Suite à la soirée en l'honneur des policiers de la ville, tu es encore sous le choc. Toute la soirée, tu n'avais pas enlevé ton regard de la jolie demoiselle. Tu te sens coupable, à tes yeux, si la jeune femme est dans cette situation c'est de ta faute. Puisqu'elle était partie sans réellement te donner d'information sur elle. Tu avais donc réussi à chopper son numéro grâce à Luke. Une semaine s'était écoulé et tu ne pouvais plus attendre, tu voulais en savoir plus, tu ne pouvais plus rester ainsi. Tu lui avais donc passé un coup de fils, lui demandant de te rejoindre dans un chouette restaurant. Tu as enfilé une petite chemise et un jeans et des chaussures de villes. Tu avais laissé ta veste en cuir dans le vestiaire du restaurant pendant que le voiturier garé ta toute nouvelle voiture. Tu as encore mal au coeur quand tu penses que tu as dû te débarasser de l'ancienne. Mais ce sont les aléas de la vie. Tu t'assoies et alors que l'on vient te demander ce que tu souhaites, tu expliques au serveur que tu attends quelqu'un. Alors, que tu écris un petit message à ta femme pour lui signaler que tu es bien arrivé, tu l'aperçois au loin. Elle n'est pas aussi à l'aise qu'à la soirée, elle semble aussi intimidé que toi. Le serveur l'emmène a votre table, tu te lèves et tu lui souris. "Bonsoir Maé, tu es très élégante" Puis tu lui tiens à la chaise afin qu'elle puisse s'asseoir. Puis tu t'installes en face d'elle pour pouvoir avoir une conversation digne de ce nom. "Je ne me souvenais plus de ce que tu aimais manger, alors j'ai choisi ce restaurant qui fait un peu de tout, j'espère que tu trouveras ton bonheur." Tu en fais trop, voilà ce que tu te dis, mais ça te semble tellement normal. Tu aurais tellement voulus plus, tu aurais tellement voulus pouvoir l'adopter, tu aurais tellement voulus l'aider. "Comment vas-tu depuis la semaine dernière?" La vérité c'est que tu ne penses qu'à une chose, te tu demandes qu'une seule chose, comment vas-tu pouvoir la sortir de cette histoire, de ce boulot, de cette vie, qui a tes yeux, n'est pas la meilleure du monde. Tu es un peux un vieux coincé, tu ne comprends pas tellement la nouvelle génération, mais tout de même. C'est loin d'être un métier convenable.

EXORDIUM.

A peine une semaine après avoir revu Mitch je fus surprise de me lever un matin en découvrant un appel émanant de son téléphone. J’avais d’abord cherché à savoir comment il avait eu mon numéro mais la réponse fut assez simple, l’homme qui m’avait engagé ce soir là le lui avait donné. Il me donna dans un restaurant plutôt chic le soir-même. Après hésitation j’avais fini par lui envoyer un message plus tard pour accepter.

J’avais passé la journée à stresser et avais du même refuser un contrat pour ce restaurant. Pour la première fois, je faisais passer ma vie personnelle avant ce « travail ». J’étais certaine que Mitch aurait su être un bon père et je crois que c’est ce qui me blessait d’autant plus aujourd’hui. Je n’avais pas toujours de chances dans mes familles d’accueil mais chez eux, je me sentais vraiment bien. Alors savoir que je l’avais déçu, car oui j’en étais certaine, j’avais du mal à l’accepter.

Vêtue d’une robe noire et les cheveux attachés en une queue de cheval, j’arrivai au lieu de rendez-vous à l’heure. Mal à l’aise et stressée je suivi l’hôte jusqu’à la table qu’avait réservé Mitch. Lui était déjà là et me fit rapidement un compliment auquel je répondis par un sourire timide. « Bonsoir Mitch…. Merci. »

Je pris place en face de lui et la suite me fit terriblement bizarre. "Je ne me souvenais plus de ce que tu aimais manger, alors j'ai choisi ce restaurant qui fait un peu de tout, j'espère que tu trouveras ton bonheur." J’étais incapable d’agir comme s’il ne savait rien sur moi, que nous nous rencontrions comme deux vieux amis perdus de vue, tout simplement.

« Je suis un peu plus difficile maintenant, je ne mange ni viande, ni poisson, mais je suis sûre que je avis trouver quelque chose. »

Je me mis alors à lire la carte, me détendant un peu, quand mon ancien père d’accueil me demanda comment j’allais depuis la semaine précédente. La question, bien souvent banale, que tout le monde se posait mutuellement, mais là, je savais qu’il attendait une réponse sincère. J’évitais en réalité de trop y réfléchir et vivait le moment présent. En ce moment même j’avais un toit, un super coloc, des amis, je ne pouvais rien demander de mieux. Mon métier me pesait mais c’était mon lot quotidien depuis sept ans maintenant, je m’y étais fait.

