Si il y a bien un point sur lequel vous pouvez remercier vos parents dans votre éducation, c'est votre rapport avec la "normalité". Enfin avec les choses conventionnelle, parce qu'il en faut beaucoup pour choquer ou surprendre un Walker. Et étrangement, c'était une chose que tu aimais bien, accepter les gens tels qu'ils sont ou dans le cas de la demoiselle, être capable de voir qui elle est avant de compter les bougies sur son gateau d'anniversaire. A vrai dire, tu préférais voir ton frère heureux avec elle que malheureux avec une femme de son âge. « Non, les présentations officielles ce n'est pas son truc, ils les évitent mieux que personne » Tu lui souriais. La preuve, vous étiez là à faire connaissance sans lui. Pourtant, ils vous connais toutes les deux, il doit savoir que tout se passe bien. Mais c'était Lewis, c'était comme ça. Et tu ne te posais pas plus de questions sur son comportement, il devait avoir une bonne raison d'avoir fait les choses de cette manière et tu lui fais une confiance aveugle. « C'est aux hommes de la ville qu'il faudrait poser la question » Est-ce que tu aimerais avoir quelqu'un qui t'attend quand tu rentre le soir ? Evidemment, qui ne le voudrais pas mais tu ne voulais pas que ce soit n'importe qui. Alors oui, peut-être que tu étais simplement trop difficile. « Je n'ai jamais été une grande fêtarde et la plupart des garçons que je croise ont cinq ans »
Je ne m'étais jamais réellement posé la question de pourquoi Lewis ne m'avait pas présenté sa famille. Encore trop insouciance pour penser que ce genre de choses peut avoir de l'importance. Pourtant, je n'avais pas eu peur de dire aux miens ce que je ressentais pour lui. On connait tous la suite, mais peu importe, je ne me voyais pas, ne pas en parler. Quand nous avons partagé notre premier baiser, j'avais des papillons dans le ventre et je planais sur un petit nuage. J'avais toujours imaginé que pour les hommes cela devait être différent. Comme-ci un simple baiser échangé ne pouvait pas avoir le même impact sur un homme que sur une femme. Surtout pour moi qui ai tendance à toujours m'enjouer pour tout. Un simple je t'aime et je ne nous imaginais presque déjà devant l'hôtel. "L'avantage c'est que je n'ai pas à m'inquiéter d'être comparé à une de ses ex." Il faut toujours trouver du positif dans tout. Cela n'est pas toujours facile, mais c'est le genre d'éducation que mes parents m'ont donnée. Je souris devant la remarque de la jeune femme. C'est une des raisons pour laquelle je n'ai pas craqué pour un mec du lycée, ils sont beaucoup trop immatures. Beaucoup trop sûr d'eux à penser que le monde leurs appartiens, alors que ce n'est pas le cas. "Je comprends tout à fait, le lycée ressemble tellement à un zoo. Les sportifs se pensent supérieurs comme-ci porter une veste en cuir faisait d'eux des hommes. Et les autres vendraient leurs mères pour pouvoir faire partie d'une équipe". Dis-je avant de faire une grimace et de lever les yeux au ciel.
« Ca c'est certain ! » Tu laissais échapper un petit rire, elle venait de marquer un point. Même si ce genre de chose n'était pas le genre de votre famille, elle n'avait aucun risque. Du moins avec toi, tu supposes que Dario a plus souvent eu l'occasion de voir les ex petites amies de votre cadet. Les deux garçons ont toujours été particulièrement proches même si tu ignores les impacts du voyage de ce dernier sur leur lien. Mais qu'importe, tu étais bien contente de la rencontrer et elle te plaisait bien. Tu aimais sa façon de voir le monde, ce côté doux et joyeux qu'elle dégageait tout en étant bien loin d'être naïve. Elle avait juste une jolie philosophie de vie et des rêves pleins la tête. « Je vois que les choses ne changent pas » Tu lui souriais en haussant les épaules. La hiérarchie du lycée était une chose que tout le monde détestait. Tu ne te souvenais pas avoir entendu ne serait-ce qu'une fois quelqu'un dire que c'était bien. Sauf peut-être la reine des abeilles mais ce n'était à toi qu'elle venait se confier. Pour toi, le lycée était le pire moment de ta vie. On dit que les enfants sont méchants mais c'est faux, les enfants sont maladroits même si cela peut être vexant parfois. Ce sont les lyceens qui sont méchants, ils prennent plaisir à torturer les plus faible. Tu es trop bien placé pour le savoir. « C'est une guerre de territoire, et souvent leur unique chance de se sentir ainsi. Quand on entre à l'université tout change. Tout le monde se moque de qui tu étais au lycée. Tu peux être toi-même. » Tu lui parlais sans réfléchir à tes mots comme tu aurais pu le faire avec ta cadette.
