son quartier. Elle avait besoin de bouger, de se bouger et de rencontrer de nouvelles personnes aussi. Pour l’heure il était 20h et Miss Harwood arborait les rues à la recherche d’un bon restaurant où elle ne ferait pas trop tâche en y venant seule. Elle n’avait pas honte du célibat mais n’avait pas non plus envie de se retrouver au milieu de baisers langoureux et discussions grivoises en cette semaine de Saint Valentin.

Au bout d’une quinzaine de minutes, son choix se porta sur un restaurant italien qu’elle ne connaissait pas encore. Elle choisit une table un peu isolée et prit connaissance de la carte.

J'avais réservé une table dans un petit restaurant italien pour la saint valentin. Je m'étais bien habillé d'une chemise, d'un jeans et de chaussure de ville, taillé ma barbe et même parfumer. Ce qui arrivé que rarement. Je prends très rarement le temps pour ce genre de chose, j'étais prêt et j'attendais ma bien aimée. Elle était censée arriver dans quelques minutes. Puis mon téléphone sonna et s'était évidemment Charly. Elle ne pouvait pas être là, elle avait demandé sa soirée, mais comme je ne sais plus qui était malade, il fallait qu'elle puisse la remplacer. Elle s'excusa, j'acceptai, mais je n'étais pas très content quand même. Je changeai mes chaussures pour des basket et je pris la direction du restaurant seul. Évidemment, le restaurant était rempli de gens en couple et ma table avait été donnée à quelqu'un d'autre. Le réceptionniste me demanda si j'étais d'accord pour partager ma table avec une inconnue. J'acceptais, j'avais faim et rien à perdre. On se dirigea vers une table au fond et il m'invita à m'asseoir. Il avait déjà demandé à la jeune femme si cela l'a dérangé et elle avait dû accepter. "Bonjour, désolé de vous déranger. Quelle idée de se faire un restau le soir de la saint valentin" dis je en riant. Je lui tends ma main afin de la saluer. "Je m'appelle Dario, enchanté." Il fallait peut-être faire connaissance puisque nous allions passer un petit moment face à face. Heureusement pour moi, la jeune femme était souriante et polie.

A peine quelques minutes après s’être installée et alors qu’elle lisait la carte un serveur vint demander à Serena si cela la gênait qu’un jeune homme se joigne à elle. Elle avait d’abord halluciné et on lui expliqua assez vite qu’il avait réservé une table pour deux mais qu’il y avait eu du changement et qu’il se retrouvait seul. La table aurait été donné à un autre couple ce que personnellement Sere’ trouvait plutôt décevant. Elle accepta tout de même, espérant ne pas avoir de larmes à essuyer tout de même. A la place du jeune homme elle n’aurait vraiment pas apprécié. Mais bon passons, voilà qu’un blond arrivait à ma table. "Bonjour, désolé de vous déranger. Quelle idée de se faire un restau le soir de la saint valentin" "Je m'appelle Dario, enchanté."

Serena lui serra alors la main e lui répondant en souriant. « Et moi Serena, il y a encore cinq minutes le restaurant était beaucoup moins plein. » Serena avait finalement choisi de prendre une assiette de tagliatelles à la carbonara avec un verre de vin. Elle verrait ensuite pour le dessert mais se laisserait sans doute tenter par un tiramisu.