« Je vais bien, merci. Et toi, comment ça va, et Lucie ? » demandai-je à mon tour, ayant sincèrement envie d’avoir de leurs nouvelles.

EXORDIUM.

Tu te retrouves assis devant la demoiselle et d'un coup te te demande ce que tu fais là. Tu te demandes si au final ce fut une bonne idée d'organiser cette rencontre. Tu sais qu'elle ne tient pas à être ici. Tu sens qu'elle est mal à l'aise et qu'elle préférerait être ailleurs qu'avec toi. Tu aimerais l'aider, mais en réalité, tu ne sais même pas si c'est réellement possible. Entre le vouloir et pouvoir il y a quand même un sacré écart. Car, au fond, si elle ne souhaite pas être aidé, tu ne peux pas le faire non plus. Tu ne peux pas la forcer, tu ne peux l'obliger à changer de métier. Mais tu l'entends sans cesse te dire qu'elle n'aime pas ce qu'elle fait. Ces mots, ces petits mots te donnent de l'espoir. Tu te dis que peut-être, tu te dis bien que peut-être il y a de l'espoir. Et de toute façon, si il n'y as pas d'espoir, tu ne peux plus croire en rien. Quand elle te dit bonsoir, elle n'aurait pas pu le faire plus sèchement. Tu as le sentiment de marcher sur des l'âme de rasoir. Elle te les enfoncent dans ta plante de pied. Tu déglutis et tu t'installes en face d'elle après avoir vérifié qu'elle fut bien assise. Puis elle te dit que dorénavant, elle est plus difficile et tu espères qu'elle trouvera son bonheur dans le menue et tu es rassuré de ne pas l'avoir emmené dans un restaurant de fruit de mer. "Tu désires du vin, rouge ou blanc ?" Tu étais plutôt un mec qui boit du vin rouge, tu aimais ça avec un bon morceau de viande bien saignante. Tu venais de poser une question a de gamme, juste pour faire la conversation et du coup elle te répond avec la même simplicité. "Nous allons bien quelques soucies avec le père de Maxence, mais cela ira mieux quand tout sera réglé." Tu as encore a travers de la gorge cette histoire de père qui veut récupérer son fils. Pour toi, Maxence n'est pas le fils de Paul, c'est le tien. Le peu de fois ou il a gardé son enfant n'explique même pas pourquoi il souhaite l'enlever désormais. Pour toi, il agit ainsi pour te provoquer pour voir lequel des deux mérites le plus ta femme. Pour voir qui est le véritable mec dans l'histoire et ça te rend fous. Tu commences à serrer fort le menu, tu n'arrives plus à lire, alors tu prends une grande respiration pour te calmer.

EXORDIUM.

La situation était particulière et je n’arrivais pas à savoir clairement ce que je ressentais à cet instant précis. J’essayais de paraître « normal » mais j’étais mal à l’aise. Je me demandais pourquoi Mitch m’avait fait venir ici. Voulait-il s’excuser encore ? Ou bien chercher à ce que je me dévoile encore plus que ce que je ne l’avais déjà fait ?

Je venais parfois ici, pour des clients bien entendu, puisque j’allais rarement au restaurant pour moi, ou alors dans des petits restos assez simples. Il me proposa du vin, blanc ou rouge, pour accompagner notre repas. Je terminai de choisir ma salade avant de lui répondre.

« Plutôt du rouge pour moi, merci. »

Je lui demandai ensuite de leurs nouvelles, à lui et Lucie, sa femme qui m’avait accueillis, quinze ans plus tôt. "Nous allons bien quelques soucies avec le père de Maxence, mais cela ira mieux quand tout sera réglé." me répondit-il. Je tiquais sur ce qu’il venait de me dire. Qui était Maxence, ils avaient réussi à adopter finalement ? Et il me l’annonçait comme ça ? Comme si de rien n’était ? Quand j’avais été accueillie chez eux ils n’étaient que tous les deux, sans enfant. Je ne comprenais donc plus rien. Je pris discrètement ma respiration. Je le vis lui aussi stresser et serrer les poings sur sa carte et prendre une longue respiration. Je me demandai ce qui lui arrivait et m’inquiétais en fait. Dans mes souvenirs je ne l’avais pas vu comme ça, même si je n’étais resté que quelques mois chez eux. Enfin si, je l’avais vu énervé et à bout deux jours avant qu’on ne m’annonce qu’ils ne pouvaient pas m’adopter. Je me souviens de chaque départ de mes familles d’accueil, déchirants ou non, je ne savais jamais sur quoi j’allais retomber.

« Vous avez fini par adopter, c’est bien... » répondis-je simplement, le plus naturellement possible et un milliards de questions en tête. Le serveur vint prendre nos commandes et je passai la mienne après celle de Mitch qui semblait réellement à cran. Je pris sur moi, en évitant de trop faire paraître ma rancœur pour lui demander : « Mitch, qu’est-ce qu’il y a ? »

EXORDIUM.

