ça faisait déjà quelques jours que toute cette histoire était derrière vous et pourtant, tu avais l'impression que ça commençait à peine. Tu avais vécu beaucoup d'horreur en partant en mission humanitaire et c'était d'ailleurs pour cette raison que tu avais arrêté tout ça, tu en avais assez de voir toutes ces horreurs sans pouvoir y faire grand-chose si ce n'était que de leur apporter de leurs nourritures. Ce n'était plus suffisant pour toi et tu avais préférée tout arrêter. Et pourtant, aujourd’hui, ce que tu avais vécu durant la fête du printemps t’avait pas mal marqué. Tu connaissais la misère humaine dans les moindres détails, mais tu ne savais pas jusqu’où l’homme était prêt à aller pour revendiquer ses opinions. Tu ne pensais pas qu’on pouvait aller jusqu’à ça. Ce jour-là, tu avais eu peur. Tu avais Lorena durant cette fête et tout ce que tu pensais d’elle jusqu’à maintenant s’était envolé, parce qu’à cet instant, tu avais eu peur de la perdre pour toujours. Vous n’avez pas reparlé de tout ça depuis, à vrai dire, vous avez voulu reprendre votre vie « normalement ». Tu avais repris le travail, parce que c’est ce qu’il faut, après tout. Tu ne savais pas trop si tu devais faire le premier pas et lui envoyer un message pour savoir comment elle allait. Tu voulais la laisser respirer après ce qu'elle venait de vivre, mais en même temps, tu avais besoin de savoir si elle allait bien, ça ne voulait rien dire après tout, tu n'avais tout de même pas de cœur de pierre. Et puis, finalement, c'est après un rendez-vous tardif que tu remarques un appel manqué sur ton portable. Lorena. Coïncidence ? Sûrement. Elle avait une voix apeuré, ce n'était pas dans son habitude et quand elle commença à dire qu'elle entendait du bruit et qu'elle était seule tu n'hésitas pas une seule seconde. Tu fermas rapidement la boutique et te dirigea chez Lorena. Il était déjà bien tard, depuis la fête du printemps, tu restais jusqu'à très tard à ta boutique, tu n'arrivais pas à rester chez toi bien longtemps. En arrivant sur les lieux, tu montes rapidement vers l'appartement de Lorena. Il n'y avait personne dehors et ni à l'intérieur. " Lo ? " Tu frappes tout doucement en pénétrant dans l'appartement. " Lo' c'est moi. " Tu connaissais assez Lorena pour savoir que lorsqu'elle avait peur de quelque chose, elle devenait totalement pétrifiée, et tu imagines qu'elle était davantage comme ça avec son fils. " Il y avait rien. Surement un voisin.. tu n'as plus à t'inquiéter. "