Depuis mon installation à Melbourne, je passe la plupart de mes semaines à exercer mon jeu de tennis, à entraîner mon corps et préparer pour les entrevues devant les médias. Avec le temps, j'ai créé des contacts avec des personnes qui sont devenus des confidents, des amis qui sont chères. C'est grâce avec des promenades dans des parcs naturels, dans le zoo, au Grand Prix d'Australie que j'ai créé la plupart de mes liens. Cependant, j'oublie que je dois m'occuper de moi, de ma garde-robe et réorganiser mon logement. J'avais habité à St.Kilda pendant quelques mois avant de trouver chaussure à mon pied dans un penthouse assez large pour avoir un local pour entreposer mes trophées et mes coupures de journaux.

L'an dernier, je dormais dans ma chambre d'hôtel à Paris, où j'ai participé au Tournoi des Internationaux de France, au Stade Roland-Garros. C'est ma cinquième participation et c'est très rare qu'on me classe parmi les têtes de séries. J'affrontais une autre tête d'affiche, la grande Simona Halep, qui a gardée un respect pour le Brésil. Avant de s'affronter, j'ai échangée quelques familiarités avant que je regagne le lit. Cependant, durant mon sommeil, je ressentais une sorte de malaise alors que je remémorais la perte de mon paternel Marco. Le lendemain, je pris mon petit-déjeuner avec une compatriote australienne qui va devenir l'actuel championne du tournoi, Ashleigh Barty et je confie mon désarroi lorsque j'ai perdu mon père assassiné. C'est alors qu'au retour à Melbourne, j'ai pris contact avec une psychologue du nom de Eva Coleman. Eva a été très courtois au premier contact et compatit avec mon manque affectif du côté paternel. Avec le temps, nous sommes devenues très liées et elle m'a donné des conseils pour améliorer le contact. C'est alors que je décide de refaire ma garde-robe et chercher des tenues qui reflète mon comportement... et une visite chez la coiffeuse serait à l'agenda. Lorsque je fais mon entrée dans un salon sur Collins Street, la réceptionniste m'a reconnue tout de suite et m'a prise sous son aile. Après avoir eu un shampooing relaxant, je passe à la portion coupe et mise en plis. Je me vois devant le miroir avec une serviette couvrant mes longs cheveux noir jais qui tombent jusqu'aux fesses. Habituellement, je les attache en chignons ou en queue de cheval, faisant allure de coiffure lissée. Cependant, je ne peux me soustraire à l'envie d'observer l'atmosphère de ce lieu à deux étages car il y a un étage supérieur installé pour les colorations et permanentes, les séchoirs sont installées sur le rez-de chaussée. C'est alors qu'une cliente va descendre l'escalier avec sa large cape en vinyle et son bonnet. Je ne sais pas si je la reconnais mais mon intuition va me tomber à la renverse. Serait-ce Eva qui décide de changer d'apparence... à moins que ce soit mon imagination?