Aujourd'hui, tu avais été de service de nuit alors quand tu avais enfin pour t'échapper du diner, tu avais décidé d'aller faire un tour à la plage. Elle était tellement belle le matin, et puis tu aimais regarder le lever du soleil. Installer sur le sable avec seulement ton sac comme oreiller, tu étais bien. Si bien que tu avais fini par t'endormir, bercer par le bruit des vagues alors tu n'avais pas vu le temps se dégrader. C'était l'air qui se rafraichissait qui t'avait réveillé et tu avais pu constater que cela ne semblait pas tourner dans le bon sens. Regardant autour de toi, tu avais vu le restaurant de la petite place et tu avais eu envie de le rejoindre pour manger un morceau. Tu étais en train de grignoter quand l'annonce avait retenti sur la plage et tu avais pu voir la panique naitre dans le regard de la serveuse autant que dans le tien mais pour des raisons bien différente. Tu pensais à ton père et tu espérais qu'il allait entendre l'annonce alors tu avais rapidement pris ton téléphone pour tenter de le joindre.

Ce week-end tu n'étais pas censé être là, mais tu étais rentré exceptionnellement et sans trop l'ébruiter, et pour cause, ta mère avait besoin de toi pour l’emmener faire des examens pour son cœur. Elle ne voulait pas en parler ni à ton père, ni à Maddy et les jumeaux. Surement que toi, avec le pire qu’il t’était arrivé, tu savais que c’était. A vrai dire, tu ne lui avais pas posé la question, tu étais là pour elle, c’était le plus important. Alors ta visite était plutôt bref. Tu l’avais emmené faire ses examens et en attendant d’avoir les résultats tant attendus, tu avais proposé à ta mère de vous poser sur la plage. Mais le vent commençait déjà à se lever, obligeant le peu de personnes présente à quitter la plage. C’est en entendant l’alerte retentir que ta mère commençait à paniquer. « Ce n’est rien. Regarde, tout le monde se dirige vers le petit restaurant. » tu prends ta mère par le bras et vous vous dirigeait vers le restaurant en question. Il était pour le moment, vide, tu fais asseoir ta mère à une place et te met en face d'elle. " ça vas aller, ce n'est qu'une petite tempête " Tu la rassures, du moins, tu essayes. Elle prévient rapidement ton père d'être en sécurité.

La plage est le dernier endroit sur terre où tu te sens bien. Le retour vers la vie normale est de plus en plus compliqué. Tu pensais pouvoir t'isoler de l'atmosphère d'halloween, mais c'était loin d'être aussi facile. Tu entends la voix à la radio, il faut que tu te mettes à l'abris, tu souffles, mais tu n'as pas le choix et donc tu te diriges vers le fameux restaurant. La dame semble paniquer et tu vois Jay tenter de la calmer. "Vous pouvez lui faire confiance, il est de bon conseille. Calmez-vous." Mais la tempête continue à faire rage et des bruits commences à entre de plus en plus présent. De bruit d'animaux, des bruits qui font plus peur qu'autre chose et si un loup était entré dans le restaurant.

Tour à tour, les habitants venaient se réfugier à l'intérieur du restaurant. Alors que tu avais pris place sur une banquette avec ta mère, celle-ci paniquait de plus en plus. Il faut dire qu'elle sortait totalement de son train train habituel, elle qui aimait tout programmer, pour le coup, elle était mal de ne pas gérer cette situation. Tu aperçois Alexis qui rassure ta mère, ce qui te fait sourire. Décidément, depuis votre conversation, tu n'en reviens toujours pas d'avoir sauté une grande étape qui est de bien s'entendre avec Alexis. " Alexis, j'te présente ma mère. Maman, c'est le frère de Zola, je t'en ai déjà parlé " Tu tentes de lui faire penser à autre chose, ce qui a l'air de fonctionner puisqu'elle retrouve un semblant de sourire.

L’oreille contre le téléphone, tu comprends vite que les lignes sont saturés. Tu as envie de râler mais contre quoi ? Contre qui ? Le destin ? Ou les autres personnes inquiètent qui tentent de joindre un proche ? Tu ne peux pas, ce n’est pas dans ta nature. Tu te contentes alors d’envoyer des textos comme des bouteilles à la mer en direction de tes frères ou de ton père. Chaque seconde te sembles une éternité et la serveuse qui désespère n’a rien de rassurant. Tu décides donc de lui venir en aide et de monter sur la table avant de siffler comme tu le faisait les soirs de matchs quand l’ambiance à l’appartement devenait un peu trop électrique. « Il faut qu’on s’organise et on ne fera rien de bon dans la panique. » Tu tournes ensuite le regard vers la serveuse pour qu’elle rassure tout le monde en disant que la radio était fonctionnelle et les stocks de nourriture suffisant. « Déjà, il faut qu’on protège les fenêtres, j’imagine qu’avec les livraisons, il doit y avoir des stocks. Des volontaires ? »