Je n'ai pas tellement à me plaindre de la vie au lycée. Je ne suis pas la reine des majorettes, ni la femme la plus aimée de tout l'établissement, mais je ne suis pas une paria, ni celle dont on se moque. J'ai la chance d'être passé entre les mails du filet. Pourtant, avec ma grande bouche on pourrait croire que je ne passe pas inaperçus et pourtant c'est bien le cas. J'ai mon petit groupe d'amis et cela me suffit amplement. Les populaires ne me regarde pas et je ne leurs prêtes pas plus attention que cela. "Tu veux dire que les choses n'évoluent pas avec les années?" À croire que tous les lycées se ressemblent, que tous les établissement subissent les mêmes routines de l'enfer. Je sais comme cela peut-être compliqué pour certain de marcher jusqu'à leurs casier et je sais que j'ai énormément de chance. J'écoute Dana me donner des conseilles, ils sont tous bons à prendre, cela est tellement rassurant de savoir que les gens finissent par mûrir un jour ou l'autre. Cela me donne de l'espoir pour la suite, mais peut-être est-ce là le problème, je suis peut-être bien trop mature pour ce genre de lieu. "Je verrais bien, j'ai hâte de terminer le lycée et pourtant j'aimerais le recommencer pour en profiter un maximum" J'ai tellement pensé au cours que de temps en temps j'en oublié d'être Chiara l'adolescente.
« D'après ce que tu me dis, non, j'ai bien l'impression que le lycée reste le lycée malgré les années » Tu haussais les épaules, un peu déçu de ce constat. L'université était la meilleure expérience de ta vie, c'était ton nouveau départ, ta nouvelle chance. A l'université, personne ne te voyait, tu pouvais être visible pour qui tu le souhaitais, quand tu le souhaitais. Les gens se moquaient de ton allure ou de ton style, il y a des choses bien plus farfelus qu'une jeune femme enrobés qui tente de s'en sortir. Une jeune femme avec des manches longues ou des tonnes de bracelets qui cachent ses cicatrices. L'université t'avait apprise à t'accepter, elle t'avait donnée le temps qu'il te fallait pour cela. La maturité des étudiantes n'étaient pas celle des lycéens. « Ne t'en fais, en entrant à l'université, on ne devient pas une adulte du jour au lendemain, tu auras de quoi t'amuser sans te prendre la tête » Tu n'étais pas une fêtarde, oh non, Dana, tu étais plutôt le genre d'étudiante qui s'endormait sur ses livres mais tu avais pu assister aux soirées étudiantes souvent démentiel et pleine de folie. « C'est peut-être un peu tôt mais tu as déjà des universités qui t'intéresse ? » Tu étais curieuse de savoir si la demoiselle se voyait faire ses études ici ou ailleurs, parce que c'était cela aussi l'université, c'était l'occasion de partir, de changer de ville, de prendre son indépendance sans blesser ses parents. Enfin, sauf si on a des parents comme les tiens mais tu as cru comprendre que ceux de Chiara était bien plus protecteur que les tiens.
C'était un triste constat que vous veniez de faire, malgré les années le lycée restait pareille fidèle à lui-même. Il est malheureux d'apprendre que les gens ne progresse pas et qu'ils peuvent encore s'en prendre aux autres. Il me semblait que l'homme pouvait évoluer, mais peut-être pas pour tout le monde. Je ne suis pas tellement la femme la plus fêtarde du coin. Mes amis ne me qualifieraient pas ainsi, il t'arrive d'assister à certaine de ses soirées, mais cela ne te dérange pas d'en manquer une pour la troquer pour une soirée devant netflix ou avec mon casque dans les oreilles. "Je ne m'inquiète pas pour ça, ma soeur m'a déjà parlé des fêtes universitaires." J'en ai même assisté à une ou deux, ou ma meilleure amie et moi avions tapé l'incruste pour connaitre nos futurs camarade de faculté. Dana me demande si j'ai déjà une idée de l'université dans laquelle j'aimerais m'inscrire, mes joues deviennent un peu rouge, gêné d'être aussi organisé. "Avant je voulais partir pour Sydney, mais maintenant pour Lewis, je pense que je vais rester dans les coins." Je ne m'imagine pas passer une journée sans voir l'homme que j'aime et puis la ville à une chouette université.
Quand tu voyais Chiara, tu ne pouvais pas t'empêcher de te demander si ta soeur aurait pu être comme elle. Si avec un peu plus d'attention, elle aurait pu être aujourd'hui un véritable petit bout de femme plein d'ambition. Malheureusement, c'est avec beaucoup de tristesse que tu dois avouer que tu n'en sais rien. Tu ne sais rien de celle avec qui tu partages du sang, parce qu'elle était bien trop petite pour comprendre ton drame et trop grande quand tu avais eu la force de revenir vers elle. Est-ce qu'elle avait des rêves ? Tu devinais que oui, mais tu étais incapable de savoir lesquels. A l'époque où elle te voyait encore comme une grande soeur, elle adorait les princesses mais c'était comme toutes les petites filles de quelques années. Ses joues rosit et tu comprends que tu vas jouer malgré toi l'avocat du diable. « Je vais jouer l'avocat du diable mais réfléchi bien avant de faire un choix, l'université ce n'est que quelques années mais ça va définir le reste de ta vie professionnel » Tu lui souriais avec douceur. Tu en connaissais une très bien, elle avait été ton refuge quand tu avais eu besoin de renaitre de tes cendres. « Celle de Sydney est géniale, c'était la mienne. Après, je ne connais pas l'université de Melbourne mais je suppose qu'elle est aussi bonne que les autres. »
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