Il est clair que Maé n'était plus une enfant. Quand elle est rentrée dans ta vie, elle n'avait que dix ans. Elle n'était qu'une enfant perdue dans un monde trop grand et trop triste pour elle. Une vie remplit de mal-chance et tu aurais tellement souhaité pouvoir lui offrir une vie meilleure. Non, tu n'as pas la prétention d'avoir pu la rendre heureuse. Elle n'aurait peut-être pas choisi une vie différente de celle qu'elle avait aujourd'hui. Tu aurais voulu être là pour elle, tu aurais voulu la soutenir et lui offrir l'aide qu'un père est censé offrir à ses enfants. Celle que tu penses donner au tiens. Alors que Maé choisit de boire un verre de vin rouge, tu choisis un soda. Désormais, tu ne touches plus une goutte d'alcool. Tu ne veux pas retomber dans l'alcoolisme. Tu sais très bien que si un soir, tu gouttes à nouveaux au mauvais plaisir de l'alcool tu serais dans l'incapacité de t'arrêter. Tu avais été un alcoolique, mais dans le fond, un alcoolique reste toujours un alcoolique. Tu sais que si tu reprends tes mauvaises habitudes, tu ne pourras plus t'arrêter. Tu t'y refuses! Puis le serveur vint vers nous et tu prends la parole "Bonjour, je prendrais un faux-filet saignant, la purée et de petits marrons. Donnez-nous une demi-bouteille de votre meilleur vin rouge et ça sera un soda pour moi." Puis tu attends que Maé passe sa commande. Tu sais que tu n'aurais peut-être pas du parler de Maxence. Tu sais que cela n'est peut-être pas bien, mais en ce moment tu n'as que ça en tête. Tes problèmes avec ton fils et l'histoire de Maé. Tu ne veux pas ennuyer ton invité avec cette histoire, mais peut-être qu'en parler cela te fera du bien. Tu es en colère et triste. Tu prends une profonde respiration. "Si nous n'avions pas pu t'adopter c'est parce que notre différence d'âge entre toi et nous était trop petite. C'est complètement idiot, mais la loi. On as réussis à adopter deux enfants, plus jeune que toi." Tu aurais voulu adopter Maé, tu n'as jamais compris cette stupide loi. Lucie et toi vous sentiez près à accueillir une adolescente, là ou les autres le refuse. Vous aviez créé un lien avec Maé, elle était déjà votre fille à vos yeux. "Je ne veux pas t'embêter avec mes histoires." Tu prends une profonde respiration. "Maxence, c'est l'enfant biologique de Lucie et d'un autre homme. Cet homme veut nous, veut m'enlever mon fils. Je dois être fort pour mon garçon et Lucie, mais tu sais, j'ai un poids sur le coeur." Tu n'es pas du genre violent, mais ça te ferais tellement de bien de frapper dans quelques choses ou quelqu'un, Paul, serait le candidat idéal.

EXORDIUM.

Mitch prit commande, de la viande rouge saignante, tout ce que je détestais mais, comme je disais toujours, chacun fait ce qu’il veut. Je ne supporte pas qu’on me dicte ma conduite, je ne le ferais certainement pas aux autres. « Je vais prendre la salade caesar végétarienne s’il vous plait. » commandai-je à mon tour.

Le serveur reparti et Mitch me répondit au sujet de l’adoption. Evidemment, à l’époque j’étais trop jeune pour comprendre et accepter une raison autre que : personne ne veut de moi. "Si nous n'avions pas pu t'adopter c'est parce que notre différence d'âge entre toi et nous était trop petite. C'est complètement idiot, mais la loi. On as réussis à adopter deux enfants, plus jeune que toi." Nous avions dix-huit ans d’écart lui et moi si je ne me trompais pas mais à peine quinze ans avec Lucie, sa femme. Je ne sus cependant rien répondre sur le moment, m’inquiétant pour Mitch qui semblait vraiment tendu. Il évoqua une nouvelle fois Maxence, m’expliquant qu’il était le fils biologique de Lucie et d’un autre, autre homme qui voulait le récupérer. Il en parlait comme de son propre fils et je trouvai ça à la fois triste et admirable. Triste parce que je ne comprenais pas comment on pouvait construire une famille et rester avec une personne qui nous trompait, c’était d’ailleurs ce que je disais à Elyan quand il évoquait ses conneries avec sa petite amie. Admirable parce que l’amour avait visiblement triomphé, l’amour auquel je ne croyais pas pour ma part.

« Il l’a reconnu ? Il a le droit de le reprendre ? »

J’étais bien placée pour savoir que le biologique ne voulait rien dire. Même si ma mère biologique n’était pas décédée, elle n’aurait JAMAIS été ma mère. Des parents élèvent leurs enfants, les éduquent, les aime, jouent avec eux, les voient grandir ou regrettent de ne pas les voir assez. Mais ils ne donnent pas de pseudo nouvelles une semaine avant de mourir. Rien que d’y penser je sentais la colère monter en moi. Je regardai rapidement autour de moi pour reprendre mes esprits.