C'est vrai qu'il était risqué de sortir au restaurant le soir de la saint valentin, mais ma réservation m'avait déjà était prise. Puis je mourrais d'envie de manger des bonnes lasagnes. Je ne sais pas en cuisiner et je sais qu'ici, elles sont délicieuse puis ce n'est pas parce que Charlotte travaillait que je ne devais rien faire de ma soirée. J'admets que lorsque l'ont ma proposé l'idée de manger avec une femme que je ne connais pas, j'ai eu quelques minutes d'hésitation. Pourquoi cette jeune femme mangeait seul et est ce qu'elle était triste ou est-ce qu'elle faisait partit de ses gens qui pensent que le saint valentin, c'est purement commercial. Quand j'arrive à la table, je suis soulagé de ne pas voir une femme aux yeux rouge avec un mouchoir à la main. Elle semblait normale et au vu de son accent, elle était soit une touriste ou elle venait d'arriver en ville. "L'heure de pointe du restaurant. J'espère qu'ils vont être réactifs." Je gardais constamment un sourire, je fais rarement la tête et j'essaie d'être positif, même quand c'est difficile. "Vous n'êtes pas australienne ?" La jeune femme fut assez surprise. "Désolé, votre accent et bien diffèrent de ceux que l'ont peu entendre par ici. " Je souris puis je parcourus la carte et quand le serveur vint nous demander ce que nous désirons, je choisis des lasagnes avec un verre de vin. Je ne cours pas après le vin mais avec un bon plat cela ne se refuse pas. J'ignore totalement ce que je vais prendre dessert, mais le gâteau au chocolat me tente déjà pas mal. J'avais hâte d'avoir mon plat et de pouvoir le parsemer de fromage à râpé. En continuant dans les questions indiscrètes, je demande à la jeune femme. "Vous aussi on vous à laisser pour la saint valentin. Ma conjointe n'a pas réussi à avoir son soir de congé. Donc je me retrouve seul pour la fête des amoureux" dis-je en faisant des guillemets avec mes mains.

Alors qu’ils discutaient du fait que le restaurant était plein, le voisin de table de Serena s’interrogea sur sa nationalité, dû à son accent. Cela la fit sourire et elle répondit alors :

« En effet, je viens de Londres, ça ne fait pas longtemps que je suis à Melbourne. »

Dîner au restaurant avec un parfait inconnu, qui plus est le soir de la Saint Valentin ce n’était vraiment pas commun mais au moins Serena s’ennuierait peut-être moins ce soir là. Elle n’était pas du genre à s’empêcher de vivre parce qu’elle était célibataire. Aller au café, restau ou ciné seule ne la dérangeait pas. Le serveur arriva pour prendre leur commande puis le jeune homme reprit. "Vous aussi on vous à laisser pour la saint valentin. Ma conjointe n'a pas réussi à avoir son soir de congé. Donc je me retrouve seul pour la fête des amoureux"

« Moi je n’ai personne pour la fêter, j’avais juste envie de sortir ce soir. Vous pourrez toujours la fêter en vous retrouvant en rentrant. » répondit Serena. Elle prêtait peu d’importance à cette fête mais comprenait ceux qui s’y attardaient. Peut-être n’avait-elle tout simplement pas encore rencontrer la bonne personne pour y porter intérêt ?

Je me disais bien que ce petit accent n'étais pas d'ici et que je l'avais déjà entendus quelques part. Je sourie à cette jeune londonienne perdus dans notre grande ville de Melbourne. "Je me disais bien que j'avais déjà entendus ce joli accent." Lorsque je vivais en France, il m'arrivait de parcourir les pays voisins et j'allais souvent à Londres. J'aime l'ambiance de cette ville et entendre ma langue maternelle, me permettait de me souvenir de mes origines. "J'ai vécus pendant quelques années à Paris. J'aime voyager et vous qu'aimez faire ? A l'exception de venir dans des restaurants remplit" Dis-je sur le ton de l'humour. Serena n'avait pas tort sur un point, je pourrais toujours fêter la saint valentin en rentrant. Je m'arrêterais certainement dans un magasin qui ne dort jamais pour prendre une bouteille de vin, du chocolat et on se posera dans le salon en les mangeant tranquillement. "Vous venez de me donner une idée pour le reste de ma soirée, merci." J'essaie d'être un maximum romantique, je sais quel aime ce genre d'attention. "Vous avez bien raison, il ne faut pas se priver. C'est que je me suis dit. J'ai réservé alors j'y vais même tout seul." Toujours en souriant puis la serveuse vient prendre notre commande. "On va ce régaler, je le sens".

Serena évoqua le fait qu’elle vivait à Londres auparavant et qu’elle n’était donc pas australienne. "J'ai vécus pendant quelques années à Paris. J'aime voyager et vous qu'aimez faire ? A l'exception de venir dans des restaurants remplit" répondit alors son accolyte. La jeune femme sourit à sa petite touche d’humour.

