Qui suis-je ? Pourquoi suis-je devenue ainsi ? Pourquoi les gens ont une fascination pour la Bonnie des temps modernes ? Suis-je heureuse ? Est ce que j’ai un but bien précis ? Est ce que je veux finir comme Bonnie et Clyde ? Il y a rarement des Happy ending pour les mauvais rôles dans les livres ou les films. Est ce que j’ai des regrets ? De quoi je suis fière ?

Si je devais répondre à toutes ces questions, je devrais passer par la fameuse question, que tout les flics et leurs conneries de psychologie a deux balles poseront : Quel enfance a-t-elle eu ? C’est quoi cette connerie, si on a un passé de merde alors on est pardonné ? Où est-ce que c’est logique de prendre des chemins hasardeux ?

On va se prendre aux jeux alors les gars, je suis née sous le nom de Dora Green. Mon enfance était plutôt bien dans le genre chaotique, je dois dire, père absent, je n’ai jamais connu mon père, bien sûr, je connais son nom. Mon Cher Géniteur se nomme John ? Ou est ce Richard ? Est ce que ça fait une grande importance ? Il a simplement pris la fuite en voyant le ventre arrondi de ma génitrice.

En parlant d’elle, c’est un sacré numéro, la question qui me trotte le plus en songeant a elle c’est si elle m’a un jour aimé ? Je n’aurais jamais la réponse, les seuls souvenirs que j’ai d’elle, sont ces reproches. Je suis la cause de son malheur, mon père est parti à cause de mon arrivé. La première fois que j’ai dû appeler les urgences j’avais 4 ans, ma mère avait encore une fois trop bu. Parfois, il lui arrivait de partir une semaine et de revenir comme une fleur. Quand elle était énervée alors je prenais tout, les brûlures de cigarette sur mes avant-bras et mon dos témoigne de la douceur de son amour maternelle.  A l’âge de 10 ans quand ma mère était en ‘bonne compagnie’ il arrivait que je prenne sa colère sous forme de coups. Des bleus, j’en ai collectionné pas mal dans mon enfance ça m’a endurcie.

C’est à mes 11 ans que j’ai fait mon premier gros choix, la naissance de ma sœur. Le père étant juste un homme de passage, ma mère toujours bourrée, c’est moi qui devais m’occuper de ce petit être. Normalement avoir une petite sœur, devrait être la chose la plus belle qu’une enfant puisse avoir, mais malgré mes 11 ans, je réalisais que je devrais partager mon calvaire quotidien avec ce bébé. Je pouvais encaisser les coups, mais je n’étais pas prête à encaisser les coups de Zola. A 11 ans je rêvais déjà de partir des que j’aurais atteint l’âge l’égal et ça aurait signifier abandonner ma sœur aux mains de ma mère ? Est ce que je devais m’occuper d’elle alors que je ne savais pas grand-chose des bébés ? Mais l’avoir auprès de moi m’aider à être plus forte, seulement chaque fois que j’allais en cours, je savais quand revenant ma mère décompresserais sur moi le fait que la petite arrêtait pas de pleurer et cette dernière avait la couche sale et qu’elle était affamé.  C’est en réalisant l’avenir que je lui offrais en la gardant près de moi qu’un matin en partant au collège, je décidais de la déposer dans une couverture devant la caserne des pompiers, déposant un dernier baiser sur son front. Lui offrant les chances d’un avenir meilleur.  

Adolescente jusqu’à ma majorité, j’étais très naïve, j’ai découvert les pouvoirs laborieux de l’amour. Mon Premier amour était voué à l’échec en y repensant. Il était déjà promis et moi, je rêvais de partir d’ici, on avait décidé de prendre la fuite un jour, mais le soir venue, je l’ai attendu. Mais il n’est jamais venue et pourtant à cause de ça, j’ai retarder d’une semaine mon départ. Avoir le cœur brisé ça fait mal.

Ma fuite ? Los Angeles, c’est là ou j’ai prit mon billet d’avion pour quitter Melbourne et cette vie. Une fois là bas, j’ai galérer a trouver du boulot, un bar miteux a bien voulu de moi comme serveuse.   Côtoyé des alcooliques, je savais faire, j’avais 21 ans d’expérience derrière moi.  Mais Bonnie a pris vie le jour ou les Hell Angel ont débarqués en ville. Aucunes des deux autres serveuses ne voulaient les servir, à cause de leurs réputations. C’est ce qui m’a plus, personnes ne voulaient les faire chier de peur de se faire tuer. Ils étaient réputés pour ne pas être aimables, ce n’était pas qu’une rumeur. Quand j’ai prit leur commande j’ai du remettre quelques gars à leurs places. Ce qui a de suite plus a l’un d’entre eux, Ed. Les jours suivant, il venait seul, ce qui était rare pour un membre de gang. Un soir alors qu’un client était lourd avec moi, Ed est intervenue en lui écrasant la tête contre le comptoir, revolver contre la tempe demandant a ce qu’il s’excuse, ce qu’il fut en se pissant dessus. C’est a ce moment là que j’ai su, j’ai su que je risquerais rien avec lui, a l’époque on le surnommé la bête. Ce soir là, je repartais avec lui. Seulement quand on se met avec un Biker il faut que tout le gang valide et pendant un an j’ai dû faire mes preuves et subir des tortures afin de leur prouver ma loyauté. A 23 ans, j’étais marié a Ed Makenzie, et c’est a ce moment là que j’ai commencé a les aider dans leurs pillages. J’avais du talent en ce qui concerne les braquages et très vite, j’avais un rôle bien défini. Est ce que j’ai tués des gens ? Blessés flics, mais c’était ma vie qui était en jeu, j’ai purgé une peine. Eux ou moi, sinon la plupart du temps, c’est Ed qui tire et en générales, on épargne les gens du peuple, mais tout les Hell Angel ne le font pas, c’est pour ça qu’on a quitté le gang.

Seulement on aurait dû le savoir on ne quitte pas un gang, c’est le gang qui nous quitte. Il est encore trop tôt pour raconter ce qu’il s’est passé il y a quinze jours, ce règlement de comptes qui m’a fait perdre mon époux.  Je ne crains pas la police, et dieu sait combien ils rêvent de mettre la main sur moi pour que je puisse les aider à démembrer le gang des bikers, mais je crains ce qui autrefois était comme ma famille et qui aujourd’hui m’ont enlever mon âme sœur.

Pour cette raison, je suis retourner à Melbourne afin de me cacher. Ayant honte de mon passé personne ne savaient d’où je venais. Mais en revenant, j’ai appris la mort de ma génitrice et reçu une lettre disant vaguement qu’elle avait retrouver Zola, qu’elle me demandait pardon, et me demandais de veiller sur ma petite sœur à qui elle avait écrit aussi et surement parler de mon existence. Mais la personne que j’étais devenue n’était pas digne de prendre soin d’une jeune fille ? Qu’est ce que je vais faire ici ? Ou est-ce que je vais pouvoir me planquer ? Et surtout qu’est ce que j’ai envie de faire ? A aucun moment je me soucier de savoir ou était la dépouille de ma génitrice. Même morte, elle m'avait mis dans la merde.