« Je suis contente que vous ayez réussi à construire votre famille. Vous avez l’air heureux. » Et là je faisais référence à la soirée flics de la semaine précédente où leur couple semblait harmonieux et stable.

EXORDIUM.

Toi tu ne comprends pas comment quelqu'un peut se passer de viande. Tu aimes bien trop cela et puis elle est saignante et mieux c'est pour toi. Tu dis souvent à ta femme que si tu as des canines aussi bien aiguisé c'est pour pouvoir manger de la viande. Tu manges équilibré donc tu sais que la viande n'est pas un alimentaire obligatoire à chaque repas. Mais tu apprécies d'en manger de temps en temps. Quand tu vas au restaurant, tu te fais plaisir et pour couroner le truc tu mangeras certainement un bon moelleux au chocolat en dessert. "Parle-moi un peu de toi ! Je t'embête avec mes petits problèmes" Tu te sentais mal, car tu parlais de ta famille, alors que Maé n'avait pas eu la chance d'en faire partie. Pas que tu sois le père de l'année. Tu fais certainement des erreurs même-si tu aimerais pouvoir dire le contraire. Mais tu t'estimes déjà assez pour penser que tu ne soit pas le pire père qui soit. Tu aimes tes enfants et tu ferais tout pour eux. C'est pour cela qu'adopté t'a semblé tout à fait normal. C'est pour ça que tu as toujours considéré Maxence comme ton fils. Puisqu'à tes yeux être père est certainement le plus beau rôle de ta vie. "Oui, aux yeux de la loi c'est son fils et on ne l'a jamais empêché de le voir. J'ignore pourquoi d'un coup, il veut le garder rien que pour lui." Surtout que Paul ne s'est jamais vraiment occupé de Maxence. Il était présent, il n'est pas un père horrible, mais il n'a jamais souhaité créer un véritable lien avec son fils. Alors, que toi tu aimes penser que tu en as un. Etes-vous heureux ? En général c'est le cas. Vous avez votre famille, vous avez les ressources pour vivre une belle vie et tu es avec la femme de ta vie. "Cela n'a pas été très facile! On s'est battu pour pouvoir adopter et puis ont à finis par réussir." Vous vous êtes battus pour pouvoir adopter, mais finalement tu n'as aucun regret. Toute cette bataille, toutes ses heures dans les papiers t'ont permis d'accueillir deux beaux enfants.

EXORDIUM.

"Parle-moi un peu de toi ! Je t'embête avec mes petits problèmes" Parler de moi, je n’en avais pas franchement l’habitude, j’évitais même le sujet bien souvent ou répondait brièvement. Pour autant, Mitch me connaissait plutôt bien, du moins mon passé et je pouvais lui parler de ma mère et de la découverte que j’avais faite sans souci.

« Ma mère m’a envoyé une lettre il y a un mois. » dis-je en prenant une gorgée de vin. « Pour me dire qu’elle était désolée, qu’elle allait mourir et me devait la vérité, qu’elle était trop jeune et tout le tatouin qui va avec. Et elle m’a appris que j’ai une sœur aussi. » J’avais déblatéré cette phrase d’une manière tellement neutre que je me surprenais moi-même à ne pas avoir eu besoin de pause pour tout dire. Zola, ma sœur et aussi mère de ma nièce. Des mots qui prenait petit à petit sens pour moi même si je doutais fort qu’ils prendrait la signification qu’ils devraient un jour. Zola avait 20 ans et moi 25, comment pourrait-on raccrocher tous les wagons pour écrire une histoire de famille ?

Alors que je continuai ma salade, j’écoutais Mitch m’expliquer pour le père de Maxence. Je ne savais pas vraiment quoi dire, mon histoire étant particulière. « Et Maxence, il en dit quoi ? » demandai-je simplement. Je ne pourrais pas prendre parti, je ne connaissais pas leur famille mais pour moi, quelque soit l’âge les enfants devaient être écoutés dans ce genre de situation.

« Et vos autres enfants ? Raconte ! » J’avais envie d’en savoir plus même si je savais que j’aurais pu avoir ma place dans cette famille si la loi n’était pas aussi compliquée, j’étais curieuse et j’étais sûre qu’ils avaient pu rendre ces enfants heureux.

EXORDIUM.