« J’aime voyager également et sinon c’est plutôt classique, j’aime aller au cinéma, apprendre de nouvelles choses. J’ai besoin de changement, j’étais journaliste à Londres, aujourd’hui je suis fleuriste. »

C’est vrai que Serena avait radicalement changé d’orientation professionnelle mais cela lui convenait plutôt bien. Elle lui répondit ensuite qu’elle était seule et avait eu juste envie de se faire un restaurant. "Vous avez bien raison, il ne faut pas se priver. C'est que je me suis dit. J'ai réservé alors j'y vais même tout seul." Il ajouta également qu’ils allaient se régaler, juste avant que les plats et le vin n’arrivent.

« Je crois aussi ! » dit-elle en regardant son assiette. « A cette saint Valentin un peu particulière ! » fit-elle en levant son verre de vin.

Je fus agréablement surpris de tomber sur une jeune femme aussi sympathique un soir de saint-valentin. Mais peut-être que cette situation allez me permettre de faire une nouvelle connaissance. En tout cas Serena n'était pas comme toutes les autres femmes célibataire durant la saint-valentin. Elle semblait se sentir bien malgré la compagnie de tout ses couples remplie d'amour qui demain vont se cracher à la figure. J'avais commencé la conversation afin de connaitre mieux celle avec qui je vais prendre mon dîner. "ça fait quelques mois que je n'ai pas était au cinéma! et pourtant j'aime tellement ça." J'étais accompagné de Charly et en réalité nous n'avions pas réellement vu le film. A cet époque nous devions vivre notre relation cachée. Ce n'était pas tous les jours évidents, mais s'était excitant. Devoir se cacher, les baisers volés alors que son fiancé était dans la pièce à côté. Puis je reviens sur terre quand Serena me parla de son métier, elle avait changé. Avant elle était journaliste et aujourd'hui elle vendait des fleurs. "Quel changement! J'en serais complètement incapable! J'ai déjà tellement galéré à faire le mien!" Et c'est peux dire, après avoir échoué à l'école de médecine, j'avais fini par passer le dernier concours où il restait de la place. C'est ainsi que je suis devenue brancardier. Il n'y a pas a être, ni d'en savoir honte! Mais j'aurais aimé faire tellement plus pour mon prochain. Nos assiettes arrivent et je commence à avoir l'eau à la bouche. Je fais retentir mon verre à celui de Serena "Au nouvelle rencontre" Dis-je en souriant. "Londres ne vous manques pas trop" dis-je avant de commencer mes lasagnes. "C'est tellement bon, comme dans mes souvenirs." avec un grand sourire.

"ça fait quelques mois que je n'ai pas était au cinéma! et pourtant j'aime tellement ça." lui répondit l’australien. Elle avait toujours aimé le cinéma et avait même une sacré collection de DVD et blu ray chez elle.

« A vrai dire, j’ai fait faire ma carte annuelle au cinéma du centre le lendemain de mon arrivée. » Serena se surprenait à parler aussi facilement d’elle à un parfait inconnu. Ne pas se sentir draguée aidait peut-être, la proximité de la table de restaurant aussi sans doute. Dans tous les cas c’était agréable. Elle parla ensuite de sa reconversion professionnelle qui étonna son voisin de table visiblement.

« Je n’aime pas la pression et dans le journalisme il y en a beaucoup. J’ai l’impression qu’avec la boutique de fleurs c’est différent, même s’il faut satisfaire des clients. Vous faites quoi dans la vie vous ? » lui demanda-t-elle alors.

Ils trinquèrent ensuite et le jeune homme demanda à Sere’ si Londres ne lui manquait pas, en ayant de bons souvenirs.

