L'alcool dans mes veines, la musique dans mes oreilles, je me sens terriblement bien. Ce soir, je suis en congé cela signifie que je vais pouvoir me donner au plaisir charnel avec un ou une partenaire qui me fait réellement envie. Ce soir, il n'y aura pas d'horaire à respecter, ni d'ordre dont je devrais obéir, ce soir c'est simplement pour mon plaisir personnel. Je danse sur la piste dans une robe presque trop petite pour moi. Un décolleté qui ne laisse pas indifférent et assez courte pour qu'on puisse deviner le début de mon tatouage sur le bas de ma cuisse. Je danse, je n'écoute que le rythme de la musique, je me sens bien quand je rentre dans mon monde. Et puis je remarque cet homme au loin, je lui plais, cela se voit, je lui rend son sourire et jouant avec la paille de mon verre. Il s'approche de moi et nous commençons une conversation avec notre corps. Plus tard nous danserons une danse que personne ne sera mené à nous regarder. Je le sais, j'en ai envie et quand j'ai envie de quelques choses je l'obtiens toujours.

Il n'y a rien de plus énervant pour moi que de regarder un homme qui ronfle après un acte sexuel. Cela m'agace à chaque reprise de sa respiration, j'ai envie de lui mettre une chaussette dans la bouche. Je chipe une chemise et c'est avec mes chaussures dans ma main que je quitte son domicile afin de rentrer dans mon appartement. Encore ivre, je m'arrête dans le parc en face de chez lui. La musque résonne encore dans ma tête et c'est ainsi que je mets à danser dans le belvédère du parc. Des pointes, des arabesques, je prépare mon examen d'entrer à la merveilleuse école des arts et de la scène de Melbourne. J'ai peur et j'ai hâte de passer l'examen. Je suis tellement ivre que je ne vois pas l'homme qui m'observe de loin. Cette homme dont je suis en réalité follement amoureuse depuis toujours.

Le soleil se lève au loin et je décide d'aller me coucher. J'appelle un taxi pour rentrer à mon appartement. Comme toujours je discute avec le chauffeur, j'ai toujours eu cette facilité à parler avec les gens. De plus que je parle couramment plusieurs langues depuis ma plus tendre l'enfance. Quand je pouvais me vanter d'avoir des professeurs particuliers, un compte en banque bien remplit et tout simplement ma propre chambre. Quand j'arrive à mon appartement, il me faut quelques minutes pour réussir à ouvrir la porte et pour trouver ma chambre dans ce petit appartement dont je n'arrive même pas toujours à payer ma part loyer.

Quand j'étais petite, je n'avais se genre de soucie. Ma mère était une femme riche avec beaucoup d'influence dans le monde du spectacle. Moi j'étais sa fille, elle ne m'aimait pas tellement, alors quand elle a quitté mon père, elle m'a exclus avec lui. On s'est retrouvais tous les deux dans un camping car où mon petit frère nous as rejoint deux ans plus tard. J'avais dix ans quand ce changement de vie me prit de court. Je me souviens très bien avoir vu ma mère rigolé au loin de notre malheur. Nous ne l'avons plus jamais revus, je sais simplement qu'elle s'est remariée peu de temps après notre départ.

Je m'allonge sur mon grand lit seul et je regarde la photo sur ma table de nuit. Il s'agit de nous, lui l'homme que j'ai aimé et que j'aime éperdument. Nous avons vécu une belle histoire d'amour et puis je suis tombé enceinte. Ces parents ont réussi à récupérer le garde de ce bébé et depuis j'ai la vie que j'ai. Quand je ne suis bois pas, je pense et je pense toujours à mon fils que je ne tiendrais plus jamais dans mes bras. J'ai quitté cet homme malgré mon amour pour lui, car il ne m'a jamais soutenus. Dire qu'à l'époque on m'a pris mon enfant, car le juge me pensait incapable de m'en occuper. Je finis donc par m'endormir en pensant à ce bébé qui doit bientôt fêter ses un an.