Votre commande arrive et tu prends une gorgée de ton soda. Tout en écoutant Maelys te parler de sa petite vie. Tu es assez surpris d'entendre la jeune femme te dire qu'elle a eut des nouvelles de sa mère. Tu te dis que c'est peut-être une bonne chose puis elle continue par t'avouer qu'elle a aussi une petite soeur. Tu es assez surpris parce que cela n'a aucune logique. Elle se disait trop jeune pour s'occuper de Maelys et pourtant elle avait eu un autre enfant. Tu te grattes le nez avant de te couper un bon de ta viande. "Cette soeur et plus grande ou plus petite que toi?" Puis tu réalises que tu agis tellement comme un flic que tu n'a même pensais à demander à la jeune femme comment elle avait vécu tout cela. "Ça t'a fait du bien de savoir la vérité ? Tu te sens mieux désormais ? Cette soeur est plus petite ou plus grande que toi ?" Tu ne voulais pas embêter Maé avec tes problèmes. Mais ça te faisait étrangement du bien d'en parler. De ne pas avoir besoin d'avoir un filtre, de pouvoir dire ce que tu penses et comment tu le ressens. Ça te fait du bien de pouvoir être réellement toi. Ça te fait du bien de ne pas avoir à cacher tes sentiments. À la maison tu dois être fort pour ta femme et ta famille, mais ce n'est pas le cas. Tu ignores comment va le prendre Maé, mais sur le moment tu n'y penses pas. Toi qui n'es pas un homme égoïstes d'habitude, tu en a besoin en ce moment. "Il est perdu, Maxence est un garçon un peu particulier .. Il est très timide et renfermé, il n'aime pas trop les gens et il ne parle pas beaucoup." Vous êtes très différents, mais c'est ce qui fait votre force. Tu essaies d'être là au maximum pour tes enfants. Malgré leurs âges, leurs différences et même leurs sexes. Puis Maé te demande de lui parler de tes enfants. Tu sors de ton porte-feuille plusieurs photos. Tu commences par ton ainé "Là c'est Lilly, elle était tout bébé quand tu es venu dans nos vies. Puis Tineo, le sportif de la famille. Ella, la plus grande. Tintin et elle sont les deux enfants que nous avons pu adopter. Puis Lucie à eut Maxence et enfin la cadette Judely." Puis en dernière photo, une jolie petite tête blonde, car tu n'as jamais oublié celle qui a partagé ta vie même que quelques mois, Maé. "Désolé pour le mauvais souvenir."

EXORDIUM.

Je parlai de ma mère et de ma découverte à Mitch. Mise à part Elyan, je n’en avais parlé à personne encore. "Ça t'a fait du bien de savoir la vérité ? Tu te sens mieux désormais ? Cette soeur est plus petite ou plus grande que toi ?" J’avais l’impression de passer un interrogatoire avec cet enchainement de questions mais cela ne me surprenait pas venant de lui.

« Du bien, non… Je n’ai jamais cherché à savoir qui elle était car cela n’aurait rien changé. Là, je sais juste qu’elle était encore plus horrible que je pensais. Elle a abandonné Zola dans une couverture devant l’hôpital. Elle a cinq de moins que moi. On a du décider de quoi faire de son corps alors qu’on ne la connaissait pas. »

Je ne me sentais ni mieux ni plus mal en fait. J’étais perdue quant à ma sœur et ma nièce mais, pour ce qui était de ma mère, cela ne changeait rien à ma vie. Je n’avais et n’aurais jamais plus de mère. Je demandais ensuite comment Maxence prenait la chose concernant son père. Mitch avait besoin de parler, ça se sentait. Je ne savais pas si j’étais la bonne personne mais je l’écoutais. « Et vous avez pensé à un compromis ? Une garde alternée dans un premier temps ? » Je ne jugeais en rien leur situation j’essayais seulement de trouver des solutions ou alternatives.

Mitch me montra ensuite les photos de ses enfants, et, en voyant l’amour qu’il leur portait autant dans ses yeux que dans sa voix, je sentis les larmes me monter aux yeux. Moi, de nature forte devant les gens, me retrouvait un peu submergée par ces retrouvailles. "Désolé pour le mauvais souvenir." Je ne compris pas tout de suite avant de regarder la dernière photo une deuxième fois. Cette blonde, d’à peine dix ans avec un cornet de glace à la main et un sourire presque effacé, c’était moi. Le regard perdu mais à la fois brillant de reconnaissance, c’était bien moi. Il avait dans son portefeuille une photo de moi, avec celles de ses enfants.

« Tu as gardé une photo de moi ? » demandai-je bêtement alors que la réponse était évidente. « Pourquoi ? »

EXORDIUM.