« J’y retournerai pour les vacances mais pour le moment la vie à Melbourne me convient très bien. Londres est devenu tellement touristique, j’ai l’impression d’en avoir fait le tour. »

Je comprends tout à fait l'amour de Serena pour le cinéma. Il n'y a rien de mieux au monde que de se glisser dans la peau d'un personnage pendant une ou deux. S'évader de la routine quotidienne pour vivre des choses extraordinaires. J'apprécie également me blottir sous une couette entrelacé avec Charly et me mettre un bon film. Il y n'a pas grands choses de mieux à ma connaissance. Mais il faut l'admettre l'ambiance des salles obscure c'est quand même quelques choses. Un bon film avec les basses dans les oreilles et l'écra géant, sans oublier un bol de pop corn, c'est l'idéal pour passer un bon moment. "Tu as bien raison, il ne faut pas changer les bonnes habitudes." En lui faisant un clin d'oeil, si j'aurais pu me le permettre j'en aurais fait de même. Mais les fins de mois étaient suffisamment compliqué sans compter un double abonnement au cinéma. Et puis Charly est rarement disponible le soir, alors aller au cinéma soit seul soit en journée ce n'est pas pareil. Puis la jolie brune me parla de son changement de métier. En plus d'avoir changé de ville, elle n'exerce plus le même travail qu'avant. Quel force de caractère, j'ignore si je serais capable de la même capacité. Et puis j'ai déjà galéré avant de trouver ce boulot, ça serait bête de le perdre. Il permet de payer les factures et de ce faire deux restaurants par mois c'est déjà pas mal. "Je suis brancardier à l'hôpital. Je n'ai pas la même passion que toi pour mon métier. J'ai choisi le mien par dépit." Ou par manque de connaissance, après tout c'est une raison pour laquelle j'ai loupé mon examen final. Puis elle me parle de Londres et qu'elle ne se verrait plus y vivre. Je peux comprendre même-si c'est pour d'autres raisons que j'ai quitté Pars. "Je te donne raison si la vie ne nous plait pas il faut savoir tourner la page et ouvrir un autre chapitre." Certainement plus facile à dire qu'à faire. "En faite désolé, je te tutoie ça ne te gènes pas ?"

Après avoir expliqué ses changement de vie à son partenaire pour la soirée, Serena lui demanda ce qu’il faisait dans la vie. "Je suis brancardier à l'hôpital. Je n'ai pas la même passion que toi pour mon métier. J'ai choisi le mien par dépit." Elle trouvait tellement dommage de ne pas se sentir bien dans son boulot, c’est pour cela qu’elle avait changé. On y passe tellement de temps et d’énergie en général. "En faite désolé, je te tutoie ça ne te gènes pas ?"

« On peut se tutoyer pas de souci. » répondit-elle alors qu’’elle avait bien entamé son assiette. Ils devaient avoir à peu près le même age et Serena n’avait aucun mal à tutoyer les autres. « Et qu’est-ce que tu aurais voulu faire si tu avais pu ? » lui demanda-t-elle intéressée. Pour elle, il n’était jamais trop tard pour faire ce qu’on avait envie et rien ne devrait nous arrêter.

Elle but une gorgée de vin et reprit ensuite la parole. « Au fait, comment tu t’appelles ? On ne s’est même pas présentée. Moi c’est Serena. » La situation était tellement cocasse qu’elle n’avait même pas pensé à lui dire son nom avant. Elle connaissait quelques petites choses sur son voisin de table mais ignorait totalement son prénom. Même s’ils ne se reverraient peut-être pas c’était toujours de mettre un nom sur un visage.

En mangeant mon plat de lasagne, je faisais connaissance avec la jolie demoiselle qui me tenait compagnie en ce soir de saint valentin. C'est fou comme les choses sont bien faites, si Charly n'aurait pas bossé ce soir, je n'aurais jamais fait la connaissance de Serena. Elle avait accepté qu'on se tutoie et j'en fus assez satisfait, je n'aime pas toutes ses formules de politesses. A Paris c'est pire c'est certainement le pays où il y en a le plus. "J'aurais bien voulus devenir infirmier. J'ai toujours ramené des animaux à moitié mort pour essayer de les soigner. Au plus grand plaisir de ma grande-soeur, une fois elle était à eux doigt de vomir." en riant. J'étais ce genre de gamin un peu étrange. Puis Serena me redemanda mon prénom, puisque je lui avais dit alors que je venais juste de m'installer à table, je ris. "On perd la tête Serena, c'est la première chose que j'ai faites en m'installant à table. Moi c'est Dario, vu que tu ne t'en souviens pas." dis je en riant. Mais je comprends tout à fait, le temps d'avaler la nouvelle qu'elle passerait la soirée avec un parfait inconnu. "La météo est meilleure en ce moment que chez toi à Londres." En lui faisant un clin d'oeil, premièrement on associe toujours Londres à la pluie et en plus ici nous étions en été alors que là-haut ils sont en pleins hivers.

