Voilà déjà 25 ans que je suis née en Angleterre, plus précisément à Londres. J’ai grandis dans une famille ou faire les choses soit même n’est pas bien vue «Quand on a des majors d’hommes et des femmes de ménages, on ne bouge pas le petit doigt ils ont là pour ça». Voilà ce qui disait mes parents quand j’aidais le personnel dans des tâches. Pourtant, j’adore ça les simples tâches de la maison, mais mes parents ne voient pas ça du bon côté, ils ont plutôt du genre traditionnel. Tellement traditionnel que ma mère m’a présenté mon futur époux à l’âge de douze ans. Je n’avais pas vraiment mon mot a dire, il vient d’une bonne famille écossaise et c’est apparemment tout ce qui compte pour elle. Mon père a tout fait pour essayer d’empêcher cette union en lui disant qu’il voulait que je reprenne l’affaire familialle, mais elle n’a jamais voulue l’entendre et encore moins le comprendre.

Lorsque j’avais huit ans mon père a décider de quitter Londres et de partir vivre en Ecosse. Cela n’a pas été facile pour moi, car cela voulait dire tout quitter ici, mes amis, mes repères et tout ce qui compte pour moi. Durant mon enfance mon père m’a fait suivre différents cours de langues, il voulait que je puisse répondre à n’importe quels hommes d’affaires. C’est vrai que parler plusieurs langues est un plus dans le domaine du marketing. En tout cas durant mes études cela m’a énormément servi, j’arrivais à converser avec n’importe quelle personne dans le monde entier.

Malgré mes études dans le marketing, mon plus grand rêve c’est de devenir comédienne. Durant mes études j’ai intégrée une troupe de théâtre. J’adore le cinéma plus précisément les comédies romantiques, ce n’est pas toujours pas facile d’avouer que j’aime ce type de films. J’essaie de cacher mon côté sensible mais ce n’est pas toujours simple car dans mon métier, être une personne sensible n’est pas bien vue et encore moins quand tu es la fille du patron.

Depuis mes douze ans je pensais que ma mère m’avait menti sur mon futur époux, mais quand mes dix-huit ans arriva j’ai constatée que ce n’était pas du tout une blague. Bien au contraire, le lendemain de mon anniversaire j’étais fiancée et j’habitais déjà chez lui. Je me suis vite rendu compte que mon père n’était plus si heureux que ça depuis mon départ. Ma mère l’avait sous ses griffes, même quand j’appelais mon père pour savoir s’il voulait dîner avec moi le lendemain elle me disait qu’il était occupé et qu’il ne voudrait pas manger avec moi. Et bizarrement le lendemain il m’évitait au bureau.

Cela faisait deux ans que j’étais fiancé, quand ma meilleure amie me présenta son copain du moment. Quand j’ai croisé le regard de Dario, tout mon être fut chambouler. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant, il y avait comme une sorte d’attirance, mais je devais tout faire pour lutter contre cette attirance. J’étais fiancée et il était le copain de ma meilleure amie, jamais je n’aurais blessé ma famille et ma meilleure amie. Mais quand j’étais à ses côtés je ne pouvais pas dissimuler l’attirance que j’éprouve pour lui. Il avait quelque chose qui me poussait à me surpasser et à me montrer sous mon vrai visage.

Lors d’une soirée un peu trop arroser, il m’accompagna prendre l’air. J’avais un peu trop abuser de la boisson et je ne sais pas pourquoi à ce moment-là j’ai eu une envie de l’embrasser. Il était si beau dans cette tenue et tellement gentleman avec moi que mon cœur n’a fait qu’un bond.
C’était plus fort que moi, je ne sais pas trop si c’était l’alcool qui parlait, l’ambiance ou tout simplement mon cœur qui m’a fait franchir ce pas. Mais voilà une fois dehors je l’ai embrassée, ce baiser était sûrement le plus beau et le plus moment de ma vie.

Après ce baiser on ne pouvait plus se passer l’un de l’autre, il quitta ma meilleure amie, mais je ne pouvais quitter mon fiancé pour le moment. L’affaire familiale était en jeu et je ne voulais pas tout perdre comme ça. Note relation secrète durant trois ans et la veille de mon mariage arrangé, j’ai tout quittée pour partir avec Dario à Melbourne.

Peu de temps après notre arriver à Melboune, j’ai appris que j’étais enceinte de six semaines. Entre le travail que j’avais commencéedans une nouvelle troupe de théâtre et l’aménagement je ne savais pas comment le dire à Dario. Je ne savais pas s’il était prêt à être père ou tout simplement s’il voulait devenir père. C’était très dur pour moi de lui cacher une information aussi importante. Sans le vouloir j’ai commencée à m’éloigner de lui, je sais que ça lui fait mal, car je ressens exactement la même chose.

Lors d’une de mes nombreuses promenades quotidiennes je me suis retrouvée devant une école maternelle. J’observais les enfants courir dans les bras de leurs parents après une journée sans eux. Durant l’observation, j’avais posé mes mains sur mon ventre en pensant au petit être qui grandissait en moi en ce moment même. J’étais complètement perdue dans mes pensées quand une jeune femme s’approcha de moi pour savoir si tout allait bien. Je lui avais souri et échanger quelques mots. Depuis ce jour, je parlais souvent avec Dana c’est même elle qui fut la première au courant de ma grossesse.