Tu n'as jamais compris comment on pouvait faire cela. Comment on pouvais abandonné ses propres enfants. Surtout pour une mère de famille. Tu as peut-être une vue trop angelique sur la maternité, mais tu t'imagines toujours que l'amour d'une mère est ce qui est le plus fort au monde. Peut-être qu c'est grâce à ton vécus personnelle ou à ta propre femme. Quand tu regardes Lucie s'occuper de vos enfants. Quand tu la regardes les bercer ou s'inquiéter pour eux. Tu te dis que l'amour qu'elle ressent c'est quelques choses. Tu as aussi énormément d'amour pour tes enfants, mais tu sais bien que c'est différent. Tu es plus discret sur tes sentiments, plus pudique certainement. Tu es fier d'avoir pu lui apporter cette famille nombreuse qu'elle a toujours souhaité avoir. Quand tu écoutes Maé, tu ne peux pas t'empêcher de ressentir un peu de haine pour cette femme. Tu te dis qu'elle est bien où elle est. Et qu'elle n'aurait jamais eu le droit de porter la vie. Quand tu penses à toute celle qui en sont incapables et qui ferait des mères incroyables. "Du coup, tu as repris contacte avec ta petite soeur et ça se passe bien ?" Cela doit faire un choc de découvrir que tu as de la famille. De découvrir que quelque part dans ce monde, tu as un frère ou une soeur. Enfin, tu imagines, car il est totalement impossible pour toi d'avoir un frère ou une soeur cachée quelques parts. Tes parents biologiques sont morts peu de temps après ta naissance. Vous n'avez jamais empêché votre fils d'aller voir son père et c'est aussi pour cela que la nouvelle avait été un choc. Paul avait le droit de voir et de passer du temps avec son fils quand il en ressentait l'envie ou quand il avait le temps. Tu ne l'avais jamais jugé auparavant, mais il est vrai qu'aujourd'hui les choses sont bien différentes. Et après tout à qui la faute ? Qui veut prendre l'enfant a l'autre. "Il a toujours eu le droit de voir son fils, de l'emmener dormir chez lui, mais il était trop occupé pour être avec lui" Tu as toujours pensé qu'il n'était pas l'aise avec Maxence. Car, il faut bien l'admettre les différences de Maxence ne sont pas toujours faciles à vivre. Toi tu as appris à vivre avec, tu fais des efforts pour rentrer dans sa bulle, mais ce n'est pas tous les jours très simple. Puis alors, que tu montrais la photo de tes enfants, tu tombes sur une photo de Maé. Tu la gardes au fond de ton porte feuille, car même pendant un court instant elle a été ta fille. Alors, quand Maé te pause la question, tu te sens mal à l'aise comme-ci tu avais fait quelques choses de mal. "Cette photo me rappelle à quel point il faut se battre. Et puis tu as été ma fille, pendant quelques mois, mais ma fille quand même." Tu lui lances un petit sourire timide. "Et puis j'adore cette photo."

EXORDIUM.

Mitch me demanda si j’avais repris contact avec ma sœur et si cela se passait bien. Je n’attendais tellement rien de Zola que je ne pouvais pas dire que cela se passait vraiment bien. Nous prenions le temps de nous connaître, enfin, si on peut dire ça comme ça puisque j’avais déjà du lui mentir sur mon activité professionnelle. Même si elle avait eu l’air de me croire je n’aimais pas ça.

« Est-ce qu’on peut dire bien quand je dois lui mentir sur la manière dont je gagne ma vie ? Partir sur des mensonges c’est jamais bon... » répondis-je à mon ancien père d’accueil.

Maxence avait toujours pu voir son père et inversement, ce qui était déjà bien selon moi. C’est vrai que c’était étrange si du jour au lendemain il voulait la garde exclusive alors qu’il n’a jamais pris le temps de le voir avant, ou pas vraiment. « Les juges en tiendraient compte non ? Et puis, c’est quand même rare qu’on retire la garde d’un enfant à sa mère. » dis-je pour le rassurer.

Il me montra ensuite les photos de ses enfants, terminant par la mienne. Surprise et touchée, mon émotion commençait à sortir un peu, ce à quoi je n’étais pas habituée. "Cette photo me rappelle à quel point il faut se battre. Et puis tu as été ma fille, pendant quelques mois, mais ma fille quand même." "Et puis j'adore cette photo."

« Vous étiez de bons parents d’accueil ! Vos enfants doivent être heureux avec vous, j’en suis sûre. » dis-je avec un sourire. « Et cette glace était vraiment bonne ! » ajoutais-je en riant. Je piochai une nouvelle fois dans mon assiette, buvant par moment un peu de vin. c’est alors que je réagis au fait que Mitch n’en prenait pas.

« Tu ne bois pas ? » demandai-je innocemment.

EXORDIUM.

Tu devinais que cela ne devait pas être très facile pour Maé. Tu devines qu'elle ne doit pas se sentir très à l'aise quand elle doit mentir sur ce qu'elle fait dans la vie. Même-si tu ne comprends pas tellement parce que toi tu n'as jamais eus à faire cela. Enfin, si, maintenant que tu y penses, tu te souviens qu'un jour, alors que venais de perdre ton boulot. Tu as fait semblant d'être encore flic. Rien qu'une fois, pour ressentir ce que cela fait, rien qu'une fois. Alors, tu te mets à la place de Maé et tu réfléchies à comment tu pourrais l'aider. "Tu sais, je connais un mec qui travaille dans un journal. Si travaillez dans un journal de mec pour des mecs, ne te déranges pas, je peux te trouver une place comme secrétaire. Je sais que mon ami vient de perdre la sienne, je pourrais toujours lui en parler. Et ainsi tu n'aurais plus à mentir à ta soeur." Tu comprendrais que Maé ne soit pas attiré par la proposition. Après tout de quoi tu te mêles. Mais tu voulais bien faire. Tu continues à manger, ta viande est tendre et ça te fait très plaisir de partager ce bon repas avec cette demoiselle. La jeune femme dit les mots que tu veux entendre, tu aimerais qu'elle est raison. Tu aimerais ne pas avoir peur de perdre ton fils. Ton deuxième petit garçon. "Je l'espère. C'est ce que j'ai dt à Lucie, mais si le monde était juste, ça serait. Tu es la meilleure personne pour comprendre." Tu avais eu peur de la réaction de Maé fasse à cette photo, peur qu'elle aussi prenne peur. Quand tu regardes cette photo tu ressens énormément de sentiments. Aussi bon que négatif. Tu sais que tu aurais dû te battre.Tu sais, qu'elle avait besoin de toi, ce n'était qu'une enfant. Puis vous avez baissé les bras, beaucoup trop vite. "Tout le mérite est à Lucie. Je l'accompagne, mais c'est qui m'apprend à être un bon père, enfin j'essaie." Dis-tu en passant ta main dans les cheveux. Maé te demande pourquoi tu ne bois pas et tu te souviens qu'elle n'était pas là quand tu as eu l'accident. "Peu de temps après tout départ. Nous avons eu un accident. Par malheur, on as du m'amputer. J'ai mal réagi et je me suis caché derrière l'alcool depuis je refuse d'en boir. J'ai trop perdus!" C'est une période de ta vie que tu n'apprécies guère, mais elle a fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui.

EXORDIUM.

Je me confiais à Mitch sur mon malaise à propos du fait de mentir à Zola et sa réponse m’étonna. Moi, secrétaire ? Qui voudrait de moi ? Je n’avais aucune expérience, aucun CV, aucun diplôme mise à part celui de fin de lycée. Certes, j’étais souriante et sociable mais je doutais que cela ne suffise.

« C’est gentil Mitch mais, je ne pense pas que je convienne. Je n’ai pas fait d’études, et à vingt-cinq ans, avoir un CV vierge n’aide pas à trouver du boulot. » Et je craignais également que ce soit un client.

Je n’aimais pas voir l’ancien flic comme ça, douter autant de lui-même et triste à l’idée de perdre celui qu’il considérait comme son fils. Je lui dis ce que je pensais, à savoir qu’ils étaient certainement de bons parents, car je n’en doutais pas. Pour lui, Lucie l’aidait beaucoup à l’être.

« Eh bien, t’es pas mon père mais on pourrait croire que je tiens ma confiance en moi de toi ! Tu me rappelles qui, dès le deuxième jour a dormi avec moi parce que je faisais une crise de panique ? » Lucie avait aussi été une excellente mère d’accueil mais, je ne voulais pas le voir douter autant.

Je l’interrogeai ensuite sur le fait qu’il ne buvait pas d’alcool. "Peu de temps après tout départ. Nous avons eu un accident. Par malheur, on as du m'amputer. J'ai mal réagi et je me suis caché derrière l'alcool depuis je refuse d'en boir. J'ai trop perdus!" Je posai machinalement une main sur ma bouche, choquée de ce qu’il m’apprenait. Un accident, amputé, alcool. Finalement, je n’étais peut-être pas la plus à plaindre. J’avais bien vu qu’il boitait un peu mais n’y avais pas vraiment porté attention en fait.

« Je suis désolée de l’apprendre. » lui dis-je. « Et ça va mieux maintenant ? »

EXORDIUM.

Si tu avais proposé cette option à Maé c'est que tu sais que c'est envisageable. Tu ne lui aurais jamais proposé ceci en pensant que c'était impossible. Tu ne voulais pas la mettre dans une position désagréable. Tu n'as jamais voulu ça même si ça t'ai déjà arrivé de le faire. Tu as toujours considéré Maé comme ta fille et tu veux lui donner une vie tellement meilleur. Tu penses, enfin, tu espères que ce boulot pourrait être une superbe opportunité. "Tu sais avec Nino c'est l'action qu'il préfère. Tu vas chez lui, tu lui montres là Maé pleins d'assurance, là Maé qui sait ce qu'elle veut et c'est dans la poche. Par contre, il ne faut pas avoir peur de traiter avec les hommes!" Tu ne penses pas que cela sera un problème, vu le métier qu'elle fait en ce moment. À aucun moment tu souhaites juger la jeune femme, mais involontairement tu le fais. Tu te souviens de cette fameuse nuit. Lucie s'occupait de votre fille quand soudain tu avais entend de drôle due bruit de la chambre de Maé. Tu avais rejoint la demoiselle sans vraiment savoir quoi faire. Et tu avais fini par t'asseoir à côté d'elle et lui lire une histoire. Elle s'était endormit sur ton épaule et c'est à ce moment que tu as su ce que s'était d'être père. "Je suis content de t'avoir apporté quelques mois de bons souvenirs. Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai confiance en moi, mais merci c'est un beau compliment." Tu avais raconté ton histoire à Maé en restant assez vague, ce n'est pas utile de rentrer dans les détails, c'est une période de ta vie que tu aimerais tellement oublier. Est-ce que ça vaut mieux aujourd'hui ? Tu n'en sais rien, tu vis simplement avec. Tu reprends une bouchée de ton assiette. "Le plus c'était de pouvoir garder une vie normal. Aujourd'hui j'arrive à vivre normalement, mais quand je fais trop d'effort ma jambe me le rappelle." Tu n'aimes pas employer le terme d'handicape, mais il faut bien l'avouer, s'en est un. "Sinon tu vis où quelles sont tes passions ?"