« Infirmier ? Au moins tu es dans les hôpitaux c’est déjà ça et pourquoi ne pas tenter le concours ? Tu dois pouvoir le passer en candidat libre non ? » demanda-t-elle avant de se payer une belle honte en demandant son nom à Dario. "On perd la tête Serena, c'est la première chose que j'ai faites en m'installant à table. Moi c'est Dario, vu que tu ne t'en souviens pas." Serena rougit un peu se sentit réellement mal à l’aise et idiote.

« Je suis désolée je crois que j’avais tellement peur d’un coup foireux que j’ai à peine écouté. » Dario donc, j’allais pouvoir mettre un prénom sur son visage. Il en riait c’était déjà ça. Heureusement que ce n’était pas un rendez-vous galant. Cette idée la fit d’ailleurs rire également. Dario lui fit ensuite une comparaison avec le temps à Londres.

« C’est clair, on ne peut pas dire que Londres soit réputée pour son ensoleillement. De ce point de vue, la vie ici est plus plaisante. »

Elle n'était pas la première à me proposer cette idée, mais je ne pouvais me le permettre. Financièrement les fins de moi sont rudes. On se permet un à deux restaurants par moi pour pouvoir se faire un petit plaisir, mais ça reste assez rare. Déjà Charlotte bosse souvent le soir et puis on ne peut pas ce le permettre, alors commencer de nouvelles études. Cela me semble totalement égoïste et je suis loin de l'être. "Un jour, qui sait. Je le ferais peut-être et je ferais enfin un métier dans laquelle je me sentirais bien." Puis par maladresse Serena me fait beaucoup rire. Elle avait oublié que nous nous étions présenté quelques minutes auparavant. J'avais pris à la rigolade et j'avais deviné que le contexte de notre rencontre n'y était pas pour rien. "Oh t'inquiète, il n'y a pas de mal à ça. Il y avait de quoi avoir peur, j'aurais pu être un dangereux psychopathe." J'espère bien que le restaurant nous ferons une ristourne pour la gêne occasionné. Quand on y reffléchit ils avaient donné ma table a un autre couple et ils avaient empêché Serena de manger en paix. "Ni pour sa nourriture! Heureusement vous avez la France, pas loin. Pour toutes leurs petites confiseries. Quand j'habitais là-haut j'ai dû m'inscrire à la salle, je n'arrêté de manger." Chocolat, croissant, meringue et macarons, tout passé, tout était délicieux, j'en garde un bon souvenirs.

Tu es surpris qu'un homme puisse venir à ta table pour te demander d'acheter quelques choses. Tu restes un peu surpris de sa façon de faire. Tu manques de manière et d'éducation de la jeune personne. Car oui tout au plus, cet homme doit avoir la vingtaine. Certain occupant ce poste pour gagner un peu sa vie. Tu sais, ce que c'est galéré pour pouvoir te payer des études. Mais le manque de respect ça tu ne supportes pas. Toi aussi tu as eu du mal à te payer les choses, tu as vite pris un petit boulot pour pouvoir te faire plaisir. Taillant des haies, passer des tondeuses, garder des enfants et même des chiens. Tu voulais parcourir le monde et il te fallait des sous. A seize ans tu avais pris ton globe, tu l'avais tourné et tu étais tombé par hasard sur l'espagne. Est c'est là que ton voyage allez commencer. Tout en gardant ton éternel sourire, tu regardes le vendeur pacotilles. "Première avec un peu plus de politesse, vous allez vendre beaucoup plus de roses." Est bamm, dans ta face. Tu te dis que pour une fois, tu n'as pas manqué de répondant. "Deuxièmement, mettais de l'alu avec l'eau vos fleurs meurent de soifs." La planète c'est très important pour toi. Chaque petit être à son importance et quand tu les vois ainsi mourir ça te fais mal au coeur. "Troisièmement, ma fiancée et moi aimeront ne pas être dérangé. Merci de passer votre chemin. Loin de ce restaurant avant que j'appelle la sécurité." En faisant un petit clin d'oeil à Serena.