EXORDIUM.

J’étais loin de me penser capable d’exercer un autre emploi et fit par de mes doutes à Mitch. « Ca j’en ai l’habitude... » répondis-je à Mitch à propos du fait de traiter avec les hommes. Je passais mon doigt sur mon verre, le portant à ma bouche tout en réfléchissant à la proposition de Mitch. Je ne connaissais rien de ce Nino et puis, je ne perdais pas grand-chose à essayer. Si cela pouvait me permettre d’en finir avec ce boulot actuel. Si je pouvais enfin m’assumer de manière honnête avec un vrai métier.

« C’est d’accord, je veux bien que tu lui parles de moi. » dis-je enfin. Je ne savais pas où cela allait me mener mais je ne pouvais pas me permettre de refuser.

Mitch m’expliqua brièvement pourquoi il ne buvait plus d’alcool et je ne pus que m’excuser pour lui. "Le plus c'était de pouvoir garder une vie normal. Aujourd'hui j'arrive à vivre normalement, mais quand je fais trop d'effort ma jambe me le rappelle." Je n’osais pas imaginer ce qu’il pouvait vivre mais, je me doutais que cela avait du être extrêmement difficile à accepter. Perdre sa jambe, perdre une partie de son corps, cela doit être tellement destructeur.

[b]« J’habite un appartement dans le centre avec un étudiant en médecine. Pour mes passions, rien de bien spécial, j’aime bien la musique, le ciné, j’aime beaucoup sortir. Je ne tiens pas en place de toute façon. » J’aimais aussi les soirées chez moi mais, une chose était sûre, je n’aimais pas être seule. Donc soit je sortais le peu de soirée que j’avais de libre, soit j’invitais du monde. "Tu ne travailles plus toi du coup d'après ce que j'ai compris?"

EXORDIUM.

Tu étais quelques peu rassuré de voir Maé acceptez ta proposition. Tu ne connaissais que de nom le fameux Nino, mais c'était déjà bien suffisant pour qu'il accepte ce rendez vous. En ville les hommes de pouvoir se connaissent fortement. Tu n'es pas un homme de pouvoir, mais tu as de l'argent et cela aide pas mal. Tu fais partie des nouveaux-riches comme ils aiment t'appeler. Heureusement pour eux tu n'es pas du genre à prendre la mouche facilement. Au contraire cela à tendance à te faire rire. "Je lui passerais un coup de fil et puis je t'appellerais dans la foulée. Je l'appelerais demain matin, je sais que c'est urgent. Mr Galiente a besoin d'une secrétaire avec pas mal de caractère. Je suis certain que ce métier est fait pour toi." Tu le penses, tu avais entendu parler de Nino. Il était très autoritaire avec ces employés, mais une fois que tu avais bossé pour lui tu avais de la place partout. Il veut tout et tout de suite et cela lui donne mauvaise presse. Mais tu sais également qu'il aime rendre service. Si Maé sait se vendre évidemment. Tu lui avais expliqué très brièvement l'histoire de ta jambe en moins. Malgré les années qui passent c'est toujours compliqué pour toi d'en parler. Tu ressens toujours un petit pincement au coeur quand tu te rappelles de la vie que tu avais avant tout cela. Tu prends un peu de ta purée, elle est tellement bonne, mais tu rajoutes une pointe de sel et là elle devient magnifique. La jeune femme te parle d'elle et de sa vie. Tu l'écoutes avec attention. "C'est déjà pas mal, tu ne dois pas t'ennuyer. Tu as bien raison la vie est si courte. Je suis comme ça aussi, mais moi je pratique toujours beaucoup de sport surtout des sports extrêmes au grand désarrois de Lucie." Cela te fait sourire, mais cela ne devrait pas. Cela est une grande cause de dispute entre vous. Il est vrai que beaucoup penses que tu ne travailles plus à cause de ta jambe. Mais tu ne supporterais pas de ne plus travailler. Tu aimes très actifs et sportifs." J'ai ouvert mon propre restaurant rapide, je suis chef et j'en suis très fier! J'ai obtenu le prix du meilleur burger maison dans le journal local." Une petite réussite à tes yeux, toi qui a commencé de rien.

EXORDIUM.