Dario me parla de la France, aimant visiblement leur gastronomie ce qui me fit sourire. Alors que j’étais sur le point de finir mon plat, un vendeur de roses s’approcha de nous, demandant à mon voisin de table s’il voulait une rose pour moi, sa fiancée. Avant que je n’ai pu dire quoi que ce soit Dario lui répondit et sa réaction me surprit à vrai dire. Après lui avoir dit d’être poli puis lui conseiller de mettre de l’alu, sa dernière remarque me mit encore plus mal à l’aise. "Troisièmement, ma fiancée et moi aimeront ne pas être dérangé. Merci de passer votre chemin. Loin de ce restaurant avant que j'appelle la sécurité." Je lançai un regard compatissant au vendeur qui s’excusa et reparti.

Je ne comprenais vraiment pas la réaction de Dario, ce jeune faisait certainement ce qu’il pouvait et devait lui même être gêné de couper des couples en pleine soirée romantique.

« Tu pouvais simplement lui dire que tu n’étais pas intéressé non ? » fis-je à Dario. Je n’aimais pas trop qu’on s’en prenne gratuitement aux gens.

C'est la réaction de Serena que tu ne comprenais pas. Ce vendeur de pacotille avait été à la limite du grossier. Te forçant presque à lui acheter une fleur. Toi aussi, tu avais fait des métiers ingrats, mais à tes yeux la politesse est une grande vertu. Tes parents sont un peu particulier, mais ils t'ont appris à respecter les gens. Alors, certes tu avais été froid, certes tu aurais pu lui acheter une fleur et si cela avait était quelqu'un d'autre tu l'aurais. Si cet homme aurait été plus aimable, un meilleur vendeur, tu l'aurais fait. Car tu es tout sauf quelqu'un de méchant, tu es une crème, le gentil gars. Le regard que tu lances Serena ne te plait pas, elle te juges et ça t'agace. "Ce mec là est un voleur! Il a tenté de voler ma conjointe trois fois d'affilé et je ne m'excuserais pas, la politesse c'est une chose. Il arrive ici, sans un bonjour, sans aucune formule de politesse!" Et ça tu le ne supporte pas. Tu termines en vitesse ton assiette, tu ignores tu vas prendre un dessert. "De plus, ces fleurs sont sur le point de mourir, car il n'en prend pas soin et elle ne mérite pas ça. Elles seraient mille fois mieux sous terre que dans un mauvais panier en osier sans la moindre eau." Tu es comme ça, la nature ça te touche. Tu apportes une grande importance au monde qui t'entours.

Je n’avais pas compris la réaction de Dario, peut-être étais-je trop gentille ou naïve ? Je ne sais pas, dans tous les cas je ne voyais pas pourquoi il en avait fait autant avec cet inconnu. "Ce mec là est un voleur! Il a tenté de voler ma conjointe trois fois d'affilé et je ne m'excuserais pas, la politesse c'est une chose. Il arrive ici, sans un bonjour, sans aucune formule de politesse!" Visiblement, Dario en savait plus que moi sur lui ce qui m’en expliquait donc un peu plus. Il ajouta ensuite que les fleurs étaient mal en point et qu’elles ne méritaient pas ça. La nature semblait importante pour lui et les fleurs, je ne pouvais que partager son avis mais je pense que ma nature altruiste et compatissante avait pris le dessus.

« Je comprends, je n’aurais pas réagi pareil c’est tout, je suis plus du genre à laisser couler c’est tout ! »

Je ne le connaissais pas et ne le jugeais pas, ce n’était vraiment pas mon genre.

« Tu veux un dessert ? » demandais-je alors que nos assiettes